Gabriel Fortin: chômeur solitaire surnommé le «tueur de DRH»

Des fleurs sont déposées devant un site industriel de la société FAUN, au lendemain de l'assassinat d'un de ses employés par un tireur, à Guilherand-Granges, le 29 janvier 2021. (Photo Philippe Desmazes / AFP)
Des fleurs sont déposées devant un site industriel de la société FAUN, au lendemain de l'assassinat d'un de ses employés par un tireur, à Guilherand-Granges, le 29 janvier 2021. (Photo Philippe Desmazes / AFP)
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Publié le Dimanche 11 juin 2023

Gabriel Fortin: chômeur solitaire surnommé le «tueur de DRH»

  • Le mardi 26 janvier 2021 vers 18H40, à Wolfgantzen, une bourgade du Haut-Rhin, une femme de 39 ans est trouvée morte dans sa voiture, sur le parking de son entreprise
  • Découvrez le récit du parcours sanglant pour lequel Gabriel Fortin sera jugé à partir du 12 juin devant la cour d'assises de Valence

LYON, France : Socialement isolé, accusé d'avoir voulu se venger de ses licenciements, Gabriel Fortin doit être jugé à partir de mardi pour avoir abattu de sang-froid en 2021 deux de ses anciens DRH et une fonctionnaire de Pôle Emploi dans une équipée sanglante qui suit le fil de ses échecs professionnels.

Selon ses proches, cet ingénieur discret, amateur de planeur et de tir sportif, vivait le chômage comme «un vrai drame», une injustice. Un certain flou entoure la personnalité de l'homme qui arbore sur de rares photos de fines lunettes et un crâne dégarni.

Le célibataire de 47 ans a pour l'heure refusé de parler aux magistrats, enquêteurs et médecins. Tout juste sait-on qu'il est originaire de Nancy où il résidait et «vivait comme un reclus depuis plusieurs années, n'avait aucune vie sociale, ses seuls contacts étaient sa mère et son demi-frère», confie une source proche du dossier.

Depuis sa mise en examen pour assassinats et tentative d'assassinat et son incarcération en isolement au Centre pénitentiaire de Valence, l'enquête a reconstitué son passé marqué par deux licenciements, en Eure-et-Loir en 2006, puis en Ardèche en 2010. Deux épisodes qui semblent avoir nourri sa rancune jusqu'au passage à l'acte.

Dans de rares messages écrits au juge d'instruction au début de son incarcération, Gabriel Fortin évoque une «vie brisée» que ne réparent pas les indemnités chômage, d'après des éléments de l'Ordonnance de mise en accusation dont l'AFP a eu connaissance.

Il confiera aussi à des médecins qu'il préférait la détention à la déchéance sociale. Lors de l'exploitation de son matériel informatique les enquêteurs ont relevé cette phrase: «La peur doit changer de camp».

- «Rejets insupportables» -

Pour les experts psychiatres, si Gabriel Fortin montre une tendance «paranoïaque», il n'y a pas trouble mental. On a plutôt affaire à «un homme intelligent» en situation d'isolement social, apparemment sans relation sentimentale, visiblement «blessé par des rejets insupportables de la part du seul milieu qu'il pensait pouvoir lui procurer une place sociale».

Le 28 janvier 2021 tout bascule. L'ingénieur se rend au Pôle Emploi de Valence et abat une conseillère, Patricia P., 54 ans. Avec calme et «détermination»,  selon le parquet de Valence.

Il traverse le Rhône pour se rendre dans une entreprise voisine, à Guilherand-Granges (Ardèche) pour tuer Géraldine C., 51 ans, directrice des ressources humaines.

Pour le procureur de l'époque, la préméditation est «avérée». Il n'est pas établi qu'il connaissait la fonctionnaire de Pôle Emploi, mais il a fréquenté l'agence jusqu'en 2013. Quand à Géraldine C., elle avait participé à un de ses entretiens préalables de licenciement, fin 2009 dans une entreprise spécialisée dans les camions-poubelles.

