Comment les investissements de l'Arabie saoudite encouragent l'adoption des véhicules électriques au Moyen-Orient

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Publié le Dimanche 12 mars 2023

Comment les investissements de l'Arabie saoudite encouragent l'adoption des véhicules électriques au Moyen-Orient

  • Les investissements saoudiens dans la production de véhicules électriques devraient atteindre 50 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie
  • Au moins 30% des véhicules en circulation à Riyad devraient être électriques d'ici 2030

DUBAÏ: Bien que le marché des véhicules électriques au Moyen-Orient n'en soit qu'à ses débuts, le déploiement mondial de nouveaux modèles de VE accélère leur adoption dans la région, car les gouvernements et les consommateurs adoptent la transition vers l'abandon du moteur à combustion interne.

Une nouvelle étude de Goldman Sachs prévoit que les VE représenteront environ la moitié des ventes de voitures neuves dans le monde d'ici 2035. «Bien que le secteur des VE soit en proie à d'importants courants contraires, nos stratèges s'attendent à ce que l'innovation technologique l'emporte sur ces forces dans les années à venir», indique le rapport de Goldman Sachs Research.

Par ailleurs, avec la concurrence accrue, les incitations gouvernementales et la baisse des prix des produits liés aux batteries et des composants des véhicules rendant les VE plus abordables, il est de plus en plus probable qu'au moins certains modèles deviennent aussi bon marché que les véhicules à moteur à combustion interne avant la fin de l'année.

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Le Groupe STC annonce un partenariat avec #Lucid LLC pour des services de connectivité pour les véhicules Lucid en Arabie Saoudite (Photo, Fournie).

Alors que la marque Tesla d'Elon Musk domine actuellement le marché des VE au Moyen-Orient, parmi les modèles électriques que l'on peut trouver dans la région figurent la MG ZS EV, la Renault Zoe E-Tech et la Volvo XC40 Recharge Pure Electric, aux côtés de la marque suédoise récemment lancée, Polestar.

L'importance croissante accordée à l'adoption des VE, notamment dans les pays du Golfe, s'explique en grande partie par les engagements nationaux visant à accélérer la transition des combustibles fossiles vers les sources d'énergie renouvelables afin d'atteindre des objectifs zéro émission nette au cours des prochaines décennies.

Cette transition ne se fera toutefois pas du jour au lendemain, car les pays du Golfe doivent encore augmenter considérablement le nombre de stations de recharge disponibles pour ces nouveaux véhicules, afin de donner aux VE une autonomie suffisante et d'inciter les consommateurs à acheter des modèles électriques.

«Le marché des véhicules électriques devrait croître dans toute la région, en grande partie grâce à la poursuite des réformes menées par les gouvernements, notamment en ce qui concerne la construction d'infrastructures permettant aux consommateurs de parcourir de longues distances», a signalé Tom Lee, directeur général de MG Motor Middle East, à Arab News.

EN BREF

En 2021, les ventes de VE ont doublé par rapport à l'année précédente pour atteindre un nouveau record de 6,6 millions.

En 2012, 120 000 VE ont été vendus dans le monde. En 2021, plus que cela a été vendu chaque semaine.

Près de 10% des ventes mondiales de voitures étaient des VE en 2021, soit quatre fois la part de marché de 2019.

En 2021, le nombre total de VE sur les routes du monde était de 16,5 millions, soit trois fois plus qu'en 2018.

Les ventes ont augmenté en 2022, avec 2 millions de véhicules vendus au premier trimestre, soit une hausse de 75% par rapport à la même période en 2021.

 

Selon le cabinet d'études de marché Mordor Intelligence, le marché des VE au Moyen-Orient et en Afrique était évalué à 40,25 millions de dollars américains (1 dollar américain = 0,94 euro) en 2021 et devrait atteindre 93,10 millions de dollars d'ici 2027, enregistrant un taux de croissance annuel composé de plus de 15% au cours de la période de prévision.

