Le ministre des AE du Costa Rica: «Nous sommes en faveur d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza»

Arnoldo Tinoco, ministre des Affaires étrangères du Costa Rica (Photo, AN /Huda Bashatah).
Arnoldo Tinoco, ministre des Affaires étrangères du Costa Rica (Photo, AN /Huda Bashatah).
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Publié le Jeudi 25 janvier 2024

Le ministre des AE du Costa Rica: «Nous sommes en faveur d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza»

  • Le chef de la diplomatie du pays d’Amérique centrale déclare que son gouvernement soutient la position de l'ONU sur la solution à deux États
  • En visite à Riyad, Tinoco se prononce en faveur d'un engagement accru avec l'Arabie saoudite en matière de transition écologique et d'infrastructures

RIYAD: Le Costa Rica est favorable à un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et le Hamas, à la libre circulation de l'aide humanitaire à Gaza et à une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, a déclaré son ministre des Affaires étrangères.

Arnoldo Andre Tinoco a fait ces déclarations lors d'une interview accordée à Arab News mardi à Riyad, au cours de sa visite officielle en Arabie saoudite.

«Nous avons clairement indiqué que nous étions en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et de l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza», a-t-il précisé.

«Nous nous prononçons en faveur de la libération des otages et, bien sûr, de la solution à deux États – en paix et ensemble, comme cela a été résolu à maintes reprises par les Nations unies», a-t-il ajouté.

Israël a lancé sa campagne militaire à Gaza en réponse à l'attaque du Hamas du 7 octobre contre le sud d'Israël, au cours de laquelle des militants palestiniens ont tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris 240 autres en otage, dont de nombreux ressortissants étrangers.

Depuis lors, l'armée israélienne a mené une campagne aérienne et terrestre féroce contre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, tuant plus de 25 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Tinoco a souligné que le rejet du militarisme par le Costa Rica et son soutien à la diplomatie signifiaient que le pays croyait fermement en l'autorité des Nations unies et en l'importance du droit international.

Des familles palestiniennes fuient Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024, au milieu des bombardements israéliens, alors que la guerre de Gaza se poursuit (Photo, AFP).

«Le Costa Rica est un pays sans armée. Nous avons aboli les forces armées il y a soixante-quinze ans et, par conséquent, toute notre politique étrangère et nos efforts diplomatiques reposent sur le droit international», a-t-il indiqué.

«Par conséquent, les résolutions de l'ONU constituent une très bonne ligne directrice sur la manière dont les États doivent se comporter vis-à-vis de ce conflit.»

Tinoco était à Riyad pour rencontrer des responsables saoudiens, notamment le ministre d'État aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, à un moment où le Costa Rica développe ses relations diplomatiques et commerciales avec le Moyen-Orient.

Le ministre des Affaires étrangères du Costa Rica, Arnoldo Andre Tinoco, rencontre le ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir (Photo fournie).

Pendant plus de deux décennies, le pays d'Amérique centrale a eu peu d'échanges avec le monde arabe en raison de la décision de l'ancien président Luis Alberto Monge de transférer l'ambassade du pays en Israël de Tel Aviv à Jérusalem en 1982.

En 2006, l'ambassade est retournée à Tel Aviv, favorisant la reprise des relations avec les pays du Moyen-Orient, notamment l'Arabie saoudite.

«Au cours de notre administration – nous avons pris le pouvoir en mai 2022 – les relations se sont développées et ont été renforcées par des visites constantes de vos ministres et des visites constantes de ma personne et bientôt d'autres ministres à Riyad afin d'améliorer les relations et de trouver des moyens concrets de coopérer les uns avec les autres dans les différents domaines», a expliqué Tinoco.

«J'ai rencontré, bien sûr, le ministre des Affaires étrangères. Je me suis également entretenu avec le ministre de l'Investissement, le ministre de l'Agriculture, le ministre du Commerce et bien d'autres autorités, ce qui nous permet d'avoir une vue d'ensemble de ce qui se passe ici en Arabie saoudite.»

