L'OMS s'inquiète d'une hausse des maladies respiratoires en Chine

Cette photographie prise le 7 décembre 2021 montre un panneau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à son siège à Genève (Photo, AFP).
Cette photographie prise le 7 décembre 2021 montre un panneau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à son siège à Genève (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 24 novembre 2023

L'OMS s'inquiète d'une hausse des maladies respiratoires en Chine

  • «L'OMS a adressé une demande officielle à la Chine pour obtenir des informations détaillées sur une augmentation des maladies respiratoires et des foyers de pneumonie signalés chez les enfants», a indiqué mercredi l'organisation
  • L'organisation basée à Genève recommande à la population de respecter «des mesures visant à réduire le risque de maladie respiratoire»

PÉKIN: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète d'une hausse des cas de maladies respiratoires en Chine et a demandé aux autorités chinoises des informations plus détaillées sur le sujet, appelant la population à mieux se protéger.

Ces préoccupations interviennent près de quatre ans après l'apparition en Chine d'une mystérieuse "pneumonie virale", qui allait être à l'origine de la pandémie de Covid-19. L'OMS avait été critiquée pour son manque supposé de réactivité à donner l'alerte.

"L'OMS a adressé une demande officielle à la Chine pour obtenir des informations détaillées sur une augmentation des maladies respiratoires et des foyers de pneumonie signalés chez les enfants", a indiqué mercredi l'organisation dans un communiqué.

Jeudi soir l'organisation a indiqué, après avoir reçu des informations des autorités chinoises et organisé une téléconférence, que Pékin n'avait détecté aucun pathogène nouveau.

"Les autorités chinoises ont indiqué qu'aucun pathogène nouveau ou inhabituel n'avait été détecté, pas plus que des signes cliniques inhabituels, y compris à Pékin et Liaoning, mais seulement la hausse générale du nombre de cas de maladies respiratoires dues à des pathogènes connus", a déclaré l'OMS dans un communiqué.

L'organisation basée à Genève recommande à la population de respecter "des mesures visant à réduire le risque de maladie respiratoire".

Déjà préconisées durant la pandémie de Covid-19 et durant les épidémies en général, celles-ci comprennent la vaccination, la distanciation avec les malades, l'isolement en cas de symptômes, des tests et soins en cas de nécessité ainsi que le port du masque.

Le 13 novembre devant la presse, les autorités chinoises ont attribué cette augmentation des maladies respiratoires à l'abandon cette année des restrictions sanitaires anti-Covid et à la circulation d'agents pathogènes connus.

Elles avaient alors souligné la nécessité d'améliorer la surveillance des maladies dans les établissements de santé, ainsi que de renforcer la capacité du système de santé à prendre en charge les patients, précise l'OMS.

Vague de froid

Des médias officiels chinois et le système de surveillance mondial des maladies ProMED ont pour leur part chacun rapporté mardi des cas de pneumonie non confirmée chez des enfants dans le nord de la Chine.

L'OMS "a également demandé des informations complémentaires sur les tendances récentes de la circulation d'agents pathogènes connus, notamment la grippe, le SARS-CoV-2 (le virus qui provoque le Covid-19), le VRS qui touche les nourrissons et Mycoplasma pneumoniae (une bactérie causant une pneumonie, ndlr), ainsi que sur le degré d'engorgement du système de santé", précise encore le communiqué.

Localisée dans le nord de la Chine, la capitale Pékin fait actuellement face à une vague de froid, avec des températures négatives prévues ce jeudi soir.

La ville "entre dans une saison à forte incidence de maladies respiratoires infectieuses", a rappelé mercredi à la presse Wang Quanyi, directeur adjoint et chef épidémiologiste du Centre de contrôle et de prévention des maladies de Pékin.

«Pas inquiète»

Jeudi à Pékin, à l'hôpital de l'Institut de pédiatrie de la capitale, des journalistes de l'AFP ont vu une foule de parents et d'enfants.

Parmi eux, Zhou Yedong, un père de famille qui porte sa fille de quatre ans sur ses épaules.

"Ma fille a une pneumonie liée à Mycoplasma pneumoniae. On ne l'envoie plus à l'école maternelle pour l'instant", explique-t-il. "Beaucoup de ses camarades de classe sont malades de ça en ce moment."

Li Meiling, une mère âgée de 42 ans, est venue à l'hôpital avec sa fille, également atteinte d'infection pulmonaire liée à Mycoplasma pneumoniae.

"Elle n'a pas beaucoup de symptômes. Mais il est vrai que beaucoup d'enfants de son âge sont touchés en ce moment", explique-t-elle à l'AFP.

"Je ne suis pas inquiète de cette annonce de l'OMS. C'est l'hiver, donc c'est normal qu'il y ait plus de cas de maladies respiratoires. C'est dû à la saison."

L'OMS avait reproché aux autorités chinoises leur manque de transparence lors de l'enquête sur les origines de la pandémie de Covid-19, dont les premiers cas avaient été repérés en Chine fin 2019. Cette enquête n'a toujours pas abouti à une conclusion définitive.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.