Afghanistan: Massoud demande «l'aide» internationale pour sa "guerrilla" anti-talibans

Ahmad Massoud, chef du Front de résistance nationale d'Afghanistan et principal combattant afghan contre les talibans, et Aliya Yilmaz, militante afghane des droits des femmes, s'adressent aux journalistes du Concordia Press Club, à l'occasion de la conférence intra-Afghanistan, à Vienne, en Autriche. , le 16 septembre 2022 (Photo, AFP).
Ahmad Massoud, chef du Front de résistance nationale d'Afghanistan et principal combattant afghan contre les talibans, et Aliya Yilmaz, militante afghane des droits des femmes, s'adressent aux journalistes du Concordia Press Club, à l'occasion de la conférence intra-Afghanistan, à Vienne, en Autriche. , le 16 septembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 30 septembre 2023

Afghanistan: Massoud demande «l'aide» internationale pour sa "guerrilla" anti-talibans

  • Si de violents combats s'y sont tenus pendant plusieurs semaines, des échauffourées s'y produisent encore épisodiquement
  • Le Front national de résistance (NRF) a été le dernier groupe à résister à la prise de contrôle du pays par les talibans mi-2021

PARIS: L'opposant afghan Ahmad Massoud, fils du commandant Massoud, tué en 2001 par les talibans, a demandé vendredi davantage d'"aide", y compris militaire, à la communauté internationale pour aider ses combattants dans la "guérilla" qu'ils mènent selon lui contre les talibans en Afghanistan.

"Le monde doit commencer à soutenir l'opposition comme elle le mérite. Si les négociations échouent, si la pression politique échoue, si la pression économique mise sur les talibans ne mène a rien, peut-être est-il temps d'écouter l'opposition", a-t-il déclaré depuis Paris à l'occasion de la sortie d'un livre qui lui est consacré.

"Après deux années passées à essayer de blanchir les talibans, à dire qu'ils ont changé", quand "ils ne font qu'empirer", la communauté internationale doit "commencer à penser à aider l'opposition afghane", a insisté le chef du Front national de résistance (NRF), qui vit en exil.

Car celle-ci "se bat en première ligne pour des valeurs" telles que "les droits humains, les droits de la femme, la liberté d'expression, la démocratie", a-t-il énuméré. Et de lancer: "S'il s'agit des mêmes valeurs que l'Occident dit défendre, alors il doit se tenir à nos côtés."

Afghanistan: L'ONU dénonce l'arrestation de deux militantes féministes

Deux militantes féministes afghanes, ainsi que des membres de leurs familles, ont été arrêtés en Afghanistan, a indiqué vendredi la mission de l'ONU dans le pays, qualifiant ces arrestations de "profondément inquiétantes".

Les deux femmes, Neda Parwani et Zholya Parsi, sont détenues depuis dix jours, a déclaré sur X (ex-Twitter) la mission de l'ONU en Afghanistan (Unama), citant trois autres personnes toujours emprisonnées dans le pays, Mortaza Behboudi (journaliste), Matiullah Wesa (militant pour l'éducation) et Rasoul Parsi (professeur).

"Les arrestations et emprisonnements continuels de personnes qui n'ont fait qu'exercer leurs droits d'expression et d'opinion sont profondément inquiétants, et contraires aux obligations internationales de l'Afghanistan en matière de respect des droits humains", a dénoncé l'Unama.

"L'Unama demande aux autorités de cesser ces arrestations et ces emprisonnements arbitraires, et de s'assurer que toutes les personnes détenues aient accès à leurs familles, avocats et à des soins médicaux, et qu'elles bénéficient d'un procès équitable", a-t-elle ajouté.

Les autorités talibanes n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat.

Le Front national de résistance (NRF) a été le dernier groupe à résister à la prise de contrôle du pays par les talibans mi-2021 en se repliant dans la vallée du Panchir, célèbre pour ses combats acharnés contre les forces soviétiques dans les années 1980 et pour son opposition au régime taliban lors de leur première prise du pouvoir à la fin des années 1990.

Echauffourées épisodiques  

Si de violents combats s'y sont tenus pendant plusieurs semaines, remportés par les talibans, des échauffourées s'y produisent encore épisodiquement, dans des zones reculées, où les informations passent difficilement.

Le NRF est passé d'une "guerre conventionnelle" face aux talibans, largement supérieurs à lui en force et en nombre, "à une approche plus pragmatique, à savoir la guérilla", a expliqué M. Massoud, qui revendique "52 attaques" récentes contre les forces au pouvoir, que l'AFP ne peut vérifier.

Ses troupes, affirme-t-il, ont vu leur nombre passer de 1.200 à 4.000 hommes.

"Cela suffit pour être un casse-tête pour les talibans, mais pas pour les renverser ou leur créer suffisamment de problèmes pour qu'ils acceptent de participer à des négociations", a-t-il lancé.

Questionné sur la nature de l'aide internationale attendue, potentiellement militaire, Ahmad Massoud a répondu qu'il "ne refuserait aucune aide d'aucun pays", "rien" ne lui étant jusqu'ici parvenu.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.