Après son arrestation mouvementée, menée par des policiers qui ont percuté son véhicule alors qu'il circulait à contre-sens sur un pont, le lien s'établit rapidement avec un autre meurtre et une agression armée survenus deux jours plus tôt dans le Haut-Rhin.

Estelle L., encore une DRH, a été tuée par balle sur le parking de son entreprise. Bertrand M., également dans les ressources humaines, échappe à une agression armée à son domicile. Les deux sont d'anciens collègues, ils ont participé au licenciement pour «faute» de Gabriel Fortin en septembre 2006, au sein d'une entreprise d'Eure-et-Loir.

- Vengeance inachevée -

L'enquête révèle qu'il s'était préparé de longue date et que ses projets de vengeance sont sans doute restés inachevés.

Il a notamment mené des recherches sur Internet et effectué des repérages en région parisienne, avec au moins trois autres cibles présumées dans son collimateur: deux avocats et un flirt adolescent.

Avant son expédition, il avait laissé chez lui deux lettres «laconiques» demandant à sa mère et à son demi-frère «qu'on s'occupe de son appartement  (...) et de son chien, sans en dire plus», selon une source proche de l'enquête.

Sur les traces du «tueur de DRH»

Un homme sème l'effroi le 28 janvier 2021 en abattant coup sur coup une employée de Pôle Emploi à Valence (Drôme) et la DRH d'une entreprise en Ardèche, à une dizaine de kilomètres de là.

Il est rapidement interpellé alors qu'il tente de fuir en voiture. Inconnu des services de police, il s'appelle Gabriel Fortin, 45 ans. Il n'a plus d'emploi depuis qu'il a été licencié pour faute par l'entreprise ardéchoise.

L'enquête fait rapidement le lien avec le meurtre, deux jours plus tôt, d'une responsable des ressources humaines dans le Haut-Rhin et l'agression d'un cadre RH, tous deux anciens salariés d'une entreprise d'Eure-et-Loir où cet ingénieur avait été licencié pour faute en 2006.

Voici le récit du parcours sanglant pour lequel Gabriel Fortin sera jugé à partir du 12 juin devant la cour d'assises de Valence.

Meurtre mystérieux à Wolfgantzen

Le mardi 26 janvier 2021 vers 18H40, à Wolfgantzen, une bourgade du Haut-Rhin, une femme de 39 ans est trouvée morte dans sa voiture, sur le parking de son entreprise. L'autopsie permet d'établir qu'elle a été tuée de quatre balles tirées du côté gauche de son véhicule.

Estelle L., était la DRH de l'entreprise Knauf, spécialisée dans les matériaux d'isolation. Le nom de cette mère de deux filles de 9 et 13 ans avait été jeté en pâture sur les réseaux sociaux en 2018, avec le hashtag #BalancetonDRH.

Attaque manquée à Wattwiller

Moins d'une heure après les tirs de Wolfgantzen, Bernard M. est agressé chez lui par un homme armé dans la commune de Wattwiller, à une quarantaine de kilomètres.

«Je suis chez moi en train de travailler, ça sonne à la porte, je vais ouvrir. Quelqu'un masqué, comme cela doit se faire avec le Covid, tient un carton dans les mains. Il y a un coup de feu qui part, visiblement il y avait un pistolet», raconte à l'époque la victime sur Europe 1.

«Il n'a pas réussi à tirer un deuxième coup. Il part en courant, je le suis, je le rattrape, je le plaque au sol (....). Se déclenche une bagarre, il arrive à m'échapper», dit-il en soulignant que son agresseur n'a pas prononcé un mot.

Ce responsable de ressources humaines connaît la femme tuée à Wolfgantzen: c'est une ancienne collègue de l'entreprise Francel, en Eure-et-Loir. L'enquête révèlera par la suite qu'ils ont tous deux mené l'entretien de licenciement de Gabriel Fortin en septembre 2006.

