Maroc: L’industrie du sport sous les projecteurs lors de l'Africa Sport Expo 2023

Le secteur privé du sport au Maroc génère 1,16% du PIB du pays selon les experts qui se sont exprimés à l'Africa Sport Expo 2023 (Photo d'illustration, Africa Sport Expo).
Le secteur privé du sport au Maroc génère 1,16% du PIB du pays selon les experts qui se sont exprimés à l'Africa Sport Expo 2023 (Photo d'illustration, Africa Sport Expo).
Le secteur privé du sport au Maroc génère 1,16% du PIB du pays selon les experts qui se sont exprimés à l'Africa Sport Expo 2023 (Photo d'illustration, Africa Sport Expo).
Le secteur privé du sport au Maroc génère 1,16% du PIB du pays selon les experts qui se sont exprimés à l'Africa Sport Expo 2023 (Photo d'illustration, Africa Sport Expo).
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Publié le Lundi 29 mai 2023

Maroc: L’industrie du sport sous les projecteurs lors de l'Africa Sport Expo 2023

  • Vincent Chaudel, au milieu de l'agitation du salon, a partagé pour Arab News en français les résultats d’une étude présentée sur l'industrie du sport au Maroc
  • Le forum, en plus de rassembler du 26 au 28 mai une variété d'exposants du secteur sportif, a accueilli la troisième édition des Morocco Sports Awards

CASABLANCA: L'écho du dernier jour de l'Africa Sport Expo 2023 résonne encore dans les allées d'Anfa Park, à Casablanca. Dans cet espace couvrant près de 10 000 mètres carrés, l'industrie du sport s'est dévoilée, s'est faite connaître, et a touché une multitude de curieux, des entreprises aux passionnés de sport, en passant par les fédérations à la recherche de nouveaux talents.

Le forum, en plus de rassembler du 26 au 28 mai une variété d'exposants du secteur sportif, a accueilli la troisième édition des Morocco Sports Awards, une cérémonie de reconnaissance des accomplissements et des initiatives innovantes du domaine sportif marocain durant l'année 2022.

Africa Sport Expo 2023, l’industrie du sport au Maroc

Ce salon de quatre jours n'a pas seulement été un lieu de commerce et d'exposition, il a aussi été une plateforme de débats, d’échanges, et de partages sur des sujets clés de l’actualité sportive. Un moment fort de cet événement a été la présentation d’une étude exhaustive sur le développement du sport au Maroc par Vincent Chaudel, fondateur de l'Observatoire français du Sport business.

Vincent Chaudel, au milieu de l'agitation du salon, a partagé pour Arab News en français les résultats d’une étude présentée sur l'industrie du sport au Maroc. «Le secteur privé au Maroc génère 16,8 milliards de dirhams en 2021, soit 1,16% du PIB du pays. Si nous intégrons le secteur associatif et le secteur public, le sport au Maroc pèse plus de 2,5% du PIB, ce qui est déjà très significatif» nous a-t-il confié.

Vincent Chaudel a également souligné le potentiel de croissance de l'industrie sportive marocaine en établissant un comparatif avec la France. «Le secteur privé dans l’hexagone pèse 30 milliards d'euros, soit 1,2% du PIB, et pour une industrie globale de 53 milliards d'euros hors investissement, ce qui représente environ 2,2% du PIB. Donc l'industrie du sport au Maroc est déjà équivalente en proportion, et elle a un potentiel encore supérieur par rapport à l'Afrique,».

L’Africa Sports Expo a mis en évidence à travers les démonstrations de plusieurs conférienciers, la passion marocaine pour le sport, avec Vincent Chaudel expliquant que «l'économie du football au Maroc est trois fois plus importante que celle du commerce et du e-commerce du sport», soit 2,3 milliards de dirhams en 2021, illustrant ainsi, chiffre à l’appui, l’engouement pour l’activité sportive à l’échelle du pays. 