Ces chiffres sont remarquables si l'on considère que le marché mondial des VE a subi un revers majeur lors de la pandémie de la Covid-19 entraînant la fermeture de plusieurs unités de production et le début d'une pénurie mondiale de puces semi-conductrices, qui continue d'avoir un impact sur les industries jusqu'à ce jour.

Les ventes de véhicules à zéro émission ont depuis rebondi dans le monde entier, doublant en 2021 par rapport à l'année précédente, marquant un nouveau record avec un peu moins de 7 millions de voitures, soit 10% de l'ensemble des ventes de voitures, selon le Global EV Outlook, publié par l'Initiative pour les véhicules électriques.

Il en a été de même en 2022, lorsque les ventes mondiales de VE ont augmenté régulièrement, avec 2 millions de voitures vendues au cours du seul premier trimestre. Cette année, les recettes du marché des VE devraient atteindre 322,50 millions de dollars.

«L'éducation des consommateurs dans la région a rapidement augmenté, sous l'impulsion des plans d'énergie renouvelable des pays du CCG et de la baisse du prix des véhicules électriques», a expliqué Lee à Arab News.

Cette prise de conscience devrait s'accentuer lorsque les Émirats arabes unis accueilleront la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) en novembre, coïncidant avec leur «Année de la durabilité». Selon Lee, les projets de fabrication des Émirats arabes unis constituent également une occasion d'investissement lucrative.

Actuellement, les véhicules écologiques ou hybrides représentent environ 50% de la flotte de taxis de l'autorité des routes et des transports de Dubaï. Un plan quinquennal a été lancé pour que seuls des taxis hybrides, électriques ou à hydrogène circulent sur les routes de l'émirat d'ici à 2027.

Lancée en 2016, Ekar, la première entreprise de mobilité et super-application de conduite autonome de la région, a suivi le mouvement des VE, ajoutant 10 Teslas à sa flotte disponible à la location à Dubaï et 5 Teslas supplémentaires disponibles à Masdar City, à Abu Dhabi.

«Les VE sont des voitures exceptionnellement bien adaptées au covoiturage», a affirmé Vilhelm Hedberg, cofondateur et PDG d'Ekar, à Arab News.

«Il y a moins de pièces mobiles dans un véhicule électrique que dans une voiture à moteur à combustion interne, qui présente une multitude de possibilités de défaillance, d'entretien et de problèmes, réduisant considérablement le temps passé hors route dans les véhicules électriques.

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Vilhelm Hedberg, fondateur d'Ekar, estime que la région va dans la bonne direction en ce qui concerne les véhicules électriques (Photo, Fournie).

À l'heure actuelle, il existe environ 325 stations de recharge pour les VE dans les Émirats arabes unis, ce qui représente moins de 1% de l'ensemble des véhicules immatriculés dans le pays. Toutefois, Hedberg croit que le nombre de VE en circulation augmentera au cours des deux prochaines années.

«Il existe une équation de préparation mondiale calculée pour les VE et les Émirats arabes unis se classent au huitième rang mondial», a-t-il indiqué. La Norvège, la Chine, l'Allemagne, Singapour et le Royaume-Uni occupent les cinq premières places en termes de part de marché des VE.

Hedberg a ajouté: «Le fait que les Émirats arabes unis aient déjà commencé à mettre en place l'infrastructure les oriente dans la bonne direction.»

Le total des investissements saoudiens dans la production de VE devant atteindre 50 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, on espère qu'au moins 30% des véhicules en circulation à Riyad seront électriques au cours des sept prochaines années.

«Le public saoudien a une grande affinité pour ces voitures. Il y a beaucoup d'enthousiasme pour les voitures classiques et les modèles de voitures emblématiques», a déclaré à Arab News un porte-parole de Ceer, la première marque saoudienne de véhicules électriques.

Selon le porte-parole, les Saoudiens «ont également une forte affinité pour la technologie» et chercheront donc à adopter de nouveaux concepts.

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Ceer, la première marque saoudienne de véhicules électriques, a pour objectif de produire 170 000 voitures par an (Photo, Fournie).

