RIYAD: Dans le cadre des efforts continus de l'Arabie saoudite pour former ses jeunes talents, la London Business School a réaffirmé son engagement à soutenir le Royaume dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030.
Le doyen de cet institut de premier plan a déclaré que l'école avait pour objectif d'inculquer des compétences de gestion et de leadership de grande qualité aux jeunes saoudiens.
Dans une interview accordée à Arab News, François Ortalo-Magne a déclaré: «Il y a tant de jeunes et le pays est en pleine croissance, donc beaucoup de jeunes doivent être efficaces en tant que travailleurs.»
Ortalo-Magne, qui se rend souvent en Arabie saoudite, a indiqué que les organisations partenaires de son école de commerce sont enthousiastes à l'idée de former leurs membres ou employés respectifs avec «une réelle volonté de les recruter correctement et de les former pour les aider à se développer».
«Nous avons constaté avec nos partenaires qu'il s'agit d'un véritable état d'esprit, que nous sommes ici pour la Vision 2030», a ajouté le doyen.
Le doyen de la London Business School a décrit Aramco comme l'un de ses principaux clients et a souligné que de nombreuses autres grandes organisations saoudiennes bénéficient de l'expertise de l'école.
Ortalo-Magne a mis en avant un partenariat unique dans le cadre duquel la London Business School a collaboré avec des organisations saoudiennes pour concevoir un programme de formation de 10 semaines spécialement conçu pour répondre aux besoins immédiats des jeunes employés.
En ce qui concerne les programmes de formation pour les femmes, le doyen a souligné la nécessité de leur offrir un environnement sain afin de favoriser leur développement et leurs compétences en matière de leadership.
«Il existe des programmes que nous avons conçus pour aider spécifiquement les femmes, non seulement au niveau de la formation mais aussi de l'accompagnement, de l'identification des sponsors, et nous obtenons d'excellents résultats dans ce domaine», a-t-il expliqué.
Si les hommes et les femmes bénéficient d'une formation similaire dans de nombreux domaines, Ortalo-Magne a précisé que l'accent est mis sur l'exploitation des talents féminins.
Soulignant la présence de longue date de la London Business School en Arabie saoudite, le doyen a signalé que ses fréquentes visites dans le pays sont principalement motivées par l'engagement de l'école à établir des liens avec les anciens élèves et à s'engager auprès des entreprises clientes qui cherchent un soutien dans leur parcours de transformation.
«Je viens ici, toujours pour la même raison, pour rencontrer nos anciens élèves et entendre ce qu'ils font et comment nous pouvons mieux les soutenir, et pour rencontrer des entreprises clientes et des organisations que nous soutenons dans leur transformation», a-t-il mentionné.
L'école de commerce collabore avec les organisations pour identifier leurs objectifs spécifiques et adapte ensuite les programmes de formation afin de permettre aux employés d'atteindre ces objectifs. Ces programmes couvrent un large éventail de domaines, notamment la stratégie, la finance, la diversification, la prise de décision fondée sur des données et la promotion du leadership féminin.
Il a développé: «Nous aidons les employés à fort potentiel au sein des organisations qui sont susceptibles de conduire la transformation. Par exemple, nous dotons les cadres de compétences en matière de stratégie et de finance, nous permettons aux organisations de se diversifier, de devenir plus axées sur le consommateur et de prendre des décisions fondées sur des données.»
L'école dispose de deux campus dans différentes villes, avec des installations modernes à Londres et à Dubaï.
Ortalo-Magne a souligné la souplesse de l'approche de la formation, qui peut prendre différentes formes, en fonction des besoins de l'organisation.
Pour certains programmes, des membres du corps enseignant se rendent en Arabie saoudite pour dispenser la formation. Dans d'autres cas, il s'agit d'une combinaison d'interventions organisées à la fois à Riyad et à Londres, a-t-il précisé.
Ortalo-Magne a poursuivi: «Il y a un autre élément important, certes, en particulier après la Covid-19, à savoir l'utilisation des technologies en ligne.»
Bien que l'école considère l'interaction en face à face comme une partie intégrante de la transformation, il a indiqué qu'elle préconise l'amélioration de ses programmes avec des composantes en ligne.
À propos de l'accessibilité aux programmes de la London Business School, Ortalo-Magne a souligné que «lorsqu'il s'agit de sélectionner des candidats pour un programme, tout dépend du partenariat que nous avons avec l'entreprise partenaire».
En général, les organisations ont leur propre évaluation des compétences requises pour leur personnel. «Elles détermineront donc avec nous le type de formation et de résultats qu'elles recherchent et les compétences préalables dont les personnes ont besoin», a-t-il avisé.
Il a ajouté: «Nous ne formons pas seulement l'élite ou les dirigeants d'une organisation. Certaines organisations ont l'ambition de former toute une couche de gestionnaires. C'est alors à nous de développer des méthodologies d'apprentissage pour aider cette couche entière.»
Ortalo-Magne a souligné la nécessité de développer la stratégie, les finances et le leadership.
Il a également noté un intérêt croissant pour le concept de «formation des formateurs».
Il a soutenu: «Nous constatons également une demande pour la ‘formation des formateurs’, ce qui évite que tout le monde vienne à l'école de commerce, mais nous pouvons former des personnes qui pourront à leur tour former le personnel de leurs organisations, ce qui nous permettra d'étendre notre formation plus rapidement.»
Le doyen a insisté sur la vision de la London Business School, qui est d'être une communauté engagée parcourant ensemble le chemin de l'apprentissage. Il a rappelé l'importance de la confiance et du partenariat dans la mise en œuvre de programmes de formation efficaces.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com