Le meurtrier de George Floyd poignardé en prison, selon le New York Times

Cette photo fournie par la prison du comté de Hennepin et reçue par l'AFP le 31 mai 2020 montre le visage et le profil de Derek Chauvin, le policier américain dont le meurtre de George Floyd a déclenché des manifestations massives en faveur de la justice raciale en 2020. (Photo distribuée, Hennepin County Jail AFP)
Cette photo fournie par la prison du comté de Hennepin et reçue par l'AFP le 31 mai 2020 montre le visage et le profil de Derek Chauvin, le policier américain dont le meurtre de George Floyd a déclenché des manifestations massives en faveur de la justice raciale en 2020. (Photo distribuée, Hennepin County Jail AFP)
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Publié le Samedi 25 novembre 2023

Le meurtrier de George Floyd poignardé en prison, selon le New York Times

  • Derek Chauvin, 47 ans, «a été poignardé vendredi dans une prison fédérale à Tucson, en Arizona», selon «deux personnes au fait de cette affaire», «M. Chauvin a survécu à l'attaque», écrit le New York Times
  • Le 25 mai 2020, ce policier blanc, alors agent chevronné de la police de Minneapolis (nord), était resté agenouillé pendant près de dix minutes sur le cou de George Floyd, âgé de 46 ans

WASHINGTON : Derek Chauvin, le policier meurtrier de l'Afro-américain George Floyd dont la mort avait provoqué un grand mouvement antiraciste aux Etats-Unis, a été poignardé et blessé dans une prison fédérale du sud-ouest du pays, a annoncé le New York Times vendredi soir.

Le 25 mai 2020, le policier blanc, alors agent chevronné de la police de Minneapolis (nord), était resté agenouillé pendant près de dix minutes sur le cou de George Floyd, âgé de 46 ans, et était resté indifférent aux interventions de passants choqués et aux râles du quadragénaire.

Derek Chauvin, 47 ans, «a été poignardé vendredi dans une prison fédérale à Tucson, en Arizona», selon «deux personnes au fait de cette affaire», écrit le New York Times.

«M. Chauvin a survécu à l'attaque», ajoute le quotidien américain, s'appuyant sur l'une de ces personnes.

Les autorités pénitentiaires fédérales américaines ont transmis une déclaration à l'AFP confirmant une «agression» sans toutefois préciser le nom de la victime.

Des employés de la prison «ont pris des mesures pour sauver la vie d'une personne incarcérée» et les services médicaux d'urgence «ont été sollicités», déclarent les autorités pénitentiaires, dans ce communiqué.

Le détenu a été transporté «vers un hôpital local pour y être soigné et examiné», ajoutent-elles.

La mort de George Floyd avait déclenché d'immenses manifestations contre le racisme et les violences policières dans tous les Etats-Unis et au-delà.

Selon la scène filmée et mise en ligne, Derek Chauvin avait maintenu son genou sur le cou de George Floyd, même une fois le quadragénaire noir évanoui et son pouls devenu indétectable. Deux autres policiers avaient aidé à le maintenir au sol.

Il a été reconnu coupable de meurtre par la justice de l'Etat du Minnesota à l'issue d'un procès très suivi en 2021 et condamné à 22 ans et demi de détention.

La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté la semaine dernière l'appel de Derek Chauvin contre cette condamnation.

L'ancien policier demandait l'annulation de la sentence, au motif que l'extrême médiatisation du dossier et le risque d'émeutes l'avaient privé d'un procès «équitable».

- «Racisme systémique» –

Derek Chauvin a par ailleurs plaidé coupable de «violations des droits civiques» de George Floyd devant un juge fédéral et écopé en 2022 d'une autre peine, de 21 ans de prison.

Lors de ses procès, l'ancien policier n'a pas manifesté de regrets, ni présenté d'excuses.

Au cours de ses 19 ans de carrière, le policier a reçu quatre médailles mais a aussi fait l'objet de 22 plaintes et enquêtes internes, selon un dossier public expurgé de tous les détails.

Seule l'une d'elle a été suivie d'une lettre de réprimande. Selon la presse, elle avait été déposée par une femme blanche qu'il avait violemment extraite de sa voiture en 2007 pour un excès de vitesse.

La mort de George Floyd avait provoqué de grandes manifestations aux Etats-Unis et à travers le monde sous le slogan «Black Lives Matter» («La Vie des Noirs Compte, ndlr).

En mars, près de trois ans après la mort de George Floyd, la ville de Minneapolis a annoncé avoir approuvé un plan en vue de réformer sa police.

Le texte prévoit notamment que la police n'arrête plus de véhicules pour certaines violations mineures (souvent utilisées par le passé comme prétexte) et que la force ne soit utilisée que si «nécessaire» et de manière «proportionnelle à la menace perçue».

En septembre, des experts de l'ONU ont souligné un «racisme systémique» envers la communauté noire au sein des systèmes policiers et judiciaires américains.

Selon leur rapport, des études ont montré que les Afro-américains ont trois fois plus de risques d'être tués par la police que la population blanche, et 4,5 fois plus de risques d'être incarcérés.


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.