Cryptomonnaies: L'association des régulateurs mondiaux propose un cadre réglementaire

Les propositions de l'organisation internationale des régulateurs boursiers (OICV) sont soumises à consultation jusqu'à fin juillet (Photo, AFP).
Les propositions de l'organisation internationale des régulateurs boursiers (OICV) sont soumises à consultation jusqu'à fin juillet (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 24 mai 2023

Cryptomonnaies: L'association des régulateurs mondiaux propose un cadre réglementaire

  • L'OICV entend promouvoir «une approche économique fonctionnelle à même de limiter les risques» pour les utilisateurs
  • Cette prise de position rejoint celle de plusieurs régulateurs, notamment le gendarme américain des marchés, la SEC

NEW YORK: L'organisation internationale des régulateurs boursiers (OICV) a publié mardi une série de propositions en vue d'établir un cadre réglementaire harmonisé pour l'échange des cryptomonnaies, une première à l'heure où les législations restent très disparates d'un pays à l'autre.

L'OICV entend promouvoir "une approche économique fonctionnelle à même de limiter les risques" pour les utilisateurs, qui puisse être déclinée sur chaque marché.

Les nomenclatures réglementaires de chaque pays "devraient chercher à assurer aux investisseurs la même protection, et la même intégrité, que celles requises sur les marchés financiers traditionnels, pour mettre les deux sur un pied d'égalité", plaide l'organisation, dont les membres ont autorité sur 95% des places financières dans le monde.

Cette prise de position rejoint celle de plusieurs régulateurs, notamment le gendarme américain des marchés, la SEC, qui estiment que les cryptomonnaies doivent être soumises à des obligations similaires à celles d'autres produits financiers plus classiques.

Un point de vue auquel s'opposent de nombreux acteurs du secteur, et certains élus, qui militent pour un cadre réglementaire et des normes différenciés.

Parmi les propositions formulées par l'OICV, le renforcement de l'information des investisseurs et de la transparence des plateformes d'échanges, qui assurent souvent plusieurs fonctions, au risque de s'exposer à des conflits d'intérêt.

L'instance transnationale suggère, en outre, d'obliger ces plateformes à mettre en place des procédures pour prévenir ces conflits d'intérêt.

Autre proposition, la montée en puissance des partenariats et collaborations entre régulateurs pour combattre l'utilisation des cryptomonnaies par des organisations criminelles, mais aussi dissuader l'arbitrage réglementaire, une stratégie qui pousse les sociétés à choisir de s'implanter dans le pays le moins exigeant sur le plan réglementaire.

L'OICV estime aussi nécessaire d'étoffer la réglementation pour empêcher que les actifs des utilisateurs ne soient utilisés, sans leur consentement, par les plateformes, ce qui avait été le cas dans le scandale FTX, qui a mené à la plus grosse défaillance jamais vue dans l'univers des cryptomonnaies.

L'organisation promeut également une information complète des utilisateurs et une évaluation du profil des investisseurs pour vérifier qu'ils sont conscients des risques que présentent les échanges de cryptomonnaies.

Les propositions de l'OICV sont soumises à consultation jusqu'à fin juillet. Une fois finalisées, elles n'auront pas de caractère contraignant, mais, dans un entretien au Financial Times, le secrétaire général Martin Moloney s'est dit confiant dans le fait que les 130 pays membres les adopteront.


Une plante qui en vaut trente pour purifier l'air des molécules toxiques

Lionel Mora, co-fondateur de la startup française Neoplants, pose pour un portrait à l'intérieur de la serre où ils cultivent la plante Marble Queen Pothos dans leurs installations de Lodi, en Californie, le 1er mai 2024 (Photo, AFP).
Lionel Mora, co-fondateur de la startup française Neoplants, pose pour un portrait à l'intérieur de la serre où ils cultivent la plante Marble Queen Pothos dans leurs installations de Lodi, en Californie, le 1er mai 2024 (Photo, AFP).
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  • La start-up implantée près de Paris a commencé fin avril à commercialiser son premier produit aux Etats-Unis, où elle a obtenu l'agrément des autorités
  • Même sans vivre en Californie ou dans une ville à la circulation automobile dense, l'air intérieur peut être deux à cinq fois plus pollué que l'air extérieur

LODI: Elle a l'air innocent d'une plante verte, mais son nom commercial la trahit: Neo Px est une plante biotechnologique capable de purifier l'air intérieur, la première d'une potentielle longue lignée de végétaux aux super pouvoirs.

