Chronique de la transformation de l'ancienne capitale de l'Arabie saoudite, Diriyah

Située près de Wadi Hanifa et abritant la tribu des Bani Hanifa, Diriyah est devenue un centre culturel et une halte sur les anciennes routes principales de pèlerinage et de commerce (Photo fournie)
Située près de Wadi Hanifa et abritant la tribu des Bani Hanifa, Diriyah est devenue un centre culturel et une halte sur les anciennes routes principales de pèlerinage et de commerce (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 22 février 2023

Chronique de la transformation de l'ancienne capitale de l'Arabie saoudite, Diriyah

  • Les fondements de Diriyah ont été établis en 1727, c’était alors une ville tranquille qui s’est ensuite transformée en cité prospère au cœur de la péninsule Arabique
  • Les colons ont afflué vers le nouvel État, créant une vive effervescence dans les domaines du commerce, de l'agriculture, de l'éducation et de l'architecture

RIYAD: L'ancienne capitale de l'Arabie saoudite, autrefois une petite ville bien tranquille, a connu une activité importante qui a créé un changement notable au sein de sa communauté, en se transformant en ville prospère et animée au cœur de la péninsule Arabique. C'était en 1727, l'année qui a tout changé.

Située près de Wadi Hanifa où vit la tribu de Bani Hanifa, Diriyah, qui est devenue un centre culturel et un point de ravitaillement pour les principales anciennes routes de pèlerinage et de commerce, était autrefois le lieu de résidence de la famille royale saoudienne.

Dans cette ville qui comptait une population peu nombreuse, les historiens estiment qu'il y avait à l'époque environ 70 maisons précédant la création du premier État saoudien, ce qui indique que la population ne dépassait pas plusieurs centaines au début du XVIIIᶱ siècle après siècle ap. J.-C.

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Située près de Wadi Hanifa et abritant la tribu des Bani Hanifa, Diriyah est devenue un centre culturel et une halte sur les anciennes routes principales de pèlerinage et de commerce (Photo fournie).

Le premier État saoudien a connu une activité florissante dans la région. De nouveaux occupants en provenance de toute la région ont afflué vers le nouvel État, créant une vive effervescence dans les domaines du commerce, de l'agriculture, de l'éducation et de l'architecture.

«Pendant le règne de l'imam Saoud ben Abdelaziz, le premier État saoudien a connu une grande prospérité, son influence s'étendant à la plupart des régions de la péninsule Arabique, du Levant et de l'Irak au Yémen et à Oman, et du Golfe arabique à la mer Rouge, avec une stabilité sécuritaire et financière pour ses citoyens dans la péninsule Arabique», explique à Arab News le Dr Badran al-Honaihen, expert en histoire saoudienne. «Les ressources de l'État ont augmenté grâce à cette grande unité dans un contexte de diversification économique.»

De nombreux facteurs ont contribué à l'amélioration de la qualité de vie à Diriyah, de son emplacement stratégique – situé au carrefour d'anciennes routes commerciales –, à ses terres luxuriantes, propices à l'agriculture et aux marchés variés qui ont suscité la croissance économique de la région.

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Située près de Wadi Hanifa et abritant la tribu des Bani Hanifa, Diriyah est devenue un centre culturel et une halte sur les anciennes routes principales de pèlerinage et de commerce (Photo fournie).

La ville était divisée en cinq quartiers principaux, Ghasibah, At-Tarafiyyah, Al-Murayih, Al-Qusairen et At-Turaif, qui sont devenus le centre du pouvoir peu après le déplacement de Ghasibah à At-Tarafiyyah en raison de la croissance démographique. Chacun de ces quartiers avait une identité distincte. L’unification a été réalisée grâce à la sensibilisation de la communauté et au soutien de la famille régnante.

«Le quartier d'At-Turaif a connu une grande renaissance architecturale, illustrée par la construction de palais, de résidences publiques, de mosquées et de murs», indique Al-Honaihen.