«Vous pouvez trouver des véhicules électriques à batterie dans les rues de Dammam, Djeddah et Riyad, même si de nombreuses marques ne vendent pas officiellement de VE en Arabie saoudite aujourd'hui», a révélé le porte-parole, faisant référence aux véhicules entièrement électriques dotés de batteries rechargeables et dépourvus de moteur à essence.

Le porte-parole a déclaré que l'étude de Ceer sur la perception des consommateurs a révélé un fort intérêt pour la gamme de véhicules de l'entreprise: «Cet intérêt est suscité à la fois par le design emblématique des véhicules et les fonctions d'infodivertissement, mais aussi par une série d'autres facteurs, notamment le rapport qualité-prix, le coût total de possession et la sensibilisation croissante aux questions liées au développement durable.»

En 2020, le Royaume d’Arabie saoudite comptait plus de 15 millions de véhicules immatriculés. Les quatre cinquièmes d'entre eux étaient des voitures ou des véhicules légers. Selon le Centre saoudien d'efficacité énergétique, le secteur des transports a consommé environ 21% de l'énergie totale du pays cette année-là.

Mohamed Chahin, président du groupe Arabie saoudite et Yémen chez Schneider Electric, estime qu'une solide infrastructure de gestion de l'énergie est essentielle afin de soutenir la transition des moteurs à essence traditionnels vers la mobilité électrique.

L'Arabie saoudite se branche sur le futur

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Des femmes saoudiennes testent une voiture électrique fabriquée par Lucid Group lors de l'exposition Parcours de transition verte de l’Arabie Saoudite dans le port de Djeddah, sur la mer Rouge (Photo, AFP).

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Avec 61% des parts, l'Arabie saoudite est le propriétaire majoritaire du groupe Lucid par l'intermédiaire de son Fonds d'investissement public (PIF). Construite dans la ville économique roi Abdellah, sur la côte de la mer Rouge, la première usine de Lucid à l'étranger assemblera dans un premier temps des «kits» de véhicules Lucid Air fabriqués en Arizona, aux États-Unis.

À terme, l'usine construira des véhicules complets avec une capacité de pointe prévue de 150 000 véhicules par an. La première marque saoudienne de véhicules électriques, Ceer Motors, a été lancée à la fin de l'année dernière par le prince héritier, Mohammed ben Salmane.

Soutenue également par le PIF, Ceer sera la première marque automobile à produire des VE en Arabie saoudite et prévoit de vendre une gamme de véhicules pour les consommateurs du pays et de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Les premières unités devraient être disponibles en 2025.

Avec un objectif de production de 170 000 voitures par an, Ceer devrait créer jusqu'à 30 000 emplois directs et indirects dans la région et contribuer directement à hauteur de 8 milliards de dollars au PIB de l'Arabie saoudite d'ici à 2034.

Les giga-projets de l’Arabie saoudite, tels que Qiddiya, Rochn et NEOM, prévoient de déployer des flottes de VE, produites à temps par les usines Lucid et Ceer dans la ville économique roi Abdellah.

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«Le chargeur intelligent EVlink lancé dans la région l'année dernière n'est qu'un des nombreux produits de nouvelle génération qui contribueront à construire une matrice énergétique plus durable pour l'avenir», a déclaré Chahin à Arab News.

Selon Chahin, bien que le coût d'un véhicule écologique soit nettement moins élevé aujourd'hui qu'auparavant, il ne suffira pas d'augmenter le nombre de VE sur les routes pour réduire les émissions.

«Une expérience de charge intelligente et durable qui peut surveiller, gérer et éventuellement limiter l'utilisation des dispositifs de charge des VE dans le but d'optimiser la consommation d'énergie peut aider les VE à devenir encore plus propres», a-t-il jugé.

Selon la société Energy Sage, basée à Boston, la recharge d'un VE est environ 3,5 fois moins chère par kilomètre que le coût du ravitaillement en carburant d'une voiture à essence.

«Il est impératif de comprendre qu'à long terme, la recharge des VE est rentable, en particulier lorsque des mesures sont prises afin de développer des processus de production plus durables», a souligné Chahin.

