Comment les réformes ont permis aux femmes saoudiennes d'exceller dans le sport

Saudi women are now free to practice sports with support from the Saudi leadership. (Supplied)
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Publié le Mercredi 08 mars 2023

Comment les réformes ont permis aux femmes saoudiennes d'exceller dans le sport

  • Grâce au programme Qualité de Vie de la Vision 2030, les fédérations sportives féminines et les équipes nationales saoudiennes se sont considérablement développées
  • Depuis 2015, un nombre de plus en plus grand de femmes saoudiennes ont représenté leur pays dans les compétitions régionales et internationales

DJEDDAH: Les réformes récentes en Arabie saoudite visant à intégrer les femmes dans le sport portent leurs fruits. Pour la première fois de leur histoire, de jeunes femmes saoudiennes participent au football, au taekwondo, à la boxe, à la course automobile, au tennis, à l'escrime, au golf, et d’autres sports encore.

Depuis 2015, des étapes modestes mais importantes ont été franchies, les Saoudiennes participant à des compétitions internationales grâce à la création de plusieurs fédérations sportives. Des équipes nationales féminines ont été créées et les femmes saoudiennes sont désormais libres de faire du sport, avec le soutien des dirigeants saoudiens.

En conséquence, les femmes de toutes les régions du Royaume ont relevé le défi et ont représenté leur pays dans des compétitions régionales et internationales.

L'escrimeuse saoudienne Hasna Al-Hammad (Photo fournie).

Avec le soutien du programme Qualité de vie de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, le nombre d'athlètes participant aux compétitions locales a augmenté de 59 % depuis 2015.

Il y a également eu une augmentation de 166 % du nombre de femmes participant à des compétitions internationales, une augmentation de 117 % du nombre d'entraîneurs, et une augmentation de 150 % du nombre d'athlètes féminines.

Au cours de la même période, le nombre d'équipes nationales féminines officielles représentant le Royaume est passé de zéro à 23. Les sportives saoudiennes ont remporté une centaine de médailles lors d'épreuves régionales et internationales.

Par ailleurs, 12 femmes saoudiennes occupent actuellement des postes internationaux de premier plan dans le domaine des sports. Au total, il existe 38 fédérations de sport saoudiennes, garantissant des progrès dans tout le secteur.

Racha al-Khamis, âgée de 28 ans, a été la première boxeuse agréée du Royaume (Photo fournie).

Mais les progrès ne sont pas limités aux sports d'équipe. Plusieurs personnes ont ouvert la voie dans leurs domaines respectifs.

Arab News a dressé une liste de quelques athlètes féminines pionnières dans tout le Royaume qui ouvrent la voie à d'autres jeunes femmes désireuses de montrer leurs compétences et leur passion.

Racha al-Khamis, âgée de 28 ans, a été la première boxeuse agréée du Royaume. Elle est tombée amoureuse de ce sport alors qu'elle étudiait à l'université de Californie du Sud.

Lorsqu'elle est rentrée chez elle, elle a rencontré par hasard le président de la Fédération saoudienne de boxe, et elle a suggéré des moyens de stimuler la participation des femmes à ce sport. Elle est devenue membre de la Fédération saoudienne de boxe. Le reste appartient à l'histoire.

Dalma Malhas est une athlète saoudienne de saut d'obstacles équestre (Photo fournie).

Quant à Mashael al-Obaidan, elle est la première femme à avoir obtenu une licence de rallye en Arabie saoudite. Elle avait d’abord goûté au sport automobile en conduisant des motos hors route et des quads dans le désert quand elle était jeune, et a maintenant participé au prestigieux rallye Dakar.

Anoud al-Asmari, âgée de 35 ans, est la première femme arbitre de football du Royaume et la première Saoudienne à avoir reçu son badge d'arbitre international de la Fédération des associations internationales de football.

Loubna al-Omair est la première Saoudienne à être devenue escrimeuse olympique. Elle a cofondé le Dhahran Fencing Club, le premier club du pays à former des femmes à ce sport.

Dalma Malhas est une athlète saoudienne de saut d'obstacles équestre qui est devenue la première athlète saoudienne de tous les sports à participer aux jeux Olympiques de la Jeunesse lorsqu'elle a participé à la compétition équestre individuelle de saut d'obstacles aux Jeux de 2010 à Singapour.

Encouragée par sa mère, Arwa Moutabagani, et son entraîneur Duccio Bartalucci, elle a remporté le prix Mohammed ben Rachid al-Maktoum Creative Sports Award en 2011.

Dania Akil a été la première femme saoudienne à recevoir une licence pour les courses de motos (Photo fournie).

Farah Jefry est une footballeuse de 18 ans qui occupe le poste de milieu de terrain au sein des Jeddah Eagles. Elle est devenue la première sportive saoudienne à être sponsorisée par Adidas.

Yara Alhogbani, première joueuse de tennis professionnelle du Royaume, espère progresser au classement de la Women's Tennis Association (WTA) et continuer à représenter son pays dans les tournois internationaux. Elle a déjà participé à divers tournois et a été la première femme saoudienne à jouer sur le circuit professionnel et à obtenir un classement international.

