L'Ukraine revendique de nouvelles petites avancées et espère une percée

Une installation industrielle en feu à la suite d'une frappe de missile dans le village de Hoholeve, dans la région de Poltava (Photo, AFP).
Une installation industrielle en feu à la suite d'une frappe de missile dans le village de Hoholeve, dans la région de Poltava (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 29 août 2023

L'Ukraine revendique de nouvelles petites avancées et espère une percée

  • Sur le front est, les troupes ukrainiennes ont avancé également au sud de Bakhmout
  • L'armée ukrainienne mène depuis juin une contre-offensive très difficile dans l'est et le sud

KIEV: L'armée ukrainienne a annoncé la libération du village de Robotyne après des semaines de bataille sur le front sud, une prise qui, espèrent ses partisans, pourrait donner une impulsion à sa difficile contre-offensive.

Cette zone du front est l'axe d'attaque en direction des villes de Tokmak puis de Melitopol afin de tenter de rompre l'unité territoriale des zones occupées par les Russes dans le sud et l'est avec la Crimée, annexée en 2014.

La Russie a quant à elle poursuivi ses bombardements, qui ont fait au moins trois morts dans un village du centre, dans la région de Poltava.

Moscou a également affirmé lundi avoir fait décoller deux avions de combat pour intercepter au-dessus de la mer Noire, près de la Crimée, deux drones américains de reconnaissance, un type d'incident qui est devenu fréquent ces derniers mois.

Depuis le lancement de leur contre-offensive en juin, les forces ukrainiennes n'avancent que lentement, car elles sont confrontées à des lignes de défenses fortifiées extrêmement denses.

La Russie, Vladimir Poutine en tête, affirme infliger des pertes considérables à son ennemi, assurant que la contre-offensive est un échec.

A Kiev, on souligne que l'assaut relève d'une stratégie de longue haleine et que l'armée avance lentement, mais sûrement.

Avec la prise de Robotyne, l'armée ukrainienne espère cependant être en position pour enfoncer un coin du front, même si devant elle se dressent toujours des tranchées, des fortifications antichars et des champs de mines.

"Robotyne a été libéré. Nos forces avancent au sud-est de Robotyne et au sud de Mala Tokmachka", a déclaré à la télévision la vice-ministre de la Défense ukrainienne, Ganna Maliar, au sujet des deux localités situées dans la région de Zaporijjia.

"L'ennemi subit d'énormes pertes dans ces directions, mais il essaie d'y concentrer ses forces afin de ne pas abandonner ses positions", a-t-elle ajouté.

Quantité considérable 

L'Institute for the Study of War (ISW), un centre d'analyse pro-occidental, estime que la Russie a alloué des moyens importants pour défendre les positions qu'elle est en train de céder et s'interroge quant à sa capacité de faire de même pour les lignes de défense suivantes.

"Les forces russes ont engagé une quantité considérable de matériel, d'efforts et d'hommes pour tenir des positions défensives dans lesquelles les forces ukrainiennes sont en train de pénétrer", relève l'ISW.

"Difficile de dire si les forces russes pourront conserver leur avantage (défensif) sans être en mesure d'engager autant de moyens et de personnel sur les couches défensives suivantes", poursuit cet institut.

En tout cas, pour les autorités ukrainiennes, chaque village reconquis constitue un coup porté aux ambitions du président russe, un an et demi après le début de l'invasion de l'Ukraine.

"Toute la légitimité de Poutine auprès de l'élite russe est qu'il n'a pas encore perdu la guerre. Plus la Russie perd le contrôle de territoires occupés, plus vite le soutien pour le régime déclinera", a estimé sur X, l'ex-Twitter, Mikhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne.

En outre, l'Ukraine est à la lutte pour tenir face à une offensive russe dans le nord-est et au grignotage de terrain depuis des semaines qui en est la conséquence.

La crainte de Kiev est de désormais voir la Russie lancer des dizaines de milliers d'hommes dans cette direction afin de percer le front et de forcer l'Ukraine à se détourner de ses axes d'attaques principaux dans le sud.

Ilia Ievlach, le porte-parole du commandement Est de l'armée ukrainienne, a assuré dimanche que Moscou avait massé 45.000 soldats dans le secteur de Koupiansk et 48.000 autres dans celui de Lyman, un peu plus au sud.

