BRUXELLES: La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé jeudi à Nouakchott un financement de 210 millions d'euros pour la gestion de la migration, dans le cadre d'une coopération renforcée avec la Mauritanie.
Elle a également indiqué que dans le domaine de la sécurité, l'UE allait porter son soutien à 40 millions d'euros cette année, notamment pour équiper un nouveau bataillon pour sécuriser la frontière avec le Mali et lutter contre le terrorisme.
"L'insécurité et le manque d'opportunités économiques dans la région poussent beaucoup de gens à la migration. Cette migration les amène souvent en premier lieu en Mauritanie (...) A ce titre, votre accueil de quelque 150.000 réfugiés maliens qui fuient la violence dans leur pays vous honore", a déclaré Mme von der Leyen lors d'une conférence de presse conjointe avec le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
La responsable allemande, qui était accompagnée du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, a salué l'"engagement remarquable" de la Mauritanie à "sauver la vie de migrants qui prennent la route de l'Atlantique, une des plus dangereuses au monde".
"L'Union européenne et la Mauritanie doivent renforcer leur coopération dans ce domaine ainsi que pour la gestion des frontières, les retours et l'assistance aux réfugiés, mais aussi (...) pour donner plus d'opportunités à la jeunesse", a-t-elle dit.
"Nous avons discuté d'une déclaration et feuille de route commune, que nous finaliserons au printemps accompagnée d'une enveloppe financière, plus de 210 millions d'euros d'ici à la fin de l'année", a poursuivi Mme von der Leyen.
Lors de cette visite, la présidente de la Commission a aussi annoncé des investissements dans des projets liés à la transition verte et numérique, en particulier "dans l'immense potentiel de la Mauritanie pour l'hydrogène vert".
L'UE s'efforce de mettre en place des partenariats stratégiques avec les pays d'origine et de transit des migrants, pour lutter contre l'immigration irrégulière vers l'Europe.
Elle a notamment signé un accord avec la Tunisie en juillet dernier comportant un volet sur la coopération en matière migratoire, mais également destiné à favoriser la stabilité macro-économique, le commerce et les investissements ainsi que la transition énergétique verte dans ce pays.