Dans la capitale marocaine, le stationnement sauvage prend de l’ampleur

Dans le quartier Agdal, un véhicule condamne le trottoir (Photo fournie).
Dans le quartier Agdal, un véhicule condamne le trottoir (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 17 mars 2023

Dans la capitale marocaine, le stationnement sauvage prend de l’ampleur

  • Les incivilités commises par les automobilistes s’accentuent à Rabat, alors que la ville s’élargit et compte de plus en plus d’habitants
  • Dans plusieurs quartiers de la capitale, les piétons sont contraints d’utiliser la chaussée

RABAT: Malgré les efforts consentis par les services compétents, les incivilités commises par les automobilistes s’accentuent à Rabat, alors que la ville s’élargit et compte de plus en plus d’habitants. Passages piétons bloqués, trottoirs condamnés, des automobilistes peu scrupuleux qui se permettent pratiquement tout, quitte à mettre en danger la sécurité des piétons… marcher devient le parcours du combattant.

La scène est devenue banale. Dans plusieurs quartiers de la capitale, les piétons sont contraints d’utiliser la chaussée – à leurs risques et périls – au lieu des espaces qui leur sont dédiés, et l’amende encourue, qui varie entre 500 et 1 000 dirhams (45 à 90 euros), ne semble pas dissuader certains automobilistes de commettre ce type d’infractions. 

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Un véhicule condamne un passage piéton sur l'avenue Al Abtal à Rabat (Photo fournie).

Pour Inès, jeune mère de deux enfants habitant le quartier de Hassan, ces incivilités polluent le quotidien des riverains, mais suscitent surtout beaucoup d’anxiété. « Chaque jour, mon cœur palpite en pensant à mes enfants sur les trottoirs de mon quartier, en espérant que la prochaine voiture qui roule à toute allure ne sera pas celle qui me les enlèvera. La sécurité de nos rues n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Il est nécessaire que les autorités sanctionnent plus sévèrement ».

Mohammed, un riverain interrogé dans le quartier de l’Agdal, estime, lui aussi, que l’incivilité de beaucoup d’automobilistes devrait être punie plus sévèrement. « Le trottoir n'est pas un parking, c'est une voie de secours pour les piétons, en particulier pour les personnes handicapées, âgées et celles qui accompagnent des enfants. Nous devons respecter leur droit à bénéficier de passages sécurisés », estime-t-il.

Les habitants de Rabat doivent également faire face à d’autres problèmes, comme la circulation de motocyclettes sur les trottoirs ou encore l’occupation illégale du domaine public par des commerçants, cafés et autres vendeurs.

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Avenue de France (Photo fournie).

Bras de fer autour du retour des sabots

Dans la ville, l’usage des sabots pour immobiliser les contrevenants a été interrompu en janvier 2017 à la suite d’une décision judiciaire. La mairie avait décidé de se conformer au jugement du tribunal administratif de Rabat qui avait estimé illégale et sans fondement juridique l’immobilisation de véhicules par Rabat Parking, une entreprise détenue à 51% par la maire et à 49% par l’opérateur privé CGPark. Par ailleurs, la Cour des comptes lui reprochait des dysfonctionnements dans la gestion de ses dépenses.

Toutefois, une jurisprudence datant de 2015 permet à la mairie d’immobiliser les véhicules, à condition que ce soit fait par des agents de la police administrative et non par des employés du secteur privé.

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Quartier Hassan (Photo fournie).

Après six ans d’anarchie, la mairie de Rabat semble enfin prendre les choses en main. En janvier dernier, elle annonce la reprise des activités de Rabat Parking. En plus de l’usage de sabots, les automobilistes pourraient bientôt devoir payer pour le stationnement. Une annonce qui n’est pas du goût de tous et qui a suscité l’indignation du PJD, parti de tendance islamiste.

L’usage de nouvelles technologies comme solution?

La croissance du nombre d’habitants – et par conséquent du nombre d’automobilistes – soulève la question des ressources nécessaires pour faire respecter le code de la route à long terme. Certes, l’usage de sabots, la mise en fourrière et la verbalisation dans le contexte d’opérations coup-de-poing sont sans doute utiles, mais les ressources que cela nécessite à long terme sont-elles économiquement viables?

Le Maroc, à l’instar de ses voisins – qui ne font pas spécialement mieux –, pourrait s’inspirer du modèle chinois, où les autorités ont recours aux nouvelles technologies, à l’image de caméras intelligentes capables d’identifier des infractions et de procéder automatiquement à la verbalisation.

L’amende proportionnelle au revenu, comme appliquée en Finlande, pourrait être tout aussi utile pour dissuader les plus récalcitrants.

Hors de question de pénaliser les automobilistes, estiment la majorité des personnes interrogées sur le sujet, qui arguent que le stationnement sauvage découle avant tout du manque de disponibilité de places de parking.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".