TEHERAN: Samedi, le président iranien Ebrahim Raisi a une nouvelle fois appelé les Iraniennes à porter le voile par "obligation religieuse".
Fin mars, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, avait averti que toutes les personnes qui enlèvent le voile seraient "punies".
Ceux "qui commettent un tel acte anormal seront punis" et seront "poursuivis sans pitié", a averti Ejei, sans mentionner en quoi consiste la punition.
En vertu de la charia islamique iranienne, imposée après la révolution de 1979, les femmes sont obligées de se couvrir les cheveux. Les contrevenants ont fait l'objet de réprimandes publiques, d'amendes ou d'arrestations.
Décrivant le voile comme "l'un des fondements civilisationnels de la nation iranienne" et "l'un des principes pratiques de la République islamique", le communiqué du ministère de l'Intérieur a déclaré jeudi qu'il n'y aurait pas de "tolérance" sur cette question.
L'Iran a été le théâtre d'une répression lors des manifestations qui ont suivi la mort en détention, le 16 septembre, de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire imposé aux femmes dans la République islamique.
Plusieurs centaines de personnes incluant des dizaines de membres des forces de sécurité ont été tuées et des milliers d'autres arrêtées lors de ces manifestations, qualifiées généralement par les autorités "d'émeutes", fomentées par Israël et des pays occidentaux.