L'ONU dénonce la situation des droits humains au Belarus

Svetlana Tikhanovskaya, leader de l'opposition biélorusse, prononce un discours lors d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 13 septembre 2023. (Photo par Frederick Florin AFP)
Svetlana Tikhanovskaya, leader de l'opposition biélorusse, prononce un discours lors d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 13 septembre 2023. (Photo par Frederick Florin AFP)
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Publié le Samedi 23 septembre 2023

L'ONU dénonce la situation des droits humains au Belarus

  • S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme de l'Onu, la Haut-commissaire-adjointe aux droits de l'homme de l'Onu, Nada Al-Nashif a déclaré que l'espace civique au Belarus se réduisait, conséquence d'une «campagne de violence et de répression»
  • L'ambassadrice du Belarus Larysa Belskaya a dénoncé ces conclusions de l’ONU, affirmant qu’elles faisaient partie «d'une campagne de désinformation et de calomnies des pays occidentaux à l'encontre du Belarus»

GENÈVE : L'Onu a dénoncé vendredi la répression systématique de la société civile au Belarus, avec des milliers de personnes emprisonnées sous des accusations inventées, et des informations sur des tortures et des décès en détention.

Trois ans après l'élection présidentielle contestée qui a provoqué des manifestations massives, «la situation des droits de l'Homme au Belarus demeure grave», a déclaré à Genève la Haut-commissaire-adjointe aux droits de l'homme de l'Onu, Nada Al-Nashif.

S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme de l'Onu, elle a déclaré que l'espace civique au Belarus se réduisait, conséquence d'une «campagne de violence et de répression».

Les services du Haut-commissariat ont documenté «un schéma affligeant d'arrestations arbitraires et de poursuites sous des accusations inventées», qui cible des opposants critiquant le gouvernement, des militants, des journalistes, a-t-elle dit.

L'ambassadrice du Belarus Larysa Belskaya a dénoncé les conclusions de l'Onu basées selon elle «sur des sources non fiables et des conclusions partiales», affirmant devant le Conseil qu'elles faisaient partie «d'une campagne de désinformation et de calomnies des pays occidentaux à l'encontre du Belarus».

Mme Nashif a cité des chiffres selon lesquels la liste des «extrémistes» établie par le gouvernement comprenait à présent 3.300 personnes.

Depuis 2020, plus de 3.750 personnes ont été condamnées dans des procès «caractérisés par des peines d'emprisonnement sévères et disproportionnées, avec peu de considération pour les procédures régulières et le droit à un procès équitable», a-t-elle ajouté.

Actuellement, 1.500 personnes sont détenues dans le pays «sur la base d'accusations que notre bureau estime être motivées par des considérations politiques».

Mme Nashif a indiqué que plus de 670 journalistes avaient été arrêtés à ce jour et que près de 1.400 ONG avaient été fermées.

Elle a également mis l'accent sur les conditions de détention, avec un recours généralisé à la torture et, dans certains cas, à des «violences psychologiques graves», y compris des menaces de mort et de viol.

En outre, «nous sommes profondément troublés par les décès signalés en détention, y compris les cas de suicide», a-t-elle ajouté.

Elle a également critiqué les récents amendements apportés à la loi sur la citoyenneté, qui autorisent les autorités à révoquer la citoyenneté des personnes vivant à l'étranger qui ont été condamnées pour des crimes tels que l'«extrémisme».

«Ces amendements risquent d'entraîner l'apatridie et laissent une large place aux abus et aux mauvais usages. Ils doivent être abrogés», a-t-elle estimé.

 

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.