L'Espagne frappée par une vague de chaleur particulièrement précoce

Un homme utilise un éventail dans un parc du centre de Madrid pendant une vague de chaleur, le 2 août 2022. (AFP)
Un homme utilise un éventail dans un parc du centre de Madrid pendant une vague de chaleur, le 2 août 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 24 avril 2023

L'Espagne frappée par une vague de chaleur particulièrement précoce

  • L'Espagne va connaître cette semaine une vague de chaleur exceptionnelle, avec des pointes prévues à 40°C
  • Liée à l'arrivée d'une «masse d'air très chaud et sec d'origine africaine», elle va se traduire par des «températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année», selon l'agence météorologique espagnole

MADRID: Le plein été au mois d'avril: déjà frappée par une sécheresse catastrophique, l'Espagne va connaître cette semaine une vague de chaleur exceptionnelle, avec des pointes prévues à 40°C, signes supplémentaires de l'accélération du réchauffement climatique.

Liée à l'arrivée d'une "masse d'air très chaud et sec d'origine africaine", elle va se traduire par des "températures exceptionnellement élevées pour cette période de l'année", a annoncé dans un communiqué l'agence météorologique espagnole (Aemet).

D'après l'institut public, les températures dépasseront les 30°C mardi et mercredi dans une grande partie du sud du pays, avec de possibles pointes à 35°C - soit des "valeurs estivales" - en Andalousie (sud) et dans les régions de Valence et de Murcie (sud-est).

Elles poursuivront ensuite leur progression pour atteindre "de manière généralisée 35°C" jeudi et vendredi dans la moitié sud du pays et la vallée de l'Ebre (nord-est), et même "40°C" dans la vallée du Guadalquivir, au coeur de l'Andalousie.

Ces températures seront supérieures de "6 à 10°C" en moyenne aux normales de saison, précise l'Aemet. Mais dans certains endroits, elles dépasseront même de "15 à 20 degrés" les valeurs normales de la fin avril, a précisé sur Twitter le porte-parole de l'agence, Ruben del Campo.

«Dommages irréversibles»

Cette vague de chaleur survient alors que l'Espagne connaît un printemps anormalement chaud et sec, notamment en Catalogne (nord-est), confrontée à sa pire sécheresse depuis des décennies, et où les autorités ont d'ores et déjà pris des arrêtés pour réduire l'usage de l'eau.

Faute de précipitations, les réservoirs - qui stockent l'eau de pluie afin de pouvoir l'utiliser lors des mois plus secs - sont à seulement un quart de leur capacité dans cette région, selon les autorités locales. Et nombre d'agriculteurs ont dû renoncer ces dernières semaines à leurs semis.

"Nous sommes dans un moment difficile sur le plan hydrologique", d'autant que les nappes phréatiques et les réservoirs espagnols ont été mis à mal ces dernières années par un manque chronique de précipitations, a reconnu la semaine dernière le ministre de l'Agriculture Luis Planas.

Dans un communiqué, la confédération patronale agricole Asaja a elle aussi tiré la sonnette d'alarme. "L'intensité de cette sécheresse est terrible" et entraîne une situation "chaotique", avec de lourdes pertes à prévoir pour les cultures de céréales et d'oléagineux, a-t-elle souligné.

D'après le Coag, principal syndicat d'agriculteurs, 60% des terres agricoles espagnoles sont actuellement "asphyxiées" par le manque de précipitations. "Des dommages irréversibles ont été causés à plus de 3,5 millions d'hectares de céréales", s'inquiète-t-il.

Risque d'incendies 

Selon l'Aemet, cette vague de chaleur précoce, couplée à un vent soutenu et à une très faible humidité, va accroître le risque d'incendies au cours des prochains jours, alors que les pompiers ont déjà combattu plusieurs feux de forêt importants depuis la fin mars.

D'après le Système européen d'information sur les feux de forêt (Effis), l'Espagne est déjà sur un record de surfaces brûlées depuis le début de l'année, avec 54.000 hectares touchés au 23 avril, contre 17.126 hectares à la même date en 2022, année pourtant record en matière d'incendies.

Pays européen en première ligne face au changement climatique, avec près de 75% de son territoire en voie de désertification selon l'ONU, l'Espagne a connu l'an dernier son année la plus chaude jamais enregistrée, avec plusieurs vagues de chaleur caniculaire, selon l'Aemet.

Ce phénomène, lié selon les experts à l'accélération du réchauffement climatique, a mis la question de l'eau sur le devant de la scène politique ces derniers jours dans le pays, sur fond de campagne électorale pour les régionales de la fin mai et les législatives prévues en fin d'année.

L'Espagne doit "revoir" sa façon de gérer ce "bien de plus en plus rare", a ainsi souligné la semaine dernière le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, alors que 80% de l'eau du pays est actuellement utilisée par l'agriculture, notamment pour des fruits et légumes destinés à l'exportation.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.