"C'est l'équivalent de 30 plantes d'intérieur ordinaires", assure Lionel Mora, cofondateur de la start-up Neoplants, depuis une serre de Lodi, à deux heures de San Francisco. "Elle capture, élimine et recycle certains des polluants les plus nocifs que l'on peut trouver chez soi".

Il y a plus de 5 ans, cet entrepreneur français a rencontré Patrick Torbey, docteur en édition du génome, qui rêvait de créer des organismes vivants "avec des fonctions".

"Il y avait des plantes autour de nous, et on s'est dit que la fonction la plus puissante qu'on pourrait leur ajouter, c'est de purifier l'air", raconte Lionel Mora.

Plusieurs milliers de pothos, des plantes vertes mouchetées de blanc, hautes d'une vingtaine de centimètres, attendent d'être placées dans leur pot ad hoc, puis emballées et expédiées.

"On fait le maximum pour envoyer le plus de plantes possibles toutes les semaines, mais ce n'est pas assez pour répondre à la demande pour l'instant", commente le patron.

La start-up implantée près de Paris a commencé fin avril à commercialiser son premier produit aux Etats-Unis, où elle a obtenu l'agrément des autorités.

Un premier marché particulièrement propice puisque de nombreux Américains ont déjà des purificateurs d'air.

Molécules toxiques 

En outre, "ils sont sensibles au problème des feux de forêt. Or la combustion émet du benzène, et c'est l'un des composés organiques volatiles (COV) que nous ciblons", note Lionel Mora.

Même sans vivre en Californie ou dans une ville à la circulation automobile dense, l'air intérieur peut être deux à cinq fois plus pollué que l'air extérieur, selon l'agence américaine de protection de l'environnement, essentiellement à cause des COV.

Et ouvrir les fenêtres ne suffit pas. Car ces molécules sont émises en continu par de nombreux solvants, colles et peintures, et donc par les produits d'entretien, meubles et murs des maisons et bureaux où les humains passent la grande majorité de leur temps.

"Ces substances présentent de nombreux risques pour la santé, dont le cancer", notamment pour les plus jeunes, les plus âgés et les personnes déjà fragilisées, souligne Tracey Woodruff, professeure en sciences reproductives à l'université UCSF, et spécialiste des polluants chimiques.

"Elles peuvent irriter les voies respiratoires, affecter le développement du foetus, entraîner des fausses couches, et sont aussi associées à des déclins cognitifs et neurologiques, comme la maladie de Parkinson", énumère-t-elle.

Neo Px n'absorbe pas elle-même les COV. Elle est vendue - minimum 120 dollars - avec des sachets de poudre, suffisamment pour six mois, qui contiennent un microbiome, essentiellement une souche bactérienne.

Cette bactérie colonise les racines de la plante, son terreau et ses feuilles, explique Patrick Torbey, le directeur technologique, dans le laboratoire de l'entreprise à Saint-Ouen, en banlieue de Paris.

Végétaux génétiquement modifiés 

C'est elle qui "absorbe les COV, pour grandir et se reproduire. La plante est là pour créer cet écosystème pour la bactérie. Donc on a un système de symbiose entre plantes et bactéries", détaille-t-il.

Par la suite, Neoplants compte produire des plantes génétiquement modifiées, dont le métabolisme ferait directement le recyclage.

Et à plus long terme, elle espère s'attaquer à des problèmes liés au réchauffement climatique.

"On pourrait augmenter la capacité des arbres à capter le CO2", lance l'ingénieur. Ou encore "développer des semences qui résistent mieux à la sécheresse", propose de son côté Lionel Mora.

Cette vision, couplée avec l'expertise scientifique de l'équipe, a incité Vincent Nallatamby, directeur produit chez Google, à investir dans la start-up dès ses débuts.

Il possède désormais son propre pothos dopé au microbiome, qui passe inaperçu dans son salon de San Francisco déjà bien garni en plantes d'intérieur de toutes tailles.