Samedi soir, le ministère britannique de la Défense avait jugé dans un rapport quotidien que les gains territoriaux ukrainiens pourraient conduire la Russie à tenter de "reprendre l'initiative" en décuplant ses opérations offensives.

"Koupiansk-Lyman est une zone potentielle pour cela", selon cette source.

Des drones ukrainiens abattus dans les régions russes de Moscou et Briansk

La Russie a déjoué des attaques nocturnes de drones ukrainiens dans les régions de Moscou et de Briansk (ouest), ont affirmé les autorités russes tôt lundi.

Lundi, "les forces de la défense aérienne du district de Lioubertsy (au sud-est de la capitale, NDLR) ont détruit un drone qui volait en direction de Moscou", a indiqué sur Telegram le maire de la capitale russe, Sergueï Sobianine.

"Il n'y a pas eu de victimes ni de dégâts, selon de premières informations", a-t-il ajouté, précisant que les services compétents se trouvaient sur place.

Selon le ministère de la Défense, l'attaque a été conduite par Kiev et a été déjouée vers 4H30 locales (1H30 GMT).

Les aéroports internationaux Domodedovo et Vnoukovo de Moscou ont été brièvement fermés aux départs et aux arrivées avant de reprendre leur activité, a rapporté concomitamment l'agence de presse publique russe TASS, citant les services aériens.

Au cours de la nuit de dimanche à lundi, deux autres appareils ont été "détruits par la défense aérienne en service au-dessus du territoire de la région de Briansk", frontalière de l'Ukraine, a fait savoir le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Le ministère n'a pas donné d'informations quant à d'éventuels blessés ou dégâts.

Les attaques de drones contre le territoire russe et la péninsule de Crimée annexée en 2014 se sont multipliées ces dernières semaines, prenant notamment pour cible la capitale russe, sur fond d'une contre-offensive de Kiev entamée début juin.

Jeudi, Moscou avait annoncé avoir abattu trois appareils ukrainiens dans les régions limitrophes de Briansk et Kalouga. Pendant l'été, des engins avaient été détruits au-dessus du quartier d'affaires de la capitale, et en mai, deux appareils avaient subi le même sort au niveau du Kremlin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était félicité fin juillet que "la guerre arrive sur le territoire de la Russie".

Erdogan bientôt en Russie

L'Ukraine s'efforce, pour sa part, de maintenir la pression sur la Russie en multipliant aussi les attaques de drones sur son territoire, certains volant jusqu'à sa capitale, et contre la Crimée, une base-arrière-clé pour l'approvisionnement des troupes russes.

Enfin, en dépit de la guerre qui y fait rage, les Russes comptent organiser le 10 septembre des scrutins régionaux dans la partie des régions de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson qu'ils occupent et dont M. Poutine a revendiqué l'annexion en septembre dernier.

La Commission électorale russe a fait savoir que le vote par anticipation y commencerait le 30 août.

Pour l'Ukraine et l'essentiel de la communauté internationale, ces opérations électorales n'ont aucune légitimité.

Sur le front diplomatique, Ankara a annoncé que le président turc Recep Tayyip Erdogan se rendrait "bientôt" à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, pour discuter avec Vladimir Poutine de la reprise de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.

"Nous pensons que de nouveaux développements pourraient avoir lieu après cette visite", a déclaré un porte-parole de M. Erdogan.

La Russie avait mis fin en juillet à l'accord par lequel l'Ukraine pouvait exporter ses céréales et menace depuis d'attaquer des navires au départ des ports ukrainiens en mer Noire.

Lundi, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a critiqué les Etats voisins de l'Ukraine pour leur intention de limiter les importations de céréales en provenance de son pays au-delà de l'interdiction imposée par l'Union européenne, Kiev menaçant de "défendre farouchement" ses droits.

La Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie et la Bulgarie (qui n'est pas frontalière de l'Ukraine) ont menacé de prendre des mesures à l'échelle nationale si l'UE ne prolongeait pas les restrictions. La Commission européenne avait autorisé début juin leur prolongation jusqu'au 15 septembre pour bloquer sur le territoire des nations concernées la commercialisation de blé, maïs, colza et tournesol ukrainiens, qui selon elles provoque l'effondrement des prix sur les marchés locaux.

En Ukraine, le ministre de la Défense, Oleksiï Reznikov, a rejeté lundi de nouvelles accusations de corruption concernant les fournitures de l'armée, des médias ayant dénoncé des achats d'uniformes à des prix gonflés, en pleine invasion russe.


Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir usé d'un agent chimique en Ukraine

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  • Washington a annoncé mercredi une nouvelle vague de sanctions visant des entreprises ou des personnes russes ou étrangères
  • Une centaine d'entreprises russes, parmi les plus de 200 également visées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, du transport ou des technologies

WASHINGTON: Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir eu recours à un agent chimique, la chloropicrine, contre les forces ukrainiennes, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), selon un communiqué mercredi du département d'Etat.

En outre, la Russie se sert d'agents anti-émeutes comme "méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la convention", ajoute la diplomatie américaine dans ce texte.

"L'utilisation de ces produits chimiques n'est pas un incident isolé et est probablement motivée par le désir des forces russes de déloger les forces ukrainiennes de positions fortifiées et de réaliser des avancées tactiques sur le champ de bataille", écrit le département d'Etat.

Washington a annoncé en parallèle mercredi une nouvelle vague de sanctions visant des entreprises ou des personnes russes ou étrangères, accusées de participer à l'effort de guerre russe dans l'invasion de l'Ukraine.

Outre des entreprises russes de la défense, ainsi que des entités chinoises, ces sanctions concernent également plusieurs unités de recherche et entreprises impliquées dans les programmes d'armes chimiques et biologiques russes.

"Le mépris permanent de la Russie pour ses obligations au titre de la CIAC s'inscrit dans la même logique que les opérations d'empoisonnement d'Alexeï Navalny et de Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novichok", poursuit le département d'Etat.

Alexeï Navalny, ancien opposant au président russe Vladimir Poutine, décédé le 16 février, avait été victime d'un grave empoisonnement qu'il avait attribué au Kremlin,

L'ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia Skripal avaient été empoisonnés en Angleterre en 2018.

La Russie a déclaré ne plus posséder d'arsenal chimique militaire, mais le pays fait face à des pressions pour plus de transparence sur l'utilisation d'armes toxiques dont il est accusé.

Selon les Instituts nationaux de la santé (NIH), la chloropicrine est un produit chimique qui a été utilisé comme agent de guerre et comme pesticide et qui, en cas d'inhalation, présente un risque pour la santé.

«Contournement» des sanctions 

"Les sanctions prises aujourd'hui visent à perturber encore plus et affaiblir l'effort de guerre russe en s'attaquant à son industrie militaire de base et aux réseaux de contournement (des sanctions existantes, ndlr) qui l'aident à se fournir", a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée dans un communiqué.

Parmi les entreprises étrangères visées, seize sont chinoises ou hongkongaises, pour la plupart accusées d'aider la Russie à se fournir en composants qui sont normalement interdits, mais aussi, pour deux d'entre elles, d'avoir procuré les matériaux nécessaires à la production de munitions.

Les sanctions concernent des entreprises issues de cinq autres pays: les Emirats arabes unis, la Turquie et l'Azerbaïdjan, ainsi que deux membres de l'Union européenne, la Belgique et la Slovaquie.

Une centaine d'entreprises russes, parmi les plus de 200 également visées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, du transport ou des technologies.

Enfin, les sanctions concernent aussi les infrastructures de gaz et pétrole russes, alors que Moscou cherche à développer celles qui lui permettraient d'exporter plus facilement ses hydrocarbures, en particulier vers la Chine. Ces exportations se font actuellement par pétroliers ou méthaniers, faute d'oléoducs et gazoducs suffisants vers l'est.

Ces sanctions prévoient notamment le gel des avoirs des entreprises ou personnes visées et présentes aux Etats-Unis, ainsi que l'interdiction pour des entités ou citoyens américains de faire affaire avec les cibles des sanctions.

Les membres du G7 ainsi que l'UE et plusieurs pays proches, tels que l'Australie ou la Corée du Sud, ont multiplié les sanctions à l'encontre de la Russie depuis le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Les dernières sanctions ont en particulier ciblé le secteur minier, notamment l'aluminium, le cuivre et le nickel, dont l'importation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni sont désormais interdits.