Vincent Chaudel a clôturé sa présentation sur une note optimiste, identifiant trois opportunités clés pour le Maroc : l'industrie manufacturière, la pratique régulière du sport et le sport numérique. Il a également souligné l'importance de la féminisation de l'industrie du sport, révélant que 24% des employés du secteur privé étaient des femmes, avec des chiffres encore plus élevés dans le commerce du sport et les agences de voyages. «La place de la femme dans le sport est un sujet crucial parce que ce sont les femmes qui sont bien évidemment les mamans et qui vont inviter ou engager leurs enfants dans le sport. Voilà pourquoi c'est une très bonne nouvelle cette présence de femmes dans ce secteur privé du sport».

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Le Salon Africa Sport Expo en chiffre (Infographie, Africa Sport Expo).

Africa Sport Expo, la rigueur n’exclut pas le plaisir

En parallèle de ces échanges entre experts, le salon a été un terrain de découverte pour le grand public. Il a permis aux amateurs de sport d'essayer de nouvelles disciplines, grâce à une quarantaine d'animations ludiques et participatives. Le salon a aussi offert une occasion unique de shopping sportif, présentant les dernières tendances et innovations du marché.

Une grande partie du succès de l'Africa Sport Expo peut être attribuée à l’intérêt porté aux innovations dans le domaine des équipements sportifs. En mettant l'accent sur le sport numérique, le salon a mis en lumière la place croissante de la technologie dans le domaine du sport. Cet enthousiasme des organisateurs s’explique au regard des statistiques partagées par Vincent Chaudel, qui a fait valoir que le Maroc possède des atouts réels avec sa filière d'ingénieurs, soulignant que le pays a les compétences pour se positionner dans ce secteur en pleine expansion, et dont la croissance est ralentie en raison de l'implication du secteur informel dans l'économie sportive marocaine sur laquelle s’est attardé le fondateur de l’Observatoire français du Sport business. Selon Chaudel, en appliquant les chiffres de Banque Al-Maghrib qui estiment que le travail informel représente 30% du PIB du Maroc, «on obtient 22 milliards de dirhams pour le secteur privé du sport, soit 1,5% du PIB du royaume et environ 9 300 emplois. Cette information implique une féminisation encore plus importante du sport au sein du secteur privé, vu que la Banque mondiale estime que 55% des femmes travaillent dans le secteur informel»

Clôture 

Si la clôture de l'Africa Sport Expo dimanche 28 mai marque la fin de cette édition 2023, elle ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur sportif au Maroc. Le potentiel du sport au Maroc ainsi que dans la région MENA a une marge certaine de progression. Entre l'industrie manufacturière, le sport numérique et la féminisation des disciplines sportives, les acteurs du secteur, loin de présenter le traditionnel cahier des doléances aux pouvoirs publics qui caractérise les groupements professionnels, se sont, au contraire, montrés confiant en leur capacité à se positionner sur l'échiquier du sport africain, arabe et international.

Les récentes performances exceptionnelles des Lions de l'Atlas, tant en Coupe du Monde que dans l'équipe des moins de 17 ans, ont indéniablement alimenté cet engouement. Elles ont prouvé que le talent est abondant, inspirant la jeunesse et les professionnels à s'impliquer davantage, à s'efforcer d'atteindre l'excellence par le sport.


France: forte contraction de l'activité du secteur privé en novembre, selon l'indice PMI Flash

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
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  • "De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué
  • "Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB

PARIS: L'activité du secteur privé français a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis janvier, avec un indice PMI Flash en recul pour le troisième mois consécutif, indiquent vendredi l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), qui calculent cet indice.

Le PMI Flash s'est établi à 44,8 en novembre, au plus bas depuis dix mois, contre 48,1 en octobre.

"De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué.

"Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB.

La production a ainsi "fortement baissé" dans le secteur manufacturier, avec un taux de contraction le plus élevé depuis décembre 2023. Les fabricants attribuent cette baisse de l’activité à plusieurs facteurs, dont la faiblesse des secteurs automobile, cosmétique et du BTP, ainsi qu’une conjoncture morose sur les marchés étrangers.

"Les prestataires de services ont quant à eux mentionné un manque de visibilité économique et politique, se traduisant par une plus grande réticence des clients à engager des dépenses". L'activité "a ainsi enregistré son plus fort recul depuis janvier dernier" dans les services.