«Parmi les signes de renaissances architecturale les plus célèbres figurent le palais de Salwa, qui était le siège du gouvernement à l’époque du premier État saoudien, le palais de l'imam Abdallah ben Saoud, ainsi que les palais du prince Saad ben Saoud, du prince Omar ben Saoud et du prince Mishari ben Saoud», poursuit-il.

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Située près de Wadi Hanifa et abritant la tribu des Bani Hanifa, Diriyah est devenue un centre culturel et une halte sur les anciennes routes principales de pèlerinage et de commerce (Photo fournie).

Avec le temps, la communauté s'est diversifiée, la ville devenant un centre pour les étudiants, les agriculteurs, les commerçants et les personnes à la recherche de moyens de subsistance sûrs,  qui ont apporté des compétences indispensables pour le développement de la ville, avec la création d’une forte demande de matériaux de construction et de main-d'œuvre.

La majorité de la population de Diriyah était composée de travailleurs et de familles se consacrant à l'agriculture, qui était la principale source de croissance économique de la région. L'agriculture était divisée en différentes catégories: ceux qui possédaient des fermes et ceux qui s’occupaient des terres des autres.

Avec le temps, Diriyah est passée d'une communauté agricole à une communauté financière, et son économie, qui s’est monétarisée, a conduit à l'émergence de professionnels et de spécialistes opérant pour répondre aux besoins de la consommation locale, ajoute Al-Honaihen.

Dans la région du Najd, l'hospitalité a été très tôt ancrée dans la culture, les familles de toute la ville accueillant les voyageurs et les invités, une tradition encore vivace aujourd’hui. Les membres des classes supérieures, ou peut-être un prince de la ville, étaient hébergés dans des maisons d'hôtes adaptées à leur statut. Signe de prospérité, tous leurs besoins étant assurés par la communauté.

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Située près de Wadi Hanifa et abritant la tribu des Bani Hanifa, Diriyah est devenue un centre culturel et une halte sur les anciennes routes principales de pèlerinage et de commerce (Photo fournie).

Au sein de la capitale en pleine croissance, le marché de la ville, également connu sous le nom de «Souk al-Mawsim», était le centre de l'activité commerciale. Situé à Wadi Hanifa entre le quartier d'At-Turaif et celui d'Al-Bujairi, il été nommé ainsi en raison de la variété de marchandises importées de tout le pays, attirant habitants et visiteurs.

L'historien Ibn Bishr l'a décrit comme un lieu «où régnait un tohu-bohu généralisé, dans lequel l’on n'entendait que le bruit du-va et-vient des gens achetant et vendant dans les magasins, achetant et vendant».

«Le marché est également devenu un lieu d’enseignement. L'imam Saoud ben Abdelaziz donnait quotidiennement une leçon au lever du soleil, de nombreux habitants de Diriyah se rassemblant pour assister à ses leçons. Pendant l'été, ils avaient l'habitude de se rassembler près des magasins de l'est, et en hiver près des magasins de l'ouest», détaille Al-Honaihen à Arab News.

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Située près de Wadi Hanifa et abritant la tribu des Bani Hanifa, Diriyah est devenue un centre culturel et une halte sur les anciennes routes principales de pèlerinage et de commerce (Photo fournie).

L'enseignement est devenu l’un des piliers de la ville avec la création dans le quartier d’At-Turaif d’écoles de calligraphie et d'études islamiques, de lecture, d'écriture, ainsi que d'autres matières. L'instruction était au centre des préoccupations des dirigeants de l'époque, qui fournissaient aux étudiants, aux éducateurs et aux érudits des logements financés par le Trésor public ou des dotations. Cette notion qui a traversé le temps reste toujours un pilier essentiel aujourd'hui en Arabie saoudite.

Les historiens saoudiens pensent que la mosquée d’At-Turaif était autrefois le lieu où des séminaires étaient dirigés par les érudits du pays qui enseignaient aux étudiants la religion et la calligraphie.

Pendant des centaines d'années, d'anciennes routes commerciales traversaient la ville, principalement du sud-ouest, passant par Najran et allant vers le nord à Al-Yamamah, atteignant Daumat al-Jandal, puis à l'est vers l'Irak et à l'ouest vers le Hijaz.

