RIYAD: Faire participer les jeunes à la recherche de solutions aux défis mondiaux comme le changement climatique est l’un des principaux thèmes du premier Forum des organisations internationales sur l’avenir de l’éducation, de la science et de la culture, qui a débuté mercredi à Riyad.
Le thème de l’engagement des jeunes occupe une place prépondérante dans plusieurs tables rondes de la conférence de deux jours, dont les tables rondes intitulées «L'avenir est numérique – Renforcer les capacités des organisations», «Les jeunes et l’inclusion dans les secteurs de l’éducation, de la science, de la technologie et de la culture» et «Programme d’écologisation – l’avenir de l’éducation».
«Les organisations mondiales et régionales qui ont organisé ce forum ont la même mission sur plusieurs continents», a indiqué Irina Bokova, du Conseil international des sciences et ancienne directrice générale de l’Unesco, à Arab News.
«Nous avons des défis différents à relever pour atteindre le même objectif de développement durable, qui est universel, pas seulement pour les pays du Sud, mais pour tout le monde. En écoutant le débat de ce matin, je suis encore plus convaincue que nous devrions aller plus loin que nos discussions sur la coopération et la collaboration. Nous devons trouver des synergies.»
Mme Bokova a affirmé que les jeunes du monde entier étaient la clé de la construction de ces synergies et qu’ils devaient être éduqués à l’art de la collaboration afin de rapprocher les peuples, en particulier dans les domaines scientifiques. «J’espère sincèrement que des partenariats ou des idées concrètes émergeront de cette conférence», a-t-elle déclaré. «Je souhaite que l’on mette l’accent sur les sciences et la recherche, en particulier dans le monde arabe, car cela peut permettre aux jeunes et à d’autres personnes d’accéder à l’éducation», a ajouté Mme Bokova.
«De même, la technologie est cruciale et nous savons qu’elle est très inégalement répartie dans la région arabe. J’espère que cette conférence nous permettra de trouver des moyens de combler les écarts.»
Dr Christina Yan Zhang, PDG et fondatrice du Metaverse Institute au Royaume-Uni, a expliqué comment les nouvelles technologies pouvaient contribuer à stimuler l’engagement des jeunes. «Je pense que toutes les dernières technologies liées au Web3 et au métavers peuvent réellement offrir des opportunités sans précédent à la jeune génération et lui permettre de s’impliquer davantage et mieux dans la résolution de divers problèmes clés de la société», a-t-elle confié à Arab News.
Alors que la prise de décision politique était autrefois fondée sur une approche descendante, les nouvelles technologies permettent désormais à d’autres générations et à d’autres segments de la société de s’impliquer dans les grandes décisions qui affectent notre planète», a souligné Mme Yan.
Elle a cité en exemple le développement des villes intelligentes. «Nos jeunes peuvent réellement voir à quoi ressemblera leur future ville dans cinq ou dix ans en naviguant dans le métavers», a-t-elle assuré. «Ils peuvent également voir s’ils seront en mesure de réduire leur propre empreinte carbone de 20% chaque jour et visualiser cela en 3D dans leur ville afin de créer un avenir réellement durable.»
Selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), 75% des plus de 120 pays qui ont adhéré à son programme Climate Promise accordent désormais la priorité aux jeunes dans l’élaboration de leurs contributions déterminées au niveau national, c’est-à-dire les stratégies qu’ils ont mis en place pour réduire les émissions et s’adapter à l’impact du changement climatique.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com