CASABLANCA: Dans un contexte marqué par des années de tensions, Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, a réaffirmé l'importance cruciale des liens entre la France et le Maroc lors d'une audition ce jeudi à l'Assemblée nationale.
Cette déclaration intervient dans une période charnière pour les relations diplomatiques entre les deux pays, soulignant une volonté ferme de Paris de raviver un «lien de confiance» avec Rabat et d'esquisser les contours d'un «nouvel agenda politique».
????| Le ministre des affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, a fait d'état « d'incompréhensions » suite à une intervention du député @MichelGuiniot lui reprochant d'avoir détérioré les relations franco-marocaines en ayant fait voter une résolution hostile au Maroc au… pic.twitter.com/6CpxsyJXWE
— Morocco Intelligence (@MoroccoIntel) February 15, 2024
Apaiser les tensions
L'évocation par Séjourné d'«incompréhensions» passées témoigne d'une prise de conscience des obstacles qui ont, par moments, assombri les rapports franco-marocains. Ces difficultés, exacerbées par des enjeux géopolitiques régionaux et des décisions parlementaires européennes controversées, ont nécessité «une approche renouvelée», selon le ministre.
Les tensions entre le Maroc et la France ont été exacerbées notamment lorsque Le Parlement européen a adopté une résolution exhortant le Maroc à respecter la liberté de la presse, en janvier 2023, alors que Stéphane Séjourné présidait le groupe Renew Europe. Cette résolution a vivement irrité Rabat. Le gouvernement marocain a interprété cette action comme une campagne hostile orchestrée depuis Bruxelles, alimentant ainsi les frictions diplomatiques entre les deux pays.
L'engagement de Séjourné à œuvrer «personnellement» pour le rapprochement entre les deux nations reflète une directive présidentielle. Ses contacts réguliers avec les responsables marocains depuis sa prise de fonction soulignent une démarche proactive et une implication directe du Quai d'Orsay.
Le soutien de la France au plan d'autonomie marocain pour le Sahara depuis 2007 est également perçu comme un exemple de cette volonté de construire une alliance stratégique. Cette position, bien qu’ancienne, souligne la continuité de l'engagement de Paris à soutenir les initiatives marocaines sur la scène régionale.