PARIS: Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, dont le parti présentera une liste aux Européennes de juin, s'est sans surprise attaqué une nouvelle fois à l'UE, ciblant avec virulence Emmanuel Macron, samedi lors des universités de rentrée de son mouvement à Yerres (Essonne).
En 2019, la liste de son parti n’avait obtenu que 3,51% des suffrages exprimés, échouant à atteindre le seuil des 5% nécessaires pour avoir des élus au Parlement européen.
Samedi, il a présenté un programme en 10 points pour les élections de juin visant notamment à "sortir de l’espace Schengen", "supprimer la Commission européenne", "établir un prix national de l’électricité en sortant du marché européen", "renégocier les accords de libre-échange" et "sortir du commandement militaire intégré de l’OTAN".
Le député de l'Essonne, qui s’était rallié à Marine Le Pen lors du second tour de la présidentielle de 2017, mais pas en 2022, espère faire élire en juin "des députés résistants", selon son discours transmis à l'AFP. Objectif: mettre un terme à "un véritable coup d’Etat supranational (...) qui détruira nos libertés individuelles, nos démocraties nationales".
"Emmanuel Macron et son gouvernement agissent contre les intérêts du peuple français", a-t-il martelé, dénonçant "un pouvoir sourd et aveugle".
Les souverainistes sont guettés par le danger du morcellement aux Européennes.
Du côté du RN, arrivé en tête en 2019 (23,34%) et qui fait parti des favoris dans les sondages, Jordan Bardella, président du parti, conduira la liste.
Chez Reconquête, elle sera menée par Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, qui tend la main aux électeurs LR.