RER B fermé: pas de perturbations majeures samedi matin, interrogations pour lundi

Des usagers se tiennent sur le quai d'un train régional SNCF RER B à la station Chatelet-les Halles à Paris le 9 décembre 2019. (AFP)
Des usagers se tiennent sur le quai d'un train régional SNCF RER B à la station Chatelet-les Halles à Paris le 9 décembre 2019. (AFP)
Short Url
Publié le Samedi 12 août 2023

RER B fermé: pas de perturbations majeures samedi matin, interrogations pour lundi

  • La ligne K du Transilien et le TER entre Paris et Laon sont également interrompus entre Paris et Mitry-Claye durant ces trois jours
  • Un dispositif «exceptionnel et totalement inédit» a été mis en place avec des bus de substitution et le renforcement des fréquences sur les tronçons fermés, a souligné le ministre des Transports

PARIS: Le calme avant la tempête ? Des trajets rallongés mais peu de perturbations samedi matin sur la partie nord du RER B, fermée pendant trois jours. Le "vrai sujet" sera lundi quand, pour la première fois, ce tronçon très fréquenté sera fermé un jour ouvré.

Le trafic est totalement interrompu, pour travaux, jusqu'à lundi inclus, sur l’axe Nord de la ligne B dans les deux sens de circulation à partir de Gare du Nord et jusqu’à Mitry et entre Paris-Gare du Nord et Aulnay-sous-Bois en direction de l’aéroport Roissy-Paris-Charles de Gaulle.

Pour l'instant "ça se passe bien. Il n'y a pas eu de problème majeur ce matin", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la SNCF.

"On est un samedi d'un week-end précédent le 15 août, donc très peu de gens circulent, les gares et les stations sont quasiment vides", a ajouté cette source.

"Il est déjà arrivé plusieurs fois que le RER B soit fermé un week-end sans qu'il y ait de souci. Le vrai sujet ce sera lundi" quand les gens devront aller travailler, a-t-il souligné.

Les voyageurs au départ ou à l'arrivée de Roissy-Paris-Charles de Gaulle, le deuxième aéroport plus fréquenté d'Europe avec près de 1,6 million de passagers quotidiens, sont invités à prendre des bus de remplacement jusqu'au stade de France, à Saint-Denis, où ils peuvent poursuivre leur voyage en direction de Paris.

La ligne K du Transilien et le TER entre Paris et Laon sont également interrompus entre Paris et Mitry-Claye durant ces trois jours.

Trajets rallongés

Malgré ces moyens de substitution, les temps de parcours sont grandement rallongés. Ainsi pour se rendre à l'aéroport de Roissy, il fallait compter environ 1h20 samedi matin, contre 31 minutes en temps normal, selon le site du Transilien.

Sur les réseaux sociaux, peu de plaintes samedi matin: "Mdrrr 1h30 pour aller au taff parce que ya pas de rer B", tweetait en début de journée @nomesis_21_.

Le petit souci en début de matinée semblait être le Roissybus, effectuant le trajet entre Opera, dans le centre de Paris, et l'aéroport Charles-de-Gaulle, "pris d'assaut" selon @mrclemfly.

"Plus de tickets à la machine ni en vente avec le chauffeur ce matin 7h, pauvres touristes désespérés... surtout qu’on ne leur parle qu’en français…".

La SNCF, la préfecture de Paris et d'Ile-de-France et Ile-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports ont appelé depuis plusieurs jours les usagers à reporter leurs déplacements jusqu'à lundi en raison de la fermeture de la ligne pour des travaux de modernisation.

Le ministre des Transports Clement Beaune a réitéré cet appel en publiant un message sur "X" (ex-Twitter) dans la nuit de vendredi à samedi.

Dispositif «inédit»

Un dispositif "exceptionnel et totalement inédit" a été mis en place avec des bus de substitution et le renforcement des fréquences sur les tronçons fermés, a souligné le ministre. Plus de 600 bus et 1 000 conducteurs ont été mobilisés à cette occasion.

Mais cela pourrait ne pas suffir, notamment pour la journée de lundi: les bus de substitution "ne pourront pas transporter la totalité des personnes qui auraient sinon pris le RER B", a déclaré samedi matin sur France Info le préfet de région Marc Guillaume. Selon lui, ces derniers sont en capacité "de (trans)porter à peu près 100 000 personnes" alors qu'un lundi comme le 14 août, ce sont 200 000 qui sont susceptibles d'emprunter ce tronçon.

L'inquiétude se porte principalement pour les professions "de première ligne", qui ne peuvent pas poser un jour de RTT ou télétravailller, comme par exemple les professionnels de santé.

Clément Beaune et Jean-Pierre Farandou, président directeur général de la SNCF, ont déjà prévu de se rendre lundi matin à la gare du Nord pour évaluer la situation.


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Short Url
  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Short Url
  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".


Le lycée Averroès, «un bastion de l'entrisme islamiste», selon Retailleau

Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. (AFP)
Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. (AFP)
Short Url
  • "Les faits sont graves, ils sont significatifs de l'entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté. Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme"
  • "On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l'argent des Français n'a rien à faire dans ce genre d'organisation"

MARSEILLE: Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, disant souhaiter "que l'Etat fasse appel".

"Les faits sont graves, ils sont significatifs de l'entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté. Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme", a déclaré le ministre. "On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l'argent des Français n'a rien à faire dans ce genre d'organisation", a-t-il ajouté, lors d'un déplacement à Marseille.