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Tout au long de l'événement, Schneider Electric met en avant la gamme de chargeurs EVlink, notamment ses dernières stations de charge EVlink Smart Wallbox (Photo, Fournie).

Toutefois, malgré la volonté croissante du public d'adopter les VE dans la région, le facteur décisif sera en fin de compte la volonté des consommateurs d’échanger leur véhicule à moteur à essence contre une option électrique.

«Les sondages montrent que les gens recherchent «la fiabilité et le confort auxquels ils sont habitués dans les moteurs traditionnels», a avisé Lee de MG Motors.

«La baisse des prix des VE et l'augmentation des prix de l'essence ont entraîné un changement fondamental sur le marché», a-t-il poursuivi.

Soulignant que les changements des prix des carburants au cours de l'année 2022 sont un facteur qui a influencé la prise de décision des consommateurs, il a estimé que d'ici 2026, près de 45 000 VE devraient être vendus dans la région.

Outre les factures de carburant, les VE ont généralement une bonne valeur de revente, ce qui explique pourquoi de plus en plus de personnes les considèrent comme un bon investissement, selon Hedberg d'Ekar.

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Le lancement de Ceer, la première marque saoudienne de véhicules électriques, en novembre 2022 (Photo, Fournie).

Il a attiré l'attention sur un sondage commandé par Audi Abu Dhabi, qui a révélé un changement de sentiment parmi les consommateurs: 52% des habitants des Émirats arabes unis envisageant d'acheter un véhicule électrique.

«Mais ma vision du monde est que les gens ne devraient pas posséder de voitures», a dévoilé Hedberg. «Ils devraient traiter les voitures comme ils traitent les vêtements et les échanger pour les différentes occasions pour lesquelles ils en ont besoin», a-t-il ajouté.

«Des études montrent que chaque voiture partagée permet de retirer 17 voitures privées de la circulation», a-t-il clarifié.

Ces dernières années, la tendance au covoiturage a pris de l'ampleur dans les villes européennes et a trouvé un écho auprès des personnes désireuses de mener un mode de vie plus durable.

Si l'on ne peut pas encore en dire autant de la région du Moyen-Orient, les dirigeants de l'industrie automobile s'accordent à dire que les VE et les véhicules à énergie nouvelle sont la marche à suivre.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


31 accords pour des formations et des possibilités d'emploi en Arabie saoudite

La Conférence mondiale sur le marché du travail se tient à Riyad les 29 et 30 janvier. (X@Global_LMC)
La Conférence mondiale sur le marché du travail se tient à Riyad les 29 et 30 janvier. (X@Global_LMC)
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  • L'Académie saoudienne de logistique a signé quatre accords pour renforcer la position du Royaume en tant que centre logistique mondial
  • Le GLMC a signé un nouvel accord de partenariat de trois ans avec la Banque mondiale

RIYAD: L'Arabie saoudite a signé 31 accords lors de la Conférence mondiale sur le marché du travail afin d'élargir la formation, le développement du leadership et les opportunités d'emploi pour les diplômés et les personnes en situation de handicap grâce à des compétences et une éducation spécialisées.

Les accords et les protocoles d'accord, qui ont été signés à Riyad les 29 et 30 janvier, comprennent également une variété d'initiatives de développement, de projets éducatifs et d'échanges de connaissances visant à autonomiser différents segments de la société, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des objectifs de la Vision 2030 du Royaume, visant à améliorer l'efficacité opérationnelle, à soutenir l'innovation et à créer de la valeur ajoutée.

Elle s'aligne également sur l'objectif révisé du taux de chômage de l'Arabie saoudite, – – 5% d'ici à 2030 contre 7% précédemment –, également dans le cadre de la Vision 2030.

L'Académie saoudienne de logistique a signé quatre accords visant à renforcer la position du Royaume en tant que centre logistique mondial.

Le premier protocole d'accord a été conclu avec la Fédération internationale des associations de transitaires et vise à renforcer la collaboration dans le développement des compétences et de la formation professionnelle dans le domaine du fret et des services logistiques. Selon les termes de l'accord, les deux parties se sont engagées à échanger des informations et de l'expertise pour soutenir la transformation logistique du pays.

