MOSCOU: Une attaque de drones a visé dans la nuit de mardi à mercredi l'aéroport de Pskov, dans le nord-ouest de la Russie, endommageant ou détruisant plusieurs avions, selon les autorités russes, une incident rare aussi loin du front ukrainien.
Le ministère russe de la Défense, qui a pendant la nuit dressé la liste des attaques de drones nocturnes attribuées à l'Ukraine, n'a jusqu'ici pas mentionné celle de Pskov, qui a entraîné la fermeture de l'aéroport.
"A 23H28 (20H28 GMT) le 29 août, nous avons été informé d'un incendie d'avions Il-76 de l'aviation cargo militaire", ont indiqué dans la nuit de mardi à mercredi les secours du ministère des Situations d'urgence aux agences d'Etat Ria Novosti et Tass.
Cette source n'a pas précisé le nombre d'appareils en feu, ni leur état. Selon Tass, quatre Il-76 ont été endommagés, alors que Ria Novosti évoque de son côté deux avions.
Le gouverneur régional Mikhaïl Vedernikov avait, lui, fait état dans la nuit d'une attaque de drones contre l'aéroport de Pskov, accompagnant son message d'une vidéo où l'on peut voir un vaste incendie et entendre des explosions et le hurlement des sirènes. Selon lui, il n'y a pas de victimes.
Si les régions frontalières de l'Ukraine et Moscou sont désormais visées presque quotidiennement par des drones que l'armée russe attribue à l'Ukraine, les attaques de ce type dans le nord de la Russie sont chose rare.
Pskov, capitale de la région éponyme frontalière de l'Estonie, de la Lettonie et du Bélarus, est située à 800 km au nord de l'Ukraine. Elle avait déjà été attaquée par des drones fin mai.
La semaine dernière une attaque similaire a visé un aérodrome de la région voisine de Novgorod, détruisant ou endommageant au moins un avion militaire.
Washington annonce une nouvelle aide militaire à l'Ukraine
Les Etats-Unis ont annoncé mardi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 250 millions de dollars, au moment où l'armée de Kiev mène une contre-offensive difficile.
Cette aide comprend du matériel de déminage et des explosifs visant à détruire les obstacles installés par les Russes, mais aussi des munitions, notamment pour les systèmes de défense antiaérienne, des obus d'artillerie ou encore des missiles anti-blindés.
Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère russe de la Défense a indiqué en outre avoir déjoué des attaques nocturnes de drones dans les régions occidentales de Moscou, Briansk, Orel, Kalouga et Riazan.
La Russie abat ou neutralise généralement ces engins, qui ne font que peu de dommages et pas de victimes.
Néanmoins, plusieurs appareils ont réussi depuis mai à tromper les radars russes et à arriver jusque dans le centre de Moscou, où ils ont été détruits, entraînant des dégâts limités sur des façades d'immeubles.
Les régions russes frontalières essuient aussi régulièrement des tirs d'artillerie, parfois meurtriers.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était félicité fin juillet que "la guerre arrive sur le territoire de la Russie".
L'armée ukrainienne a engagé une vaste contre-offensive pour libérer les territoires occupés dans le sud et l'est du pays par les forces russes. Jusqu'ici, les avancées restent réduites, mais Kiev espère toujours pouvoir percer les fortifications russes.