Le ministre des Affaires étrangères du Costa Rica, Arnoldo Andre Tinoco, s'est entretenu avec la rédactrice en chef adjointe d'Arab News, Noor Nugali, après avoir rencontré des responsables saoudiens (Photo, AN / Huda Bashatah).

Interrogé sur la Vision 2030, le plan de réforme sociale et de diversification économique de l’Arabie saoudite lancé en 2016 pour affranchir l'Arabie saoudite de sa dépendance au pétrole et se développer dans de nouveaux secteurs, Tinoco a signalé que le rythme des progrès est vraiment louable.

«C'est très impressionnant. Ce qui m'a été expliqué il y a un an et ce que nous voyons aujourd'hui un an plus tard, les efforts, la rigueur, l'investissement, la passion avec laquelle le gouvernement saoudien et son peuple cherchent un changement, fascine tout le monde», a-t-il indiqué.

«On voit de nouvelles choses partout. Vous voyez de nouvelles idées partout. Vous voyez le progrès. Vous voyez la croissance du nombre de touristes qui visitent le pays et vous voyez les progrès réalisés chaque jour», a-t-il ajouté.

«Je sais que c'est un pays très jeune. Je sais que plus de 70% de la population a moins de 35 ans et que cela aide, évidemment, une société à changer et à progresser beaucoup plus rapidement que d'autres.»

Le Costa Rica exporte principalement des produits agricoles tels que des bananes et du café vers l'Arabie saoudite, ainsi que des équipements médicaux. En développant les relations avec les économies du Golfe, Tinoco espère que le commerce bilatéral pourra se développer et se diversifier.

Une plantation de café bordée de bananes sur les pentes fertiles du volcan Poas, dans les hautes terres centrales du Costa Rica (Photo, Shutterstock).

«Nous avons ouvert nos relations entre le milieu des années 2010 et 2015 et avons commencé à explorer de nouvelles voies vers le Moyen-Orient. Aujourd'hui, nous avons des ambassades officielles présentes dans plusieurs pays, notamment aux Émirats arabes unis, ainsi qu'en Arabie saoudite et au Qatar, qui sont les premiers pays où nous nous établissons dans la région», a-t-il déclaré.

«Nous sommes si différents, mais nous sommes complémentaires. Comme vous le savez, nous sommes un pays tropical où l'eau coule sous forme de pluie et de rivières, tandis que vous êtes beaucoup plus secs, de sorte que nos produits sont demandés sur les marchés. Et nous pouvons, bien sûr, acheter vos produits saoudiens.»

Le Costa Rica est particulièrement désireux d'attirer les investissements saoudiens dans ses grands projets d'infrastructure. Au cours de sa visite, Tinoco a rencontré des représentants des fonds d'investissement saoudien pour discuter de plusieurs de ces opportunités.

«Nous sommes encore un pays à revenu moyen, qui a encore besoin d'infrastructures, et il existe donc des opportunités pour les institutions financières d'Arabie saoudite de placer leurs ressources dans des projets d'infrastructures solides et de qualité», a-t-il estimé.

«Nous avons notamment des routes, des ports et des aéroports à construire. Nous avons de nombreuses opportunités auxquelles les fonds saoudiens pourraient éventuellement s'intéresser», a mentionné Tinoco.

L'un des domaines de coopération que les deux pays semblent vouloir explorer est la transition verte, en s'appuyant sur l'expertise du Costa Rica en matière d'énergie propre. Environ 99% de l'énergie du pays provient de sources renouvelables, notamment l'hydroélectricité et la géothermie.

Une vue de la centrale géothermique de Las Pailas à Guanacaste, au Costa Rica (Photo, Shutterstock).

«Nous avons proposé l'échange de bonnes pratiques, ce qui est un bon moyen de coopérer entre les pays», a-t-il éclairci.

«Nous avons été bénis par Dieu en ayant ces rivières dans les montagnes, ce qui nous a permis de développer des centrales hydroélectriques pour produire de l'électricité de manière renouvelable, ainsi que des centrales géothermiques qui tirent parti de la chaleur générée par les volcans pour produire de l'électricité à partir de l'eau chauffée qu'ils génèrent.

«Nous avons proposé, bien sûr, de partager cette technologie avec les Saoudiens qui s'y intéressent», a-t-il dévoilé.