L'académie a signé un deuxième protocole d'accord avec l'association espagnole ACEX afin d'établir un cadre de collaboration visant à renforcer les ressources humaines dans le domaine de l'entretien et de l'exploitation des routes. Ce partenariat se concentre sur la fourniture de programmes de formation spécialisés et la promotion de l'échange de bonnes pratiques pour atteindre des objectifs mutuels.

Le troisième accord, signé avec Saudi MEDLOG Limited, porte sur la formation et la certification de 18 personnes pour des postes de débutants au sein de l'entreprise. Cette initiative vise à améliorer les compétences de la main-d'œuvre nationale afin de répondre aux exigences du marché du travail.

L'académie s'est également associée à la Mediterranean Shipping Co. pour former et certifier six candidats à des postes au sein de l'entreprise dans le cadre du programme de diplôme de niveau débutant.

Le GLMC a signé un nouvel accord de partenariat de trois ans avec la Banque mondiale, visant à façonner des systèmes de travail et à formuler des politiques qui répondent aux besoins futurs du marché de l'emploi tout en relevant les défis de son évolution.

Cette collaboration renforce les efforts conjoints, notamment en matière de formation des décideurs politiques à l'échelle mondiale et de recherche, afin d'offrir des perspectives inventives qui aident les gouvernements et les organisations à s'adapter aux transformations rapides qui influencent les besoins du marché du travail, les tendances de l'emploi et les politiques du travail.

Les deux entités aspirent à former une nouvelle cohorte de décideurs politiques grâce à cet accord, ce qui renforcera la position de la conférence en tant qu'institution de recherche impartiale engagée dans l'élaboration de stratégies efficaces pour le marché du travail.

Les décideurs politiques seront choisis parmi les nations relevant du mandat de la Banque mondiale pour élaborer un cadre global et durable pour le marché du travail.

Dans le cadre de cette collaboration, la GLMC Labor Market Academy a été lancée en partenariat avec Takamol Holding.

L'académie offre un programme de développement de trois ans couvrant tous les aspects du marché du travail afin de former des experts internationaux responsables de la formulation des politiques futures et de créer une plateforme innovante pour l'apprentissage entre pays, en particulier pour les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Le partenariat comprend également l'inauguration d'un laboratoire politique, qui est une plateforme dédiée à des discussions approfondies sur des politiques, des outils et des programmes spécifiques qui favorisent les résultats du marché du travail et les compétences de la main-d'œuvre.

Lors de la deuxième édition du GLMC, deux laboratoires politiques seront introduits, jouant un rôle crucial dans la réponse aux défis de l'emploi des jeunes, en se concentrant sur les programmes actifs du marché du travail pour augmenter les opportunités d'emploi et les conseils sectoriels de compétences pour combler le fossé entre les compétences des employés et les responsabilités de l'emploi.

La collaboration entre le GLMC et la Banque mondiale vise à promouvoir un marché du travail mondial inclusif et diversifié, en veillant à ce que tous les pays, en particulier les économies émergentes, puissent bénéficier de la recherche collaborative et de l'élaboration de politiques avancées.

En marge du GLMC, le ministère du Tourisme a signé plusieurs protocoles de coopération dans le cadre de ses efforts visant à développer les capacités des travailleurs nationaux dans le secteur du tourisme et à améliorer la qualité des employés.

Un accord conclu avec le groupe hôtelier Marriott à Riyad vise à créer des opportunités d'emploi pour plusieurs travailleurs saoudiens. Il met également l'accent sur la formation et le développement de la main-d'œuvre afin d'améliorer les performances professionnelles et d'accroître l'efficacité opérationnelle dans le secteur du tourisme.

Le protocole d'accord entre le ministère du Tourisme et la société de gestion hôtelière Adeera vise à former les ressortissants saoudiens travaillant dans le secteur et à préparer les demandeurs d'emploi à occuper les postes disponibles dans l'industrie.

