Brésil: Quatre enfants tués à la hache dans une crèche

Photo publiée par NSC Total montrant une femme portant un enfant dans ses bras devant une crèche privée où un agresseur a tué quatre enfants avec une arme blanche, à Blumenau, dans l'État de Santa Catarina, dans le sud du Brésil, le 5 avril 2023 (Photo, AFP).
Photo publiée par NSC Total montrant une femme portant un enfant dans ses bras devant une crèche privée où un agresseur a tué quatre enfants avec une arme blanche, à Blumenau, dans l'État de Santa Catarina, dans le sud du Brésil, le 5 avril 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 06 avril 2023

Brésil: Quatre enfants tués à la hache dans une crèche

  • Le drame s'est déroulé dans la matinée, dans une crèche privée où se trouvaient une quarantaine d'enfants à Blumenau
  • La Police militaire a annoncé que le suspect avait fui à moto après l'attaque, mais s'était ensuite rendu dans un commissariat et avait été placé en détention

BLUMENAU: Un homme de 25 ans a fait irruption dans une crèche et tué quatre enfants à la hache mercredi dans le sud du Brésil, une attaque qualifiée de "monstrueuse" par le président Lula.

Le drame s'est déroulé dans la matinée, dans une crèche privée où se trouvaient une quarantaine d'enfants à Blumenau, ville d'environ 360 000 habitants de l'Etat de Santa Catarina.

"L'auteur de l'attaque a sauté par-dessus le mur de la crèche armé d'une petite hache (...) Il l'a utilisée pour asséner des coups sur les enfants, surtout au niveau de la tête", a expliqué lors d'un point presse le responsable des pompiers Diogo de Souza Clarindo.

Selon lui les victimes, trois garçons et une fille, étaient âgées de cinq à sept ans. L'assaillant a également blessé quatre enfants, tous hospitalisés "dans un état stable", a indiqué l'hôpital local Santo Antonio.

"Je remercie Dieu pour chaque moment que j'ai passé avec mon fils", a dit à des journalistes Bruno Bridi, père du petit Bernardo, cinq ans, tué par l'assaillant.

Les médias ont montré des images de petits corps recouverts de draps blancs dans la cour de la crèche, et d'une femme en sanglots portant dans ses bras son fils qui a survécu à l'attaque.

La Police militaire a annoncé que le suspect avait fui à moto après l'attaque, mais s'était ensuite rendu dans un commissariat et avait été placé en détention.

Selon plusieurs médias, citant des sources policières, il était sous le coup d'une "crise psychotique" au moment de l'attaque, et n'avait aucun lien avec la crèche.

Il avait été arrêté au moins quatre fois par la police auparavant, l'une d'entre elles après avoir poignardé son beau-père, selon les autorités.

«En état de choc»

La mairie de Blumenau a décrété un deuil officiel de trente jours et a annulé les cours de toutes les écoles municipales mercredi.

Dans un témoignage au site Metropoles, Simone Aparecida Camargo, une employée de la crèche dit avoir caché des bébés dans les toilettes pour les protéger de l'assaillant. "Il est venu pour tuer", a-t-elle affirmé.

"Ma femme est en état de choc", a déclaré à des journalistes, dont l'AFP, le mari d'une des employées de la crèche. "Elle m'a dit que quand le type est parti, elle a tenté de réanimer un enfant, mais n'a pas réussi".

Cette nouvelle attaque dans un établissement scolaire a suscité une vive émotion dans le pays. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a aussitôt envoyé un message de condoléances aux familles, condamnant cet acte "monstrueux".

"Il n'y a pas de plus grande douleur pour une famille que de perdre des enfants, ou petits-enfants, surtout lors d'un acte de violence contre des enfants innocents et sans défense", a tweeté le chef de l'Etat.

Le tueur "n'a rien d'humain, il a dû venir d'une autre planète, la planète de la haine", a déclaré Lula plus tard dans la journée, lors d'une cérémonie officielle à Brasilia. "Il n'y a pas de mot pour consoler les familles".

Drames de plus en plus fréquents

Le ministre de la Justice, Flavio Dino, a annoncé que le gouvernement allait débloquer 150 millions de réais (environ 27 millions d'euros) pour renforcer la sécurité dans les écoles.

Les attaques dans des établissements scolaires se sont multipliées au Brésil ces dernières années. En novembre, un adolescent de seize ans a tué quatre personnes dans deux écoles à Aracruz, dans l'Etat d'Espirito Santo (sud-est).

La semaine dernière, une enseignante de 71 ans a été tuée à coups de couteau par un élève de treize ans à Sao Paulo (sud-est), ville la plus peuplée et capitale économique du Brésil.

Une tragédie a également eu lieu dans une crèche en 2017, quand un homme a mis le feu à l'établissement, tuant neuf enfants et une enseignante et faisant une quarantaine de blessés.

L'attaque la plus meurtrière a eu lieu en 2011, quand un ancien élève d'une école primaire a tué douze enfants avant de mettre fin à ses jours avec une arme à feu, dans le quartier populaire de Realengo, à Rio de Janeiro (sud-est).


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

 Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.