Le Costa Rica est également réputé pour ses efforts de protection de l'environnement et son industrie de l'écotourisme. Sa campagne de reforestation, en particulier, a connu un énorme succès, renforçant la riche biodiversité de la région et contribuant à éliminer le carbone de l'atmosphère.

Une belle vue aérienne de la rivière Bananito dans la forêt tropicale de la région de Talamanca, au Costa Rica (Photo, Shutterstock).

«En ce qui concerne la durabilité, nous avons inversé le taux de déforestation du pays qui, dans les années 1970 et 1980, couvrait environ 30% de la surface, contre 60% aujourd'hui. Nous avons donc doublé la couverture forestière au cours des quarante dernières années, ce qui est remarquable», a affirmé Tinoco.

«Cela a été fait en donnant une valeur aux arbres, en donnant une valeur à la forêt, en reconnaissant également la valeur des forêts dans les mains de particuliers. Cette politique a été couronnée de succès et nous pouvons, bien entendu, la partager avec l'Arabie saoudite», a-t-il reconnu.

L'Initiative verte saoudienne et l'Initiative verte du Moyen-Orient, lancées par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, en 2021, se sont fixé pour objectif de planter environ 10 milliards d'arbres dans le Royaume et 50 milliards dans l'ensemble du Moyen-Orient.

L'écologisation de cette région essentiellement désertique sera une entreprise de grande envergure, qui fera appel à de nouvelles technologies de gestion de l'eau et à l'expertise environnementale la plus récente, mais Tinoco est persuadé que les initiatives seront couronnées de succès.

«Certes, cela nécessite une technologie de pointe à cause du manque d'eau», a-t-il expliqué. «Toute plante en croissance a besoin de beaucoup d'eau et d'engrais. Si la technologie arrive à maturité, ce serait bien sûr une révolution de voir ces zones sablonneuses transformées en zones très vertes. Nous sommes impatients de voir cela se produire.»

Dans le cadre de l'initiative verte saoudienne, l’Arabie saoudite a pour objectif de planter 10 milliards d'arbres (Photo fournie).

La réponse à la crise climatique est une préoccupation majeure pour le Costa Rica, qui est bordé par les Caraïbes à l'est et le Pacifique à l'ouest. Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a prévu que le niveau de la mer pourrait augmenter de plus d'un mètre au Costa Rica d'ici 2100.

Cependant, Tinoco estime que les petits pays, en particulier les États de faible altitude et vulnérables au climat dans les Amériques, ne reçoivent pas l'aide financière du monde industrialisé dont elles ont besoin pour s'adapter.

«Le dilemme avec le changement climatique n'est plus tant de contenir le changement climatique que de prendre des mesures d'adaptation, car le changement climatique est là et il affecte de nombreux pays, principalement les petites îles du Pacifique qui disparaîtront avec l'élévation du niveau de la mer, et nos régions et l'Amérique centrale seront également touchées», a-t-il indiqué.

«Néanmoins, le financement international ne s'adresse pas toujours aux pays qui en ont besoin pour mettre en œuvre, dans les délais, des mesures d'adaptation», a-t-il estimé.

«Bien entendu, nous sommes préoccupés par le fait que les principaux pollueurs de la planète, à savoir les pays industrialisés, les États-Unis, la Chine, l'Inde et d'autres pays développés, ne mettent pas en œuvre rapidement les mesures nécessaires pour limiter les émissions, de sorte que les mesures prises par les petits pays n'ont que très peu d'effet.»

L'Amérique latine n'a pas été épargnée par les turbulences économiques de ces dernières années, ni par la montée mondiale des leaders populistes de gauche et de droite. Dans plusieurs de ces pays, le trafic de drogue et la faiblesse institutionnelle ont également conduit à une explosion du crime organisé.

Du point de vue du Costa Rica, pays relativement prospère et stable, Tinoco a déclaré que son gouvernement continuerait à s'engager avec ces pays, quelles que soient leurs tendances politiques, tant qu'ils continueraient à respecter les normes internationales.

«Nous respectons, bien sûr, chaque État et nous respectons la forme sous laquelle les citoyens de chaque État décident de s'organiser en gouvernement et en société», a-t-il insisté.

