La Nasa rejoint la quête pour comprendre les ovnis

L'administrateur de la NASA, Bill Nelson, assiste à une conférence de presse au siège de la NASA le 14 septembre 2023 à Washington (Photo, AFP).
L'administrateur de la NASA, Bill Nelson, assiste à une conférence de presse au siège de la NASA le 14 septembre 2023 à Washington (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 15 septembre 2023

La Nasa rejoint la quête pour comprendre les ovnis

  • La Nasa va travailler à la collecte de davantage de données, y compris via des observations de citoyens et de pilotes
  • Il n'existe aucune preuve qu'ils soient d'origine extraterrestre, selon un nouveau rapport

WASHINGTON: La Nasa a annoncé jeudi vouloir s'attaquer de façon scientifique à la question des ovnis, ces phénomènes aériens non identifiés qui suscitent la fascination, mais dont il n'existe aucune preuve qu'ils soient d'origine extraterrestre, selon un nouveau rapport d'experts publié par l'agence spatiale américaine.

Après des mois de travail, ce rapport rédigé par un groupe d'éminents scientifiques et experts en aéronautique a recommandé que la Nasa joue à l'avenir "un rôle prépondérant" dans l'étude des ovnis -- rebaptisés "phénomènes anormaux non identifiés" (UAP en anglais).

Dans la foulée, la Nasa a annoncé la création d'un poste de directeur chargé de la recherche sur ces phénomènes.

La Nasa n'avait initialement pas donné son nom, par peur qu'il subisse du harcèlement comme cela a été le cas pour les 16 auteurs du rapport. Mais elle l'a finalement rendu public: ce sera Mark McInerney, qui travaillait déjà sur la question au sein de l'agence américaine.

Ces travaux commandés en juin par la Nasa à un panel indépendant marquent "la première fois que la Nasa prend une mesure concrète pour se pencher sérieusement" sur ces événements inexpliqués, a déclaré lors d'une conférence de presse Bill Nelson, le patron de l'agence spatiale.

Le but est que le débat passe "du terrain du sensationnalisme à celui de la science", a-t-il martelé. "Nous ne savons pas ce que sont ces phénomènes anormaux non identifiés, mais nous allons essayer de trouver."

Davantage de données nécessaires 
La Nasa définit ces phénomènes comme "des événements dans le ciel ne pouvant être scientifiquement identifiés comme un aéronef ou un phénomène naturel connu".

La plupart des observations étranges, rapportées notamment par des pilotes, "sont explicables", a déclaré jeudi David Spergel, astrophysicien chargé de présider les travaux du groupe d'experts.

Elles se révèlent souvent être "des avions, des ballons, des drones, des phénomènes météo", ou encore être liées aux instruments d'observation eux-mêmes, a-t-il dit.

Mais certaines restent inexpliquées.

Selon le rapport, cela est en grande partie dû au manque de données précises disponibles pour chaque événement.

Les experts plaident donc pour une "campagne de collecte de données rigoureuse". "L'importance de détecter" ces phénomènes avec "des capteurs multiples et bien calibrés est primordiale", et la Nasa possède en ce domaine une grande "expertise", souligne-t-il.

La Nasa peut par exemple observer si certains phénomènes météorologiques coïncident avec l'observation de ces phénomènes, avance le rapport. Selon certains experts, de nouveaux phénomènes physiques pourraient aussi être découverts, qui expliqueraient certains phénomènes.

Le rapport recommande également que le grand public soit davantage impliqué, par exemple avec le développement d'une application permettant de collecter les enregistrements pris avec des téléphones portables.

La Nasa va travailler à la collecte de davantage de données, y compris via des observations de citoyens et de pilotes, a déclaré jeudi Nicola Fox, administratrice associée en charge de la science à la Nasa.

"Nous voulons que les pilotes privés, commerciaux et militaires sachent que s'ils voient quelque chose, il faut qu'ils le disent", a-t-elle dit.

Idées reçues
Le renseignement américain et le Pentagone se sont eux aussi récemment penchés sur la question, qui concerne à la fois la sécurité nationale et celle du trafic aérien.

Le but de ce rapport n'était toutefois pas de passer en revue un par un les événements déjà observés pour tenter de les expliquer, mais de formuler des recommandations sur la façon de les étudier de façon rigoureuse à l'avenir.

Les experts, qui préconisent aussi l'utilisation de l'intelligence artificielle pour l'analyse des données, ont uniquement travaillé à partir d'informations publiques (non classées), pour pouvoir en discuter librement.

La Nasa a insisté sur cette volonté de transparence, nécessaire selon elle pour lutter contre les idées reçues liées au mot ovnis (pour "objets volants non identifiés").

En l'état actuel des connaissances, "nous n'avons aucune preuve suggérant" que les phénomènes observés "sont d'origine extraterrestre", a rappelé David Spergel.

Le patron de l'agence spatiale américaine a également voulu dissiper les accusations de dissimulation à l'encontre du gouvernement américain: "quoique nous trouvions, nous le dirons", a-t-il promis.

Et de confier: "Si vous me demandez si je pense qu'il existe de la vie dans un Univers si vaste qu'il est difficile pour moi de le concevoir, ma réponse personnelle est oui."


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.