Stupeur à Pôle Emploi Valence

Deux jours plus tard, vers 8H30, un homme au visage masqué entre dans une agence Pôle Emploi à Valence. Masque chirurgical sur le nez, main droite plongée dans un sac de plastique blanc, il ouvre le feu et touche au thorax une employée Patricia P., 53 ans, suscitant la stupeur dans l'établissement.

L'agresseur repart en voiture. Sa victime ne peut être réanimée.

L'enquête établira que le suspect avait été inscrit dans cette agence entre 2010 et 2013. «Il n'avait pas un comportement agressif, jusqu'au moment où il fait feu avec une détermination réelle», indique le parquet à l'époque.

Dernier meurtre et fin de parcours en Ardèche

L'homme reprend sa voiture, parcourt une dizaine de km et rejoint Faun Environnement, entreprise qui fabrique des véhicules de collecte de déchets à Guilherand-Granges (Ardèche), sur l'autre rive du Rhône.

Là, il demande à voir Géraldine C., finit par trouver cette DRH de 51 ans, ouvre le feu la touchant au ventre et au visage, jette son arme et prend la fuite en voiture. Là encore, des témoins décrivent un homme «froid et méthodique».

Gabriel Fortin est interpellé après avoir été percuté par un véhicule de police alors qu'il empruntait un pont à contre-sens, en direction de Valence.

Sur une vidéo amateur mise en ligne sur les réseaux sociaux, on voit des policiers plaquer au sol un homme au crâne dégarni qui ne résiste pas quand on le conduit dans un fourgon. Depuis, il garde le silence.


Le Liban réforme le secret bancaire, une mesure clé pour ses bailleurs

Cette photo prise le 20 mai 2020 montre une vue de l'entrée fortifiée de la Banque du Liban, la banque centrale du Liban, dans la capitale Beyrouth. (AFP)
Cette photo prise le 20 mai 2020 montre une vue de l'entrée fortifiée de la Banque du Liban, la banque centrale du Liban, dans la capitale Beyrouth. (AFP)
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  • Le Liban a accordé jeudi, par un vote au Parlement, un accès plus large des organismes de contrôle aux informations bancaires, une réforme clé réclamée dans ce pays
  • Le gouvernement a indiqué que la loi s'appliquerait de manière rétroactive sur 10 ans

BEYROUTH: Le Liban a accordé jeudi, par un vote au Parlement, un accès plus large des organismes de contrôle aux informations bancaires, une réforme clé réclamée dans ce pays, plongé dans une grave crise économique, par les bailleurs internationaux, dont le FMI.

Le gouvernement a indiqué que la loi s'appliquerait de manière rétroactive sur 10 ans, couvrant donc le début de la crise économique lorsque les banquiers ont été accusés d'aider des personnalités à transférer des fonds importants à l'étranger.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a salué une "étape indispensable vers la réforme financière" que son gouvernement a promis de réaliser et un "pilier essentiel d'un plan de reconstruction".

Cette mesure, a-t-il ajouté, est "fondamentale pour restaurer les droits des déposants et la confiance des citoyens et de la communauté internationale". Il a mis en avant que l'opacité financière, prévalant de longue date au Liban, n'était plus aussi attractive pour les investisseurs qu'elle avait pu l'être.

"Il ne faut pas croire qu'avec cette loi, n'importe qui va entrer dans une banque et demander des détails sur un compte", a tempéré le ministre des Finances, Yassine Jaber, en déplacement à Washington avec son collègue de l'Economie, Amer Bisat, et le nouveau gouverneur de la Banque centrale, Karim Souaid.

Ces responsables doivent se rendre à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI).

Le Liban a longtemps été une plaque-tournante financière régionale, dont la législation stricte sur le secret bancaire était perçue comme un atout, jusqu'à la profonde crise économique et financière qui a éclaté en 2019 et terni sa réputation.

