Les séismes dans le centre du Japon ont fait au moins six morts

Un immeuble effondré après le séisme dans la vllle de Wajima, au Japon (Photo, AFP).
Un immeuble effondré après le séisme dans la vllle de Wajima, au Japon (Photo, AFP).
Le Japon a émis lundi une alerte au tsunami après une série de forts séismes dans la mer du Japon. (PA)
Le Japon a émis lundi une alerte au tsunami après une série de forts séismes dans la mer du Japon. (PA)
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Publié le Mardi 02 janvier 2024

Les séismes dans le centre du Japon ont fait au moins six morts

  • Tôt mardi, les autorités japonaises ont confirmé la mort de quatre personnes après le séisme de magnitude 7,5 qui a frappé la préfecture d'Ishikawa
  • Le ministre de la défense, Minoru Kihara, a annoncé que 1.000 soldats se préparaient à se rendre dans la région, tandis que 8500 autres se tenaient également prêts

TOKYO: Les puissants et nombreux séismes qui ont frappé lundi le centre du Japon ont fait au moins six morts selon la police locale, ainsi que d'importants dégâts matériels, tandis qu'un tsunami arrivé dans la foulée est resté de faible ampleur.

Le plus important de ces séismes, survenu lundi peu après 16H00 (07H00 GMT) dans le département d'Ishikawa, a été enregistré à une magnitude de 7,5 par l'Institut américain de géophysique (USGS) et à 7,6 par l'agence météorologique japonaise (JMA).

Cette violente secousse, nettement ressentie jusqu'à Tokyo à plus de 300 km à vol d'oiseau, avait entraîné lundi un tsunami sur les côtes de la mer du Japon, forçant de nombreux habitants à courir se réfugier vers des hauteurs aussi vite que possible.

Les vagues sont heureusement restées peu élevées, malgré un niveau d'alerte maximal émis initialement par la JMA: elles ont été mesurées à 1,2 mètre dans le port de Wajima, dans la péninsule de Noto, à la pointe nord du département d'Ishikawa.

Le niveau de risque de tsunami a été ensuite rétrogradé puis définitivement levé mardi à 10H00 (01H00 GMT) par la JMA.

Le département d'Ishikawa a été secoué par 155 séismes entre lundi 16H00 et mardi 09H00 (mardi 00H00 GMT), la plupart avec une magnitude supérieure à 3,0, a comptabilisé la même agence.

Les séismes ont fait de "nombreuses victimes" et d'importants dégâts matériels, avec des bâtiments effondrés et des incendies, a déclaré mardi le Premier ministre japonais Fumio Kishida. "Nous devons mener une course contre la montre" pour sauver des vies, a-t-il ajouté.

Des incendies continuaient de faire rage mardi matin à Wajima, une petite ville historique réputée pour ses produits artisanaux en laque.

Les pompiers sont débordés, a déclaré mardi à l'AFP un responsable des services d'urgence de Wajima. "Nous nous occupons de plusieurs incendies", et le nombre d'appels d'urgence et de signalements de dégâts continue d'augmenter, a-t-il dit.

Un grand bâtiment de plusieurs étages d'un fabricant local de laques s'est notamment effondré, a-t-il ajouté.

Soldats en renfort

Des vues aériennes montraient l'étendue des désastres d'un grand incendie à Wajima et des bateaux de pêche coulés ou échoués à Suzu, un autre port de la péninsule de Noto.

Près de 32.700 foyers restaient privés d'électricité mardi matin heure japonaise, selon un fournisseur local d'électricité.

Des dizaines de milliers d'habitants ont dû évacuer depuis lundi, selon l'agence nationale de gestion des incendies et catastrophes naturelles citée par l'agence de presse japonaise Kyodo.

Un millier de soldats des Forces japonaises d'autodéfense (FJA), ainsi que plus de 2.000 pompiers et quelque 630 policiers sont arrivés en renfort dans les zones sinistrés, a ajouté M. Kishida.

Le Premier ministre avait aussi annoncé lundi l'envoi de biens de première nécessité comme de l'eau potable, de la nourriture, des couvertures, de l'essence ou encore du fioul, par avion ou par bateau.

De son côté, le président américain Joe Biden a fait savoir que les Etats-Unis se tenaient "prêts à fournir toute aide nécessaire au peuple japonais", rappelant que Washington et Tokyo étaient "de proches alliés".

"Solidarité avec le Japon qui doit surmonter les conséquences de forts séismes. Nous partageons l'immense douleur des familles des victimes", a réagi sur X (ex-Twitter) le président français Emmanuel Macron, ajoutant que la France était prête à aider également.

"C'est le district Matsunami de Noto. Nous sommes dans une situation horrible. S'il vous plaît, venez nous aider. Ma ville est dans une situation horrible", a imploré une personne dans une vidéo postée lundi sur X où l'on pouvait voir des maisons anciennes en bois effondrées.

D'autres images de la télévision japonaise ont montré lundi des personnes évacuées attendant dehors dans le froid, certaines se couvrant d'épaisses couvertures, d'autres tenant des enfants dans les bras.

Face à la catastrophe, les traditionnelles salutations publiques du Nouvel An par l'empereur du Japon Naruhito et sa famille, qui devaient se tenir mardi à Tokyo, ont été annulées.

Les centrales nucléaires ont résisté

Plusieurs autoroutes proches des épicentres ont été fermées à la circulation et le trafic des trains à grande vitesse (shinkansen) entre Tokyo et Ishikawa a été interrompu lundi.

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les séismes sont les plus fréquents au monde.

L'archipel applique en conséquence des normes de construction extrêmement strictes, de sorte que les bâtiments modernes résistent généralement à de puissants séismes, mais les maisons anciennes beaucoup moins.

Mais le Japon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur les côtes nord-est du pays, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.

Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986.

"Aucune anomalie" n'a été détectée dans les centrales nucléaires du pays, avait assuré dès lundi l'autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA).


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.