Bien qu'il ait fallu un voyage difficile et dangereux pour atteindre l’ancienne capitale, Al-Honaihen affirme que «la situation géographique de Diriyah se distinguait, la ville se situant au carrefour d'anciennes routes commerciales et de caravanes de pèlerinage qui ont contribué à l'amélioration des échanges commerciaux ans la péninsule Arabique, tout en fournissant un refuge sûr pour les voyageurs fatigués».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'armée annonce six arrestations après une attaque visant des Casques bleus

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  • L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban
  • "Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité

BEYROUTH: Six personnes ont été arrêtées au Liban, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque d'une patrouille de Casques bleus jeudi dans le sud du pays, qui n'a pas fait de blessés, a annoncé l'armée libanaise samedi.

L'incident s'était produit jeudi soir, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quand "des Casques bleus en patrouille ont été approchés par six hommes sur trois mobylettes près de Bint Jbeil". "Un homme a tiré environ trois coups de feu sur l'arrière du véhicule. Personne n'a été blessé".

L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban, où, déployée depuis 1978, elle est désormais chargée de veiller au respect du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité.

Bastion du Hezbollah, le sud du Liban subit ces dernières semaines des bombardements réguliers de la part d'Israël, qui assure viser des cibles du mouvement chiite et l'accuse d'y reconstituer ses infrastructures, en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre.

Mercredi, le quartier général de la Finul a accueilli à Naqoura, près de la frontière avec Israël, de premières discussions directes, depuis des décennies, entre des responsables israélien et libanais, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le président libanais, Joseph Aoun, a annoncé de prochaines discussions à partir du 19 décembre, qualifiant de "positive" la réunion tenue dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, disant que l'objectif était d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban.


Les efforts pour panser les «profondes divisions» de la Syrie sont ardus mais «pas insurmontables», déclare Guterres

Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
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  • Antonio Guterres salue "la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", "la résilience et le courage" des Syriens
  • La transition offre l'opportunité de "forger une nation où chaque Syrien peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité"

NEW YORK : Les efforts pour guérir les "profondes divisions" de la Syrie seront longs et ardus mais les défis à venir ne sont "pas insurmontables", a déclaré dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion du premier anniversaire de la chute du régime Assad.

Une offensive surprise menée par une coalition de forces rebelles dirigées par Hayat Tahrir al-Sham et des milices alliées a rapidement balayé les zones tenues par le régime à la fin du mois de novembre 2024. En l'espace de quelques jours, elles se sont emparées de villes clés et ont finalement capturé la capitale Damas.

Le 8 décembre de l'année dernière, alors que les défenses du régime s'effondraient presque du jour au lendemain, le président de l'époque, Bachar Assad, a fui la République arabe syrienne, mettant fin à plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

"Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis la chute du gouvernement Assad et la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", a déclaré M. Guterres, saluant la "résilience et le courage" des Syriens "qui n'ont jamais cessé de nourrir l'espoir en dépit d'épreuves inimaginables".

Il a ajouté que cet anniversaire était à la fois un moment de réflexion sur les sacrifices consentis en vue d'un "changement historique" et un rappel du chemin difficile qui reste à parcourir pour le pays.

"Ce qui nous attend est bien plus qu'une transition politique ; c'est la chance de reconstruire des communautés brisées et de guérir de profondes divisions", a-t-il déclaré, ajoutant que la transition offre l'occasion de "forger une nation où chaque Syrien - indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique - peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité".

M. Guterres a souligné que les Nations Unies continueraient à soutenir les Syriens dans la mise en place de nouvelles institutions politiques et civiques.

"Les défis sont importants, mais pas insurmontables", a-t-il déclaré. "L'année écoulée a montré qu'un changement significatif est possible lorsque les Syriens sont responsabilisés et soutenus dans la conduite de leur propre transition.

Il a ajouté que les communautés à travers le pays construisent de nouvelles structures de gouvernance et que "les femmes syriennes continuent de mener la charge pour leurs droits, la justice et l'égalité".