Le volume des nouvelles affaires s'est lui aussi contracté en novembre, une baisse qui est "la plus marquée depuis quatre ans". Cette tendance "reflète principalement une forte diminution des nouvelles commandes dans l’industrie manufacturière".

Le recul global des ventes "s’explique également par un très fort repli de la demande étrangère, les tensions géopolitiques et l’affaiblissement de la demande en provenance des Etats-Unis", qui ont entraîné "la plus forte contraction des nouvelles affaires à l’export depuis mai 2020".

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois "sont orientées à la baisse pour la première fois depuis mai 2020" dans le secteur privé en novembre, car de nombreuses entreprises craignent que la faiblesse prolongée de la demande soit synonyme d'une contraction de l'activité au cours de 2025.

Les répondants à cette enquête expliquent leur pessimisme par "le climat d’incertitude actuel, engendré notamment par la morosité de la conjoncture économique", et "par la fermeture d’entreprises et la faiblesse des secteurs de l’automobile et du BTP".

S&P et HCOB relèvent toutefois "une tendance favorable" sur un point: "l'emploi est reparti à la hausse", avec un taux de création de postes à un plus haut depuis six mois, "exclusivement" dû à une augmentation des effectifs dans les services.


450 000 emplois dans le secteur saoudien du divertissement d'ici 2030, selon le ministère de l'Investissement

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
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  • L'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année
  • La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut

RIYAD: Le secteur du divertissement en Arabie saoudite devrait créer 450 000 emplois et pourrait contribuer à hauteur de 4,2% au produit intérieur brut du pays d'ici à 2030, selon un nouveau rapport.

Dans son dernier communiqué, le ministère de l'Investissement du Royaume indique que l'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année, ce qui représente une augmentation de 13% par rapport aux trois mois précédents.

Le ministère a ajouté que le nombre total de permis d'investissement délivrés dans le secteur du divertissement entre 2020 et la fin du troisième trimestre s'élevait à 303.

«Conformément à l’initiative saoudienne Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à diversifier son économie et à améliorer la qualité de vie en promouvant le tourisme et la culture saoudienne à l'échelle internationale pour attirer les visiteurs. Le secteur du divertissement est un pilier crucial pour atteindre ces objectifs ambitieux, en se concentrant sur l'amélioration de la qualité de vie à travers diverses activités culturelles et de divertissement», a déclaré le ministère de l'Investissement.

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En 2016, l'Arabie saoudite a créé l'Autorité générale pour le divertissement en vue de stimuler l'industrie du divertissement et des loisirs. Depuis, le Royaume a connu des développements notables, notamment la réouverture de salles de cinéma en 2018.

Selon le rapport, l'Arabie saoudite a délivré 2 189 permis dans le secteur du divertissement au cours des cinq dernières années.

Le Royaume a également accueilli 26 000 événements au cours des cinq dernières années, attirant plus de 75 millions de participants.

Le ministère a ajouté que l'essor du secteur du divertissement catalysait également la croissance du secteur du tourisme dans le Royaume.

Le rapport indique que le nombre de touristes entrants dans l'industrie du divertissement a atteint 6,2 millions en 2023, ce qui représente une augmentation de 153,3% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes entrants dans l'industrie du divertissement ont atteint 4 milliards de riyals saoudiens (1,07 milliard de dollars; 1 dollar = 0,95 euro) en 2023, soit une augmentation de 29,03% par rapport à l'année précédente.

«Le secteur du divertissement est un domaine vital et dynamique du Royaume, agissant comme un catalyseur pour le secteur du tourisme. En accueillant divers événements et activités, il stimule le tourisme et attire les visiteurs, ce qui se traduit par une augmentation des dépenses touristiques et un renforcement de l'économie locale», a déclaré le ministère de l'Investissement.

