Ruralité: Borne souhaite «changer de méthode» sur les fermetures de classe

La Première ministre française Elisabeth Borne après une réunion de crise à la veille d'une autre grande journée de grèves et de manifestations contre la réforme controversée des retraites, à l'Elysée à Paris, le 27 mars 2023 (Photo, AFP).
La Première ministre française Elisabeth Borne après une réunion de crise à la veille d'une autre grande journée de grèves et de manifestations contre la réforme controversée des retraites, à l'Elysée à Paris, le 27 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 31 mars 2023

Ruralité: Borne souhaite «changer de méthode» sur les fermetures de classe

  • A l'occasion de ce déplacement dans la Nièvre, la Première ministre a abordé «un point sensible dans les territoires ruraux, la question des fermetures de classes»
  • Il s'agit du premier déplacement de la Première ministre en région depuis près de deux mois, destiné à mettre en lumière l'éducation

LA MACHINE: Elisabeth Borne a promis vendredi de "changer de méthode" sur l'épineuse question des fermetures de classe en milieu rural, avec davantage d'anticipation, lors d'un déplacement axé sur l'éducation, une des priorités du gouvernement pour sortir de la crise des retraites.

A l'occasion de ce déplacement dans la Nièvre, la Première ministre a abordé "un point sensible dans les territoires ruraux, la question des fermetures de classes", pour lesquelles elle souhaite "un changement de méthode".

"Aujourd'hui, elles sont annoncées quelques mois à l'avance. On veut pouvoir anticiper, partager en transparence avec les élus et avoir une approche sur plusieurs années, afin de trouver des réponses adaptées", a-t-elle précisé.

Il s'agit du premier déplacement de la Première ministre en région depuis près de deux mois, destiné à mettre en lumière l'éducation, sur laquelle l'exécutif veut apporter des "réponses concrètes", comme sur la santé et l'écologie, dans le cadre de la feuille de route que lui a confiée le président.

Accompagnée par le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye et la ministre déléguée à la Ruralité Dominique Faure, Mme Borne a échangé avec les élèves et les équipes pédagogiques de l'école primaire Albert-Camus et du collège Jean-Rostand à La Machine "sur les enjeux de scolarité et d'égalité des chances en milieu rural".

Elle a assisté à un cours d'anglais en co-enseignement entre professeurs de collège et des écoles au collège Jean-Rostand, avant de participer à Nevers au conseil municipal des enfants (8-13 ans) et au conseil municipal des juniors (14-17 ans), qui lui ont fait part de leurs "propositions pour améliorer le service public de l'éducation".

Environ 150 personnes ont manifesté à proximité du Palais Ducal à Nevers, où  devait se rendre Elisabeth Borne. "Ils veulent occuper le terrain sur d'autres thématiques et dire que le gouvernement est passé à autre chose", a regretté auprès de l'AFP Carole Douspis, de la CGT de la Nièvre.

Elisabeth Borne a de nouveau assuré devant la presse que le gouvernement "s'engage à ce qu'à partir de la rentrée, il puisse y avoir systématiquement des remplacements, y compris pour les absences de courte durée".

Elle a également évoqué "la généralisation des territoires éducatifs ruraux (TER), en les doublant dès l'année prochaine". Objectif: 300 dans les 3 ans, selon son entourage.

Créés à titre expérimental au printemps 2021, les territoires éducatifs ruraux rassemblent l'ensemble des acteurs (Etat, collectivités et associations) autour de l'enfant pour concourir à son parcours et à sa réussite.

Selon des données du ministère de l'Education nationale, on totalise actuellement "65 TER, dans 10 académies et 40 départements, avec 92 collèges et 665 écoles".

Elle a enfin dit souhaiter le développement des internats dans les lycées les plus isolés, "pour que les jeunes ne soient pas contraints dans le choix de leur lycée par l'éloignement géographique et donc qu'ils puissent accéder aux filières qu'ils souhaitent".


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.