"C'est plutôt ma femme qui en prend soin, sauf celle-ci. Celle-ci, c'est moi!", plaisante-t-il en montrant le pot de la Neo Px, dont le réservoir permet à la plante de réguler elle-même ses besoins en eau.

"Je suis souvent séduit par des objets technologiques que j'ai envie d'avoir à la maison", relate-t-il. "C'est une des premières fois où je n'ai eu aucun mal à convaincre mon épouse."


Informatica est à la pointe de la transformation numérique saoudienne avec des solutions basées sur le cloud

L'Arabie saoudite s’engage à offrir une expérience touristique et des services «de classe mondiale» grâce à l’adoption de solutions numériques basées sur le cloud. Shutterstock.
L'Arabie saoudite s’engage à offrir une expérience touristique et des services «de classe mondiale» grâce à l’adoption de solutions numériques basées sur le cloud. Shutterstock.
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  • Dans une interview accordée à Arab News, le PDG de la société, Amit Walia, a exprimé son admiration pour la croissance rapide du tourisme et l’importance des efforts déployés que le Royaume pour améliorer l’expérience globale des visiteurs
  • Informatica permet aux entreprises de tirer parti de leurs informations et de l’IA en connectant et en gérant les données à travers n'importe quel système multi-cloud ou hybride, facilitant ainsi l’adoption de stratégies commerciales modernes

RIYAD: L'Arabie saoudite s’engage à offrir une expérience touristique et des services «de classe mondiale» grâce à des solutions numériques alimentées par le cloud, en s'associant au développeur de logiciels d'entreprise Informatica Inc, a déclaré un cadre supérieur. 

Dans une interview accordée à Arab News, le PDG de la société, Amit Walia, a exprimé son admiration pour la croissance rapide du tourisme et l’importance des efforts déployés que le Royaume pour améliorer l’expérience globale des visiteurs.

M. Walia a déclaré : «J'ai été très impressionné et étonné par l'attention portée au client final, le touriste, et par les efforts déployés pour faire de cette expérience la meilleure au monde. Il faut veiller à ce que l'information soit facilement accessible afin que l'expérience soit optimale».

Il a souligné que l'entreprise souhaitait contribuer à atteindre cet objectif et qu'elle pouvait participer au développement du tourisme et des infrastructures en Arabie saoudite.

M. Walia a mis en avant le potentiel d'améliorer l'expérience des visiteurs, qu'ils soient religieux ou non, en exploitant les données et la technologie dans des domaines tels que le transport, l'hébergement et les installations de loisirs.

Informatica permet aux entreprises de tirer parti de leurs informations et de l’IA en connectant et en gérant les données à travers n'importe quel système multi-cloud ou hybride, facilitant ainsi l’adoption de stratégies commerciales modernes.

Lors d'une entrevue avec Arab News lors du premier sommet majeur sur l'innovation en matière de données, l'Informatica Summit Saudi Arabia 2024, à Riyad, le PDG a souligné que l'objectif de cet événement était de tracer une feuille de route pour accélérer la transformation de l'Arabie saoudite en un État axé sur le cloud et les données, avant l'Exposition universelle de 2030.

Il a également affirmé que les capacités de l'entreprise à gérer les chaînes d'approvisionnement et à garantir la sécurité et la gouvernance des données peuvent améliorer l'efficacité opérationnelle du Royaume en tant qu'entreprise numérique.

M. Walia a également souligné la conviction d'Informatica selon laquelle son investissement en Arabie saoudite accélérera la transformation numérique du pays axée sur l'IA et le Cloud, ce qui bénéficiera en in fine à son avancement.

«Tous les grands partenaires se sont standardisés sur Informatica. Nous sommes convaincus que nous pouvons non seulement aider le Royaume à atteindre son objectif 2030, mais nous pensons qu'il pourrait l’atteindre plus tôt. Nous souhaitons pleinement contribuer à cette réussite» , a-t-il déclaré.

Insistant sur le rôle crucial de la technologie cloud dans la transformation numérique, en particulier dans le contexte de l'IA, Walia a affirmé que l'infrastructure cloud est essentielle pour permettre ces développements technologiques.

Il a souligné l'importance de la gestion des données, affirmant que des données de haute qualité sont cruciales pour obtenir des résultats précis dans les applications d'IA. 