Le protocole de coopération signé entre le ministère du Tourisme et Takamul Business Services Co. vise à renforcer les capacités des travailleurs, à échanger des expériences, à atteindre des normes de qualité et de sécurité au travail, ainsi qu'à améliorer les services.

Selon une analyse publiée par GLMC en décembre, l'Arabie saoudite est en passe de devenir un leader mondial dans la résolution des problèmes liés au marché du travail, au développement des compétences et à la requalification de la main-d'œuvre.

Le rapport inaugural, publié par la conférence organisée par le ministère des Ressources humaines et du Développement social du Royaume, met l'accent sur les initiatives du gouvernement visant à combler le fossé entre les qualifications académiques et les demandes du marché.

Ces efforts comprennent l'amélioration des programmes d'éducation et de formation et la préparation des jeunes demandeurs d'emploi à l'évolution rapide du marché du travail mondial.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIB réel de l'Arabie saoudite augmente de 4,4 % : GASTAT

D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année. (Shutterstock)
D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année. (Shutterstock)
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  • Le produit intérieur brut réel de l'Arabie saoudite a enregistré une croissance annuelle de 4,4 % au quatrième trimestre de 2024
  • D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année

RIYAD : Le produit intérieur brut réel de l'Arabie saoudite a enregistré une croissance annuelle de 4,4 % au quatrième trimestre de 2024, atteignant ainsi son plus haut niveau en deux ans, selon les données officielles.

D'après les estimations de l'Autorité générale des statistiques, les activités non pétrolières du Royaume ont progressé de 4,6 % en glissement annuel au cours des trois derniers mois de l'année, témoignant des efforts soutenus pour diversifier l'économie.

Le rapport indique également que les activités pétrolières ont augmenté de 3,4 % au quatrième trimestre par rapport à la même période en 2023, tandis que les activités gouvernementales ont augmenté de 2,2 %.

La croissance du PIB de l'Arabie saoudite reflète la tendance régionale au Moyen-Orient, où les nations intensifient leurs efforts de diversification économique.

La banque centrale des Émirats arabes unis prévoit une croissance du PIB de 4 % en 2024, tandis que Bahreïn et le Qatar ont rapporté des expansions annuelles de 2,1 % et 2 %, respectivement, au cours du troisième trimestre. Le PIB annuel du Qatar a augmenté de 1,7 %, grâce à une hausse de 1,9 % des activités hors hydrocarbures.

Analysant les données saoudiennes, GASTAT a déclaré : "Les résultats indiquent également que le PIB réel, ajusté des variations saisonnières, a enregistré une hausse de 0,3 % au quatrième trimestre de 2024 par rapport au trimestre précédent".

Le développement du secteur non pétrolier demeure une priorité essentielle dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume, avec des efforts soutenus pour diversifier l’économie, réduire la dépendance aux revenus pétroliers et favoriser une croissance durable.

Comparé au troisième trimestre, le secteur non pétrolier du Royaume a progressé de 1,3 %, tandis que les activités gouvernementales ont enregistré une hausse de 0,3 %. En revanche, le secteur pétrolier a connu une baisse trimestrielle de 1,5 %.

Pour l'ensemble de l'année 2024, le PIB de l'Arabie saoudite a augmenté de 1,3 % par rapport à 2023. Cette augmentation est principalement due à une hausse de 4,3 % des activités non pétrolières, illustrant les efforts du Royaume en faveur de la diversification économique.

Les activités gouvernementales ont affiché une croissance annuelle de 2,6 %, tandis que les activités pétrolières ont reculé de 4,5 % en raison des réductions de production de l'OPEP+, qui ont pesé sur les niveaux de production.

Au début du mois, le Fonds monétaire international a prévu une croissance de l'économie saoudienne de 3,3 % en 2025 et de 4,1 % en 2026. Ces prévisions reflètent les évolutions du paysage économique mondial, avec les ajustements de la production pétrolière jouant un rôle crucial dans les perspectives de croissance à court terme.