Ragad al-Naimi est la première boxeuse professionnelle saoudienne, qui a été initiée à ce sport alors qu’elle étudiait aux États-Unis. Sa passion pour la boxe l'a poussée à poursuivre son entraînement à son retour dans le Royaume, qui a connu une augmentation de 300 % du nombre de boxeurs masculins et féminins enregistrés auprès de la Fédération saoudienne de boxe depuis 2015. Le mois dernier, Ragad al-Naimi a remporté à Diriyah son premier match aux points.

Dania Akil est une athlète passionnée de sport automobile et a été la première femme saoudienne à recevoir une licence pour les courses de motos. À la suite d’une blessure, elle s'est tournée vers la conduite de rallye, devenant la première femme saoudienne à participer à une compétition internationale de rallye.

Lina al-Hakim est une étoile montante de l'équipe saoudienne de ju-jitsu. Cette sportive de 17 ans a déjà remporté des médailles dans certaines des compétitions les plus prestigieuses au niveau régional et mondial, notamment le championnat asiatique de la Fédération internationale de ju-jitsu, le championnat mondial de ju-jitsu professionnel d'Abu Dhabi, et le championnat du monde de la Fédération internationale de ju-jitsu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".

 


Liban: l'armée annonce six arrestations après une attaque visant des Casques bleus

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
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  • L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban
  • "Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité

BEYROUTH: Six personnes ont été arrêtées au Liban, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque d'une patrouille de Casques bleus jeudi dans le sud du pays, qui n'a pas fait de blessés, a annoncé l'armée libanaise samedi.

L'incident s'était produit jeudi soir, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quand "des Casques bleus en patrouille ont été approchés par six hommes sur trois mobylettes près de Bint Jbeil". "Un homme a tiré environ trois coups de feu sur l'arrière du véhicule. Personne n'a été blessé".

L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban, où, déployée depuis 1978, elle est désormais chargée de veiller au respect du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité.

Bastion du Hezbollah, le sud du Liban subit ces dernières semaines des bombardements réguliers de la part d'Israël, qui assure viser des cibles du mouvement chiite et l'accuse d'y reconstituer ses infrastructures, en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre.

Mercredi, le quartier général de la Finul a accueilli à Naqoura, près de la frontière avec Israël, de premières discussions directes, depuis des décennies, entre des responsables israélien et libanais, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le président libanais, Joseph Aoun, a annoncé de prochaines discussions à partir du 19 décembre, qualifiant de "positive" la réunion tenue dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, disant que l'objectif était d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban.


Les efforts pour panser les «profondes divisions» de la Syrie sont ardus mais «pas insurmontables», déclare Guterres

Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
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  • Antonio Guterres salue "la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", "la résilience et le courage" des Syriens
  • La transition offre l'opportunité de "forger une nation où chaque Syrien peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité"

NEW YORK : Les efforts pour guérir les "profondes divisions" de la Syrie seront longs et ardus mais les défis à venir ne sont "pas insurmontables", a déclaré dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion du premier anniversaire de la chute du régime Assad.

Une offensive surprise menée par une coalition de forces rebelles dirigées par Hayat Tahrir al-Sham et des milices alliées a rapidement balayé les zones tenues par le régime à la fin du mois de novembre 2024. En l'espace de quelques jours, elles se sont emparées de villes clés et ont finalement capturé la capitale Damas.

Le 8 décembre de l'année dernière, alors que les défenses du régime s'effondraient presque du jour au lendemain, le président de l'époque, Bachar Assad, a fui la République arabe syrienne, mettant fin à plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

"Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis la chute du gouvernement Assad et la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", a déclaré M. Guterres, saluant la "résilience et le courage" des Syriens "qui n'ont jamais cessé de nourrir l'espoir en dépit d'épreuves inimaginables".

Il a ajouté que cet anniversaire était à la fois un moment de réflexion sur les sacrifices consentis en vue d'un "changement historique" et un rappel du chemin difficile qui reste à parcourir pour le pays.

"Ce qui nous attend est bien plus qu'une transition politique ; c'est la chance de reconstruire des communautés brisées et de guérir de profondes divisions", a-t-il déclaré, ajoutant que la transition offre l'occasion de "forger une nation où chaque Syrien - indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique - peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité".

M. Guterres a souligné que les Nations Unies continueraient à soutenir les Syriens dans la mise en place de nouvelles institutions politiques et civiques.

"Les défis sont importants, mais pas insurmontables", a-t-il déclaré. "L'année écoulée a montré qu'un changement significatif est possible lorsque les Syriens sont responsabilisés et soutenus dans la conduite de leur propre transition.

Il a ajouté que les communautés à travers le pays construisent de nouvelles structures de gouvernance et que "les femmes syriennes continuent de mener la charge pour leurs droits, la justice et l'égalité".

Bien que les besoins humanitaires restent "immenses", il a souligné les progrès réalisés dans la restauration des services, l'élargissement de l'accès à l'aide et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Des efforts en matière de justice transitionnelle sont en cours, a-t-il ajouté, ainsi qu'un engagement civique plus large. M. Guterres a exhorté les gouvernements à soutenir fermement une "transition dirigée par les Syriens et prise en charge par les Syriens", précisant que le soutien doit inclure le respect de la souveraineté, la suppression des obstacles à la reconstruction et un financement solide pour le redressement humanitaire et économique.

"En ce jour anniversaire, nous sommes unis dans un même but : construire les fondations de la paix et de la prospérité et renouveler notre engagement en faveur d'une Syrie libre, souveraine, unie et ouverte à tous", a ajouté M. Guterres.