Ukraine: une attaque russe de missiles à Odessa fait une dizaine de blessés

Un policier ukrainien se tient à côté du corps d'une victime sur le site d'une frappe, dans le village de Zolotchiv, dans la région de Kharkiv, le 1er mai 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Un policier ukrainien se tient à côté du corps d'une victime sur le site d'une frappe, dans le village de Zolotchiv, dans la région de Kharkiv, le 1er mai 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • Odessa, un port sur la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, est régulièrement visé par des attaques meurtrières de missiles et de drones
  • Tôt mercredi, les autorités locales avaient annoncé la mort d'au moins trois personnes, victimes d'une attaque russe de missiles sur la ville

KIEV: Une attaque russe de missiles a fait une dizaine de blessés à Odessa, une ville portuaire ukrainienne déjà ciblée en début de semaine par des attaques meurtrières, ont rapporté les autorités locales dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Une nouvelle attaque russe de missiles balistiques" a touché Odessa, a rapporté le maire de cette ville du sud-ouest de l'Ukraine, Guennadiï Troukhanov, sur le réseau social Telegram.

"Des infrastructures civiles ont été détruites" et "13 personnes ont été blessées" dans l'attaque, a-t-il précisé, ajoutant que les pompiers combattaient "un incendie" d'ampleur, sans fournir davantage de détails.

Oleg Kiper, le gouverneur de la région d'Odessa, a de son côté affirmé qu'une "attaque russe de missile sur Odessa" avait blessé 14 personnes. "Des infrastructures civiles ont été endommagées, dont des entrepôts postaux", a-t-il ajouté.

Odessa, un port sur la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, est régulièrement visé par des attaques meurtrières de missiles et de drones.

Tôt mercredi, les autorités locales avaient annoncé la mort d'au moins trois personnes, victimes d'une attaque russe de missiles sur la ville. Et lundi, une attaque similaire conduite par Moscou y avait tué cinq personnes, d'après des responsables locaux.

La Russie frappe sans relâche les villes ukrainiennes depuis des mois et avance sur le front est de l'Ukraine avant l'arrivée d'armes américaines cruciales pour Kiev.


Guerre à Gaza: la Colombie rompt ses liens diplomatiques avec Israël

Le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi la rupture des liens diplomatiques avec Israël, qualifiant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de "génocidaire" dans sa conduite de la guerre à Gaza. (AFP).
Le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi la rupture des liens diplomatiques avec Israël, qualifiant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de "génocidaire" dans sa conduite de la guerre à Gaza. (AFP).
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  • Le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi la rupture des liens diplomatiques avec Israël, qualifiant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de "génocidaire" dans sa conduite de la guerre à Gaza
  • Israël a immédiatement accusé M. Petro de "récompenser" le mouvement islamiste palestinien Hamas qui a, de son côté, salué l'annonce du dirigeant colombien, la qualifiant de "victoire"

BOGOTA: Le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi la rupture des liens diplomatiques avec Israël, qualifiant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de "génocidaire" dans sa conduite de la guerre à Gaza.

Israël a immédiatement accusé M. Petro de "récompenser" le mouvement islamiste palestinien Hamas qui a, de son côté, salué l'annonce du dirigeant colombien, la qualifiant de "victoire".

M. Petro avait vivement critiqué, à plusieurs reprises, la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza après les attaques sans précédent du Hamas dans le sud du territoire israélien le 7 octobre.

"Demain (jeudi), les relations diplomatiques avec l'Etat d'Israël seront rompues (parce qu'il a) un gouvernement, un président génocidaire", a déclaré mercredi le président colombien, lors d'un discours prononcé devant plusieurs milliers de partisans à Bogota à l'occasion du 1er-Mai.

En Israël, le chef du gouvernement est le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, tandis que le président, Isaac Herzog, a  un rôle avant tout symbolique.

"On ne peut pas revenir aux époques de génocide, d'extermination d'un peuple entier", a déclaré le président colombien. "Si la Palestine meurt, l'humanité meurt", a-t-il lancé, déclenchant les vivats de la foule.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a aussitôt réagi en qualifiant Gustavo Petro d'"antisémite". "Le président colombien avait promis de récompenser les meurtriers et violeurs du Hamas, aujourd'hui il a tenu promesse", a écrit M. Katz sur X.

"Nous apprécions grandement la position du président colombien Gustavo Petro (...) que nous considérons comme une victoire pour les sacrifices de notre peuple et sa cause qui est juste", a déclaré pour sa part dans un communiqué la direction du Hamas, en appelant d'autres pays d'Amérique latine à "rompre" leurs relations avec Israël.