Dans son rapport de décembre, Mastercard Economics a également mis en lumière l'expansion soutenue du secteur non pétrolier de l'Arabie saoudite. L'analyse prévoit une augmentation du PIB du Royaume de 3,7 % en 2025 par rapport à l'année précédente, principalement alimentée par la croissance des activités non pétrolières.

Le rapport de Mastercard souligne également que les efforts de diversification économique demeureront une priorité en 2025, le gouvernement s'appuyant sur sa forte position fiscale pour financer le développement des infrastructures et stimuler de nouvelles opportunités d'investissement.


PIF : Une demande quatre fois plus forte pour l'émission d'obligations de 4 milliards de dollars

Le fonds souverain a confirmé que le produit de l'émission d'obligations sera utilisé pour les besoins généraux de l'entreprise.
Le fonds souverain a confirmé que le produit de l'émission d'obligations sera utilisé pour les besoins généraux de l'entreprise.
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  • Le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite (PIF) a réussi à fixer le prix d'une émission d’obligations de 4 milliards de dollars, divisée en deux tranches
  • Le PIF a également souligné que la sursouscription met en évidence l'efficacité de son approche en matière de levée de capitaux et renforce sa solide position financière

RIYAD : Le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite (PIF) a réussi à fixer le prix d'une émission d’obligations de 4 milliards de dollars, divisée en deux tranches.

L'offre a été accueillie par une forte demande, attirant des investisseurs mondiaux et aboutissant à un carnet d'ordres d'environ 16 milliards de dollars, soit quatre fois l'offre initiale, selon un communiqué.

Le PIF a émis 2,4 milliards de dollars de titres de créance à cinq ans et 1,6 milliard de dollars supplémentaires de titres d'une durée de neuf ans et demi, dans le cadre de son programme d'euro-billets à moyen terme, selon le communiqué. 

Le Fonds souverain a confirmé que le produit de l'émission d'obligations sera utilisé pour les besoins généraux de l'entreprise.

Ce développement intervient quelques semaines seulement après que le PIF a clôturé sa première facilité de crédit Murabaha, en obtenant un financement de 7 milliards de dollars. Il s'agit d'une étape importante dans la stratégie plus large du Fonds visant à lever des capitaux au cours des prochaines années.

"La forte demande de la part des investisseurs institutionnels internationaux souligne la diversité de la base d'investisseurs du PIF, sa solide stratégie de levée de capitaux et son profil de crédit solide", a déclaré Ahmed Alrobayan, responsable des marchés publics, Global Capital Finance au PIF.

" Ces facteurs garantissent un accès ininterrompu aux marchés mondiaux des capitaux et sont essentiels au rôle du PIF dans le soutien de la transformation économique de l'Arabie saoudite", a-t-il expliqué. 

Le PIF a également souligné que la sursouscription met en évidence l'efficacité de son approche en matière de levée de capitaux et renforce sa solide position financière.

En novembre, l'agence de notation Moody's a relevé la note du PIF de A1 à Aa3 avec une perspective stable, ce qui souligne encore la solidité financière du Fonds.

L'agence américaine attribue la note Aa3 aux entités de grande qualité, présentant un faible risque de crédit et la meilleure capacité de remboursement des dettes à court terme.

Selon Moody's, le relèvement de la note d'émetteur à long terme du PIF reflète la solidité des liens de crédit entre le Fonds souverain et le gouvernement du Royaume.

En août 2024, le Fonds souverain a également obtenu une facilité de crédit renouvelable de 15 milliards de dollars pour les besoins généraux de l'entreprise auprès d'un syndicat mondial diversifié de 23 institutions financières des États-Unis, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Asie.

À l'époque, le PIF a déclaré que cette facilité de crédit a été proposée pour une période initiale de trois ans et qu'elle peut être prolongée de deux années supplémentaires au maximum.

Un prêt renouvelable est un prêt qui peut être utilisé, remboursé et utilisé à nouveau pendant la période de prêt convenue.

Le PIF gère 925 milliards de dollars d'actifs et devrait les porter à 2 000 milliards de dollars d'ici à 2030, selon un rapport de l'organisation de surveillance Global SWF publié au début du mois de janvier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com