En 2023, le secteur du divertissement a attiré 35 millions de touristes locaux, soit une augmentation de 17% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes locaux en 2023 étaient de 4,7 millions de riyals saoudiens, ce qui représente une baisse marginale de 8,5% par rapport à l'année précédente.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Black Friday, moment privilégié pour les cadeaux de Noël, réjouit les e-commerçants et désespère les indépendants

Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
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  • Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)

PARIS: Dépassé, le lèche-vitrine des boutiques enguirlandées de Noël? Faire ses cadeaux durant le Black Friday séduit désormais les consommateurs, une tendance mettant au défi logistique les acteurs de la vente en ligne, et désespérant les commerces indépendants.

Loriane, 26 ans, achète ses cadeaux de Noël pendant le Black Friday car "les offres sont plus intéressantes, ça permet de faire de plus beaux cadeaux", justifie auprès de l'AFP la jeune femme, qui travaille au ministère de l’Intérieur. Pareil pour Marlène, 53 ans, salariée d'Orange, qui recherche "les meilleures offres". Son collègue Julien, 42 ans, confirme : "En boutique l’année dernière, les gens se pressaient plus pour le Black Friday qu'à Noël".

Né aux États-Unis, le Black Friday a été introduit en France par Amazon "il y a à peu près 15 ans", rappelle à l’AFP Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon.fr.

Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG).

Les consommateurs plébiscitent le "large choix de produits, les prix bas et la livraison rapide", selon M. Duval.

Cet événement commercial est toujours lancé le vendredi après Thanksgiving, et se tiendra cette année le 29 novembre.

- Black Month -

"Aujourd’hui, le plus gros mois pour la consommation, c’est novembre" plutôt que décembre, abonde Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui juge auprès de l'AFP que ce phénomène "a cinq, six ans".

Evénement devenu phare de la vente en ligne, le Black Friday oblige les logisticiens à s'adapter pour faire face à l'afflux colossal de colis.

A titre d'exemple, en 2022, sur la semaine qui a suivi le Black Friday, La Poste avait livré 13,7 millions de colis. Elle en attend "16 millions en 2024", chiffre Jean-Yves Gras, le directeur général de Colissimo.

Certains entrepôts passent dès le mois de novembre "en trois-huit, sept jours sur sept, le dimanche et la nuit", comme à Cdiscount, décrit à l'AFP son PDG Thomas Métivier.

Les équipes sont massivement reforcées: Amazon recrute ainsi 8.000 saisonniers pour novembre-décembre.

Le défi est également technologique, comme pour Cdiscount, dont le site est visité par 10 millions de clients ce jour-là, contre 17 millions par mois en temps normal. "De loin la plus grosse journée de l’année en termes de trafic et d’achats", ce qui conduit les équipes à réaliser des crash-tests pour éprouver la robustesse de leur site internet, raconte M. Métivier.

Au fil des ans, le Black Friday est devenu une "Black Month", constate Quentin Benault, directeur général délégué de Mondial Relay, qui explique que les commerçants proposent des promotions dès le début du mois de novembre. Un soulagement pour les acteurs de l'e-commerce, car cela leur permet de lisser la charge logistique sur un mois plutôt qu'un seul jour.

- "Ça tue le commerce" -

Mais le Black Friday ne fait pas que des heureux. L’Union des Fabricants (Unifab), qui défend la propriété intellectuelle des industriels, alerte : cette période marquée par une profusion de colis en circulation "est une aubaine pour les contrefacteurs", leurs produits passant plus facilement entre les gouttes des contrôles.

"Plus de 8 millions de jeux et de jouets de contrefaçon ont été saisis par les douanes en 2023, la majorité au moment du Black Friday", rappelle sa directrice générale Delphine Sarfati-Sobreira à l'AFP.

Le Black Friday "tue la notion du commerce", déplore aussi Thibaut Ringo, directeur général d'Altermundi, un réseau de boutiques prônant une consommation responsable. "Le consommateur n’attend qu’une chose : qu'on fasse des remises mais nous, les commerçants indépendants, on ne peut pas s'aligner", se désole-t-il.

La Confédération des commerçants de France s'indigne, elle aussi, et met en garde contre des remises "pouvant être basées sur des prix de référence artificiels" et "des stocks spécifiques de moindre qualité proposés à prix cassés". Contre cette "concurrence déloyale", elle appelle à "mieux protéger [les] petits commerçants, qui font vivre [les différents] territoires".