Depuis, les autorités sont sous pression, interne et internationale, pour réformer une législation accusée d'avoir permis une fuite de capitaux au déclenchement de la crise, alors que les simples déposants étaient privés de leur épargne et que la valeur de la monnaie locale plongeait.

- Loi rétroactive sur dix ans -

Selon le groupe de défense des droits libanais Legal Agenda, les changements votés jeudi autorisent "les organes de contrôle et de régulation bancaire (...) à demander l'accès à toutes les informations sans raison particulière".

Ces organismes pourront avoir accès à des informations comme le nom des clients et les détails de leurs dépôts, et enquêter sur d'éventuelles activités suspectes, selon Legal Agenda.

La communauté internationale exige depuis longtemps d'importantes réformes pour débloquer des milliards de dollars et aider à la relance de l'économie libanaise, dont les maux sont imputés à la mauvaise gestion et à la corruption.

La récente guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah a aggravé la situation et le pays, à court d'argent, a besoin de fonds pour la reconstruction.

M. Salam a souligné que la réforme "ouvrait une page nouvelle" dans la lutte contre l'évasion fiscale, la corruption et le blanchiment.

Le ministre des Finances a relevé que la Banque centrale aura "plus de marge de manoeuvre" pour accéder à certains comptes.

Selon Alain Aoun, membre de la commission des finances du Parlement, une première réforme en 2022 avait été jugée insuffisante par le FMI. Les organismes de contrôle pourront désormais demander "l'information qu'ils veulent", a-t-il dit à l'AFP.

En avril 2022, le Liban et le FMI avaient conclu un accord sous conditions pour un prêt sur 46 mois de trois milliards de dollars, mais les réformes alors exigées n'ont pour la plupart pas été entreprises.

En février, le FMI s'est dit ouvert à un nouvel accord, et le nouveau gouvernement libanais a promis d'autres réformes. Il doit prochainement soumettre au Parlement un projet de loi pour restructurer le secteur bancaire.

Mercredi, le gouvernement a aussi signé un accord de 250 millions de dollars avec la Banque mondiale pour relancer son secteur électrique en déshérence, qui prive régulièrement les Libanais de courant.


Un influenceur franco-iranien jugé en juillet pour apologie du terrorisme

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. (AFP)
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  • La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels
  • Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient

BOBIGNY: Un influenceur franco-iranien sera jugé début juillet devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour apologie du terrorisme, ont indiqué jeudi à l'AFP le parquet et ses avocats.

Shahin Hazamy, 29 ans, s'est vu "délivrer une convocation à une audience du 3 juillet pour apologie du terrorisme par un moyen de communication en ligne en public", a déclaré le parquet, confirmant son arrestation mardi révélée par le magazine Le Point.

La justice vise des propos tenus par l'influenceur sur l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

Se présentant comme journaliste indépendant sur TikTok, où il est suivi par 330.000 abonnés, le mis en cause, qui s'est fait connaître avec une association d'aide aux plus démunis, y partage de nombreux contenus sur l'actualité du Moyen-Orient.

"En s'en prenant à un journaliste la justice envoie un très mauvais signal à la liberté de la presse. Notre client Shahin Hazamy a subi un traitement inadmissible, avec une perquisition devant ses enfants en bas âge alors que les faits reprochés ont bientôt deux ans", ont déclaré à l'AFP ses avocats Nabil Boudi et Antoine Pastor.

Ces poursuites font suite à l'arrestation fin février d'une autre Iranienne en France, Mahdieh Esfandiari, actuellement écrouée pour apologie du terrorisme dans le cadre d'une information judiciaire confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH).

Annonçant cette nouvelle arrestation en France d'un de ses ressortissants, la télévision d'Etat iranienne a fustigé mercredi une "violation flagrante de la liberté d'expression dans un pays qui prétend être une démocratie".


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores. (AFP)
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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.