Les tendances politiques de la région pourraient toutefois bientôt changer, plusieurs élections générales étant prévues cette année dans les Amériques – aux États-Unis, au Mexique, au Salvador, en République dominicaine, au Panama et en Uruguay.

Évoquant le thème de l'adhésion au droit international, Tinoco a soutenu que le Costa Rica suivrait de près l'évolution de la situation dans la région afin de garantir le respect des droits de l'homme et des principes démocratiques.

«Ce que nous disons dans notre région, c'est que nous respectons les autres mais, bien sûr, que nous veillons à la protection des civils, à la protection des droits de l'homme de chacun», a-t-il souligné.

La majorité doit gouverner, mais les minorités doivent également être protégées», a conclu Tinoco.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Cellule terroriste: Amman partage les détails de l’enquête avec Beyrouth

Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
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  • Beyrouth ne sait pas si des citoyens libanais sont impliqués dans un groupe de fabrication de missiles
  • Les services de renseignement de l'armée arrêtent deux Palestiniens pour contrebande d'armes à la frontière libano-syrienne

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a été informé, mercredi, par le roi Abdallah de Jordanie des résultats de l'enquête sur une cellule de fabrication de missiles découverte en Jordanie. Deux membres de cette cellule avaient été envoyés au Liban pour y suivre une formation.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a exprimé la «pleine disposition du Liban à la coordination et à la coopération» entre les deux pays et a chargé le ministre de la Justice Adel Nassar de travailler avec son homologue jordanien, en coopération avec les agences de sécurité et judiciaires, sur les enquêtes et l'échange d'informations.

Une source judiciaire a déclaré à Arab News que les services de renseignement de l'armée libanaise «suivaient de près l'affaire de la cellule terroriste et nous ne savons pas encore si des Libanais sont impliqués».

«Cette agence a demandé à la Jordanie de lui fournir des informations concernant les enquêtes, de s'appuyer sur les enquêtes libanaises et, dans le cas où une implication libanaise serait prouvée, l'affaire serait alors renvoyée à la justice libanaise», a déclaré cette personne.

Parallèlement, les services de renseignement de l'armée libanaise ont déclaré avoir arrêté deux Palestiniens dans la ville de Sidon, dans le sud du pays, pour «commerce et contrebande d'armes militaires à travers la frontière libano-syrienne, et ont saisi plusieurs armes et munitions militaires en leur possession».

Le commandement de l'armée a déclaré que les détenus faisaient l'objet d'une enquête sous la supervision du pouvoir judiciaire.

Les médias ont rapporté que les deux hommes étaient des membres de l'appareil de sécurité du mouvement Hamas à Sidon.

Aucune agence de sécurité officielle n'a confirmé l'existence d'un lien entre les arrestations et la cellule jordanienne.

Mardi, l'agence de presse jordanienne a cité des responsables des services de renseignement qui ont déclaré qu'«une série de complots visant la sécurité nationale du pays ont été déjoués et 16 personnes soupçonnées de préparer des actes de chaos et de sabotage ont été arrêtées».

Les plans prévoyaient la production de missiles à l'aide de matériaux locaux et de composants importés. Des explosifs et des armes à feu ont été découverts, ainsi qu'un missile dissimulé prêt à être utilisé.

Les 16 suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la mise au point de drones, d'avoir recruté et formé des individus au niveau national et d'en avoir envoyé d'autres à l'étranger pour qu'ils y poursuivent leur formation.

Selon les déclarations des suspects, deux membres de la cellule – Abdallah Hicham et Muath al-Ghanem – ont été envoyés au Liban pour coordonner leurs activités avec une figure importante de l'organisation et recevoir une formation.

En décembre, l'armée libanaise a lancé un processus de désarmement des factions palestiniennes situées à l'extérieur des camps de réfugiés palestiniens. Ces factions, fidèles à l'ancien régime syrien, étaient principalement basées dans la région de la Békaa, le long de la frontière avec la Syrie, et dans la région méridionale.

