PARIS: Emmanuel Macron a plaidé jeudi pour un "choc de financement public" et plus de "financements privés" afin d'aider les pays les plus vulnérables à faire face au double défi de la pauvreté et du réchauffement climatique.
"Jamais aucun décideur, aucun pays ne doit avoir à choisir entre la réduction de la pauvreté et la protection de la planète", a lancé le président français à l'ouverture du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qu'il organise pendant deux jours à Paris.
"On doit pouvoir relever les défis en même temps" dans le cadre d'un "nouveau consensus", a-t-il ajouté.
Ce sommet informel dont l'idée a été émise par Emmanuel Macron et la Première ministre de la Barbade Mia Mottley en novembre, ambitionne de donner un élan politique à une refonte du système financier international, né en 1944 à Bretton Woods, aux Etats-Unis et qui repose sur la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
"Nous devons assumer un choc de financement public" et "avons besoin de beaucoup plus de financements privés", a souligné le président français, estimant que le monde n'était actuellement "pas au rendez-vous". Les institutions financières ne vont "sans doute plus assez vite" et ne sont "plus tout à fait adaptées", a-t-il dit devant leurs dirigeants.
Selon Emmanuel Macron, sans "changer totalement de système", "on peut le faire beaucoup mieux fonctionner si cet argent et ces liquidités sont au service des progrès de la planète et de ce double défi que j'évoquais, pauvreté et climat, biodiversité".
"Ce sommet est le vôtre, c'est-à-dire celui de toutes celles et tous ceux qui sont en premère ligne" face aux bouleversements climatiques et la montée de la pauvreté et des inégalités, a encore assuré le président français, en présence de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement notamment africains.
Il leur a promis que "ce nouveau pacte financier international" serait "beaucoup plus respectueux des souverainetés de chacun".
"Pour moi cette réunion doit être celle des solutions", "des solutions très concrètes", notamment de "nouveaux instruments" de financement, a martelé le président Macron, promettant d'en faire "la liste" vendredi lors de la clôture du sommet, avec un "mécanisme de suivi" à l'appui.
"C'est à cette aune que nous serons jugés", a-t-il reconnu.