Suède: l'homme qui voulait brûler la Torah et la Bible renonce à son projet

Une personne qui a reçu l'autorisation de la police de brûler une Torah et une Bible devant l'ambassade d'Israël lors d'un rassemblement public, tient un Coran dans sa main après avoir choisi de ne pas brûler les livres à Stockholm le 15 juillet 2023. (Reuters)
Une personne qui a reçu l'autorisation de la police de brûler une Torah et une Bible devant l'ambassade d'Israël lors d'un rassemblement public, tient un Coran dans sa main après avoir choisi de ne pas brûler les livres à Stockholm le 15 juillet 2023. (Reuters)
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Publié le Dimanche 16 juillet 2023

Suède: l'homme qui voulait brûler la Torah et la Bible renonce à son projet

  • «Je veux montrer que nous devons nous respecter les uns les autres, nous vivons dans la même société. Si je brûle la Torah, un autre la Bible, un dernier le Coran, ce sera la guerre ici... (…) ce n'est pas bien de le faire», a expliqué l'organisateur
  • Le 28 juin, un Irakien réfugié en Suède avait brûlé quelques pages d'un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm pendant la journée de l'Aïd al-Adha

STOCKHOLM, Suède : Un musulman de 32 ans qui avait prétendu vouloir brûler une Torah et une Bible samedi à Stockholm a renoncé à son projet, expliquant que son intention était en réalité de dénoncer ceux qui brûlent livres sacrés comme le Coran dans le pays nordique.

La police suédoise lui avait accordé vendredi l'autorisation d'organiser sa manifestation devant l'ambassade d'Israël, une décision qui avait été condamnée par l'Etat hébreu et diverses organisations religieuses.

Ahmad A., l'organisateur de la manifestation, a expliqué aux journalistes que son intention était de critiquer les personnes qui ont brûlé des Corans en Suède ces derniers mois, ce que la loi suédoise n'interdit pas.

«C'est une réponse aux personnes qui brûlent le Coran. Je veux montrer que la liberté d'expression a des limites qu'on doit prendre en compte», a expliqué ce résident suédois d'origine syrienne de 32 ans.

«Je veux montrer que nous devons nous respecter les uns les autres, nous vivons dans la même société. Si je brûle la Torah, un autre la Bible, un dernier le Coran, ce sera la guerre ici... Ce que je voulais montrer c'est que ce n'est pas bien de le faire», a-t-il ajouté.

«C'est contre le Coran de brûler (un livre sacré) et je ne brûlerai pas. Personne ne doit le faire», a dit le trentenaire à la barbe finement taillée.

La petite manifestation s'est dispersée dans le calme, à une cinquantaine de mètres de l'ambassade israélienne sur une avenue cossue du centre de Stockholm.

Un premier autodafé de Coran avait eu lieu en janvier, commis par l'extrémiste de droite suédo-danois Rasmus Paludan, pour dénoncer l'adhésion suédoise à l'Otan et les négociations avec la Turquie pour qu'elle laisse entrer la Suède dans l'alliance.

Le 28 juin, un Irakien réfugié en Suède avait brûlé quelques pages d'un exemplaire du Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm pendant la journée de l'Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers le monde.

Les deux événements avaient déclenché une série de condamnations dans le monde musulman.

Même si la police suédoise a rappelé que l'autorisation de manifester accordée n'était pas une autorisation formelle de brûler un livre sacré, il n'existe pas de loi contre le blasphème interdisant de brûler une Coran, un Torah ou une Bible.

Le gouvernement suédois avait dénoncé en janvier et en juin des actions «insultantes» et «islamophobes», mais n'a pas de projet de changer la législation suédoise, plus libérale qu'ailleurs.

La police peut en revanche refuser la manifestation si celle-ci porte atteinte à la sécurité du royaume, ou si elle donne lieu à des actes ou des paroles incitant à la haine raciale.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.