TÉHÉRAN: L'Iran a rejeté mercredi les critiques de la Grande-Bretagne après le lancement par les Gardiens de la révolution iraniens d'un satellite d'imagerie en orbite.
Le 27 septembre, l'Iran a annoncé que les Gardiens de la révolution, son armée idéologique, avaient placé en orbite un satellite d'imagerie, Nour-3, à 450 km au-dessus de la Terre.
Ce lancement est "un précieux succès", a déclaré le chef des Gardiens, le général Hossein Salami. Les images prises par le satellite permettront de "compléter les besoins de renseignements des Gardiens", a-t-il dit.
L'Iran maintient que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Mais les gouvernements occidentaux craignent que ses systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.
Mardi, la Grande-Bretagne a critiqué la démarche iranienne, affirmant qu'elle avait été entreprise "en dépit des appels répétés du Conseil de sécurité de l'ONU à mettre un terme à son programme de missiles balistiques".
«Mépris»
"Les actions de l'Iran prouvent une fois de plus son mépris des restrictions internationales et soulignent la grave menace que représente le régime pour la sécurité mondiale", a affirmé le communiqué britannique.
"Réaliser des progrès scientifiques et de recherche, y compris dans le domaine aérospatial, est le droit de la République islamique d'Iran", a rétorqué dans un communiqué le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Nasser Kanani, en condamnant une politique "interventionniste" de Londres.
Selon lui, l'Iran "utilise des technologies pacifiques dans le cadre du développement scientifique et de la recherche".
Le lancement iranien a été également critiqué par Berlin. "Nos partenaires et nous-mêmes restons déterminés à utiliser tous les moyens diplomatiques disponibles pour empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires", a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères allemand.
Depuis des années, l'Iran réfute les accusations occidentales et dément chercher à se doter de l'arme nucléaire.
La République islamique d'Iran est soumise à des sanctions américaines paralysantes depuis le retrait de Washington en 2018 d'un accord international qui devait limiter les activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.