Bien que les besoins humanitaires restent "immenses", il a souligné les progrès réalisés dans la restauration des services, l'élargissement de l'accès à l'aide et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Des efforts en matière de justice transitionnelle sont en cours, a-t-il ajouté, ainsi qu'un engagement civique plus large. M. Guterres a exhorté les gouvernements à soutenir fermement une "transition dirigée par les Syriens et prise en charge par les Syriens", précisant que le soutien doit inclure le respect de la souveraineté, la suppression des obstacles à la reconstruction et un financement solide pour le redressement humanitaire et économique.

"En ce jour anniversaire, nous sommes unis dans un même but : construire les fondations de la paix et de la prospérité et renouveler notre engagement en faveur d'une Syrie libre, souveraine, unie et ouverte à tous", a ajouté M. Guterres.


Netanyahu prévoit «très bientôt» la deuxième phase de l'accord de trêve à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre. (AFP)
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  • "Nous avons discuté de comment mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza"
  • Le Premier ministre a toutefois rappelé que conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas devait encore restituer à Israël un dernier corps d'otage retenu à Gaza, celui de l'Israélien Ran Gvili

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre.

"Nous avons discuté de comment mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza" et "nous attendons très bientôt de passer à la deuxième phase, qui est plus difficile ou tout aussi difficile", a souligné M. Netanyahu, à l'issue d'une rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz à Jérusalem.

Le Premier ministre a toutefois rappelé que conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas devait encore restituer à Israël un dernier corps d'otage retenu à Gaza, celui de l'Israélien Ran Gvili.

La deuxième phase de l'accord, appuyé sur le plan du président américain Donald Trump, prévoit le désarmement du Hamas, le retrait de l'armée israélienne de la bande de Gaza ainsi que le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien.

M. Netanyahu a annoncé qu'il rencontrerait Donald Trump durant le mois de décembre. Son bureau avait annoncé le 1er décembre qu'il avait été invité à la Maison Blanche.

"Déradicaliser Gaza" 

"Il y a une troisième phase, qui consiste à déradicaliser Gaza, quelque chose que beaucoup pensaient impossible. Mais cela a été fait en Allemagne (...) cela peut être fait à Gaza aussi, mais bien sûr, le Hamas doit être démantelé", a ajouté M. Netanyahu.

"Il faut maintenant que cela aboutisse", lui a répondu le chancelier Merz, affirmant que l'Allemagne contribuerait à la reconstruction de Gaza. "Le Hamas ne peut jouer aucun rôle à Gaza", a-t-il déclaré.

Samedi soir, Khalil al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien, a déclaré être prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l'armée israélienne.

Il a en outre refusé le déploiement d'une force internationale qui aurait pour mission de désarmer le Hamas.

S'exprimant dans la bande de Gaza face à des soldats réservistes, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, a affirmé dimanche que la Ligne jaune, marquant un premier retrait de l'armée israélienne à l'intérieur du territoire, constituait "une nouvelle frontière - une ligne de défense avancée pour les localités (israéliennes) et une ligne d'attaque".

"Israël a le droit de se défendre" 

Arrivé samedi en Israël pour une visite destinée à consolider la relation privilégiée entre les deux pays, M. Merz a également rencontré d'anciens otages israélo-allemands, Ziv et Gali Berman, enlevés lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

"L'Allemagne doit défendre l'existence et la sécurité d'Israël. Cela restera à jamais profondément inscrit dans le lien qui nous unit", a déclaré dimanche le chancelier au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, à Jérusalem, mettant en avant "la responsabilité historique durable" de son pays dans l'extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sa décision prise en août de décréter un embargo partiel sur les exportations d'armes de son pays vers Israël avait fortement déplu aux autorités israéliennes.

"Les actions de l'armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes et nous y avons réagi", mais "nous avons également constaté qu'à ce jour, il n'y a fondamentalement aucune divergence (entre nous)", avait déclaré samedi M. Merz, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

"Israël a le droit de se défendre car c'est la seule façon de garantir son droit à exister", a-t-il dit.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 70.360 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.