Le Premier ministre Nawaf Salam a exprimé «l'entière solidarité du Liban avec la Jordanie dans la lutte contre les complots qui menacent sa sécurité et sa stabilité» et sa «volonté de coopérer avec les autorités jordaniennes en cas de besoin concernant les informations selon lesquelles certaines personnes impliquées dans ces complots ont reçu une formation au Liban», selon son bureau de presse.

Lors du lancement du projet de réhabilitation de la route de l'aéroport de Beyrouth, M. Salam a déclaré que les questions de sécurité sur la route de l'aéroport étaient «en cours d'examen avec le ministre de la Défense Michel Menassa et le ministre de l'Intérieur Ahmed Hajjar».

Au cours des dernières 48 heures, la municipalité de Beyrouth a entrepris des efforts pour retirer des rues de la capitale les drapeaux des partis et les images des politiciens et des chefs de partis, en particulier ceux qui sont associés au Hezbollah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans de nouvelles frappes israéliennes sur le sud

Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
Le Liban a fait état de deux morts dans des frappes israéliennes distinctes sur le sud du pays mercredi, alors que l'armée israélienne a déclaré avoir tué un agent du Hezbollah, malgré le cessez-le-feu entre les deux parties. (X/@MajaletAzhar_)
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  • Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées dans deux nouvelles frappes israéliennes sur le sud du Liban mercredi, a indiqué le ministère libanais de la Santé, l'armée israélienne disant avoir visé deux combattants du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël continue de mener régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser le Hezbollah pro-iranien.

"La frappe menée par l'ennemi israélien à l'aide d'un drone sur une voiture (...) a fait un mort" dans la région de Wadi al-Hujair, a indiqué le ministère de la Santé, "un terroriste de la force al-Radwan du Hezbollah", selon l'armée israélienne.

Une deuxième frappe israélienne sur la localité de Hanine a "coûté la vie à un civil et en a blessé un autre", selon le ministère de la Santé libanais. D'après l'agence nationale d’information officielle Ani, la frappe visait une "moto".

L'armée israélienne a indiqué avoir visé "un terroriste du Hezbollah" dans ce secteur, sans préciser s'il avait été tué ou non.

Mardi, une attaque de drone israélien sur une voiture dans le secteur de Aïtaroun a fait deux morts, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, l'un des trois blessés, un adolescent âgé de 17 ans, étant décédé.

L'armée israélienne avait affirmé mardi avoir éliminé "un commandant appartenant à la division des opérations spéciales du Hezbollah" dans cette région du sud du Liban.

Le même jour, l'ONU a indiqué que 71 civils, y compris plusieurs femmes et enfants, avaient été tués par l'armée israélienne au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre à une guerre meurtrière entre Israël et le Hezbollah.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que seuls les Casques bleus de l'ONU et l'armée libanaise soient déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

Le Hezbollah, très affaibli par la guerre, doit pour sa part se retirer au nord du fleuve Litani, à quelque 30 km de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.

L'armée israélienne devait se retirer entièrement du sud du Liban mais elle s'est maintenue dans cinq points stratégiques.

Déclenchée en octobre 2023, la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza a poussé le Hezbollah à ouvrir un front depuis le sud du Liban en soutien au mouvement palestinien.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte: les bombardements israéliens ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères participe à la réunion du CCG et des pays d'Asie centrale au Koweït

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane. (SPA)
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  • La réunion a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre les pays du Golfe et les pays d'Asie centrale
  • Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé mercredi à la troisième réunion de dialogue stratégique entre le Conseil de coopération du Golfe et les pays d'Asie centrale.

Cette réunion, organisée par le Koweït, a permis de discuter des moyens de renforcer les relations entre le CCG et les pays d'Asie centrale dans divers domaines et d'intensifier la coordination multilatérale sur les questions d'intérêt commun, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les dirigeants ont abordé la préparation du prochain sommet entre le CCG et les pays d'Asie centrale, qui se tiendra dans la ville de Samarkand, en Ouzbékistan, en mai. L'Arabie saoudite a accueilli le premier sommet CCG-Asie centrale à Djeddah en 2023.

Le prince Sultan ben Saad ben Khalid, ambassadeur saoudien au Koweït, a également assisté à la réunion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com