L'entreprise s’apprête à ouvrir son tout premier bureau dans le Royaume au cours des prochains mois, renforçant ainsi sa présence dans la région.

Le PDG s'est montré confiant quant au développement d'Informatica en Arabie saoudite, prévoyant une croissance dépassant celle de toute autre région, y compris son expansion en Europe.

«Je suis fermement convaincu que notre croissance dans le Royaume sera bien plus rapide que dans n'importe quelle autre région du continent européen. Nous investissons en conséquence», a déclaré M. Walia.  

Au cours de l'entretien, M. Walia a indiqué que l'entreprise avait collaboré avec Google Cloud pour mettre en place une infrastructure régionale de fourniture de données, garantissant ainsi la sécurité. 

Il a en outre expliqué que les partenariats avec des intégrateurs de systèmes mondiaux et des agences locales visent à standardiser les pratiques en matière de gouvernance et de protection de la vie privée dans tout le pays.

«Il s'agit d'un partenariat très étroit. Nous travaillons avec Google Cloud depuis ses débuts. Notre objectif ici, dans le Royaume, est de nous assurer que toutes nos plateformes cloud pour la gestion des données sont disponibles localement», a déclaré M. Walia. 

Il poursuit: «Nous prévoyons d'aborder ce sujet de manière plus approfondie dans les mois et les semaines à venir, afin de devenir le socle de toutes les initiatives relatives à une gestion sécurisée et de qualité des données pour le Royaume».  

Il a conclu l'entretien en soulignant l'importance de la gestion des données à l'ère des avancées induites par l'IA. À cet effet, M. Walia a souligné que même si l'IA est puissante, elle ne génère de la valeur que si elle est associée à des données de haute qualité.

 «L'IA ne génère pas intrinsèquement de valeur. Elle n'apporte de la valeur que lorsqu'elle est associée à des données de qualité. Or, les données ne sont pas nécessairement bonnes par nature; elles peuvent être de mauvaise qualité et fragmentées. La gestion des données est cruciale. C'est précisément ce que nous faisons chez Informatica.», a-t-il déclaré.

Et M. Walia d'ajouter : «Informatica gère les données depuis 30 ans. Nous sommes la première entreprise à le faire à grande échelle. Notre plateforme gère 92 milliards de transactions par mois et enregistre une croissance de 100 % chaque année.»

En avril, Informatica a lancé sa plateforme Cloud de gestion intelligente des données alimentée par l'IA en Arabie saoudite, ce qui représente une avancée inédite pour le Royaume.

Cette initiative a impliqué la mise en place d'un nouveau point de livraison à Riyad sur Google Cloud, permettant à l'entreprise de renforcer son soutien aux partenaires et aux organisations locales avec sa plateforme de gestion des données dans le cloud, conformément aux réglementations locales.


Aramco propose des actions pour plus de 10 milliards de dollars à la Bourse saoudienne

Saudi Aramco a fait part jeudi de son intention de vendre 1,545 milliard d'actions d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars. (Photo fournie)
Saudi Aramco a fait part jeudi de son intention de vendre 1,545 milliard d'actions d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars. (Photo fournie)
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  • Il s'agit de la deuxième cotation de l'entreprise après une introduction en bourse en décembre 2019 qui a levé 25,6 milliards de dollars
  • La vente sur la Bourse saoudienne, qui représente près de 0,6 % des actions émises par la société, commencera ce dimanche, indique Aramco

RIYAD: Saudi Aramco a annoncé ce jeudi qu'elle prévoyait de vendre 1,545 milliard d'actions d'une valeur de plus de 10 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro).

Dans un communiqué, Aramco a annoncé qu’elle inaugurerait une «offre publique secondaire de 1,545 milliard d'actions», avec une fourchette de prix prévue entre 26,7 et 29 riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,25 euro).

La vente sur la Bourse saoudienne, qui représente près de 0,6 % des actions émises par la société, commencera ce dimanche, indique Aramco.

Il s'agit de la deuxième cotation de l'entreprise après une introduction en bourse en décembre 2019 qui a levé 25,6 milliards de dollars, la plus grande introduction en bourse de l'Histoire.

L'Arabie saoudite est le plus grand exportateur de pétrole brut au monde et, avant l'annonce de jeudi, le gouvernement détenait quelque 82% des actions de la société.