Rishi Sunak limoge un de ses ministres en raison de ses démêlés fiscaux

Le ministre sans portefeuille et président du parti conservateur britannique, Nadhim Zahawi, quitte le siège du parti à Londres, le 24 janvier 2023. (Photo : Justin Tallis / AFP)
Le ministre sans portefeuille et président du parti conservateur britannique, Nadhim Zahawi, quitte le siège du parti à Londres, le 24 janvier 2023. (Photo : Justin Tallis / AFP)
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Publié le Dimanche 29 janvier 2023

Rishi Sunak limoge un de ses ministres en raison de ses démêlés fiscaux

  • Selon la presse, Nadhim Zahawi a réglé ce qu'il devait au fisc, assorti de pénalités, pour près de cinq millions de livres sterling (5,7 millions d'euros)
  • Nadhim Zahawi, né de parents kurdes à Bagdad, est arrivé enfant au Royaume-Uni où il a fait fortune, avant de se lancer en  politique. Au gouvernement, il a notamment supervisé la campagne de vaccination contre la Covid-19

LONDRES: Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a limogé dimanche l'un de ses ministres, épinglé pour avoir omis de déclarer ses démêlés avec le fisc, dans un geste de fermeté face à une affaire encombrante. 

Ministre sans portefeuille et président du parti conservateur, Nadhim Zahawi, 55 ans, s'est rendu coupable d'une "violation grave du code ministériel", a estimé Rishi Sunak au regard des conclusions de l'enquête indépendante qu'il avait diligentée lundi. 

"En conséquence, je vous informe de ma décision de vous démettre de vos fonctions au sein du gouvernement", a écrit le dirigeant conservateur. 

Au pouvoir depuis bientôt 100 jours dans un Royaume-Uni en proie à une succession de grèves et une inflation qui dépasse les 10%, Rishi Sunak affiche une posture d'autorité en limogeant Nadhim Zahawi plutôt qu'en lui demandant de démissionner. 

Surtout, il cherche à traduire en actes sa promesse, formulée lors de son arrivée à Downing Street fin octobre, de faire preuve d'"intégrité, professionnalisme et responsabilité", après la succession de scandales sous Boris Johnson et le chaos sur les marchés financiers sous Liz Truss. 

Accusant sans relâche le chef du gouvernement d'être "faible", l'opposition travailliste ne relâche pas la pression et exhorte à présent Rishi Sunak a s'expliquer sur ce qu'il savait des ennuis fiscaux de Nadhim Zahawi. 

Celui-ci avait trouvé un accord de principe avec le fisc en août 2022, alors qu'il était ministre des Finances de Boris Johnson, avant de l'entériner le mois suivant. 

« Déclarations inexactes » 

Selon la presse, Nadhim Zahawi a réglé ce qu'il devait au fisc, assorti de pénalités, pour près de cinq millions de livres sterling (5,7 millions d'euros). 

Mais il a attendu le 21 janvier pour l'admettre publiquement. "Un délai pour corriger des déclarations publiques inexactes incompatibles avec l'exigence de transparence", selon l'enquête du conseiller éthique Laurie Magnus. 

Celui-ci a conclu que Nadhim Zahawi aurait dû déclarer l'enquête fiscale dont il faisait l'objet et aurait également dû mettre à jour sa déclaration d'intérêts une fois soldé son litige avec le fisc. 

Il a ainsi étrillé les "omissions" de Nadhim Zahawi, qui n'a pas "suffisamment tenu compte" des principe de la vie publique consistant à être "ouvert, honnête et un dirigeant exemplaire par son propre comportement". 

Le différend portait sur la vente par Nadhim Zahawi de parts dans l'institut de sondage YouGov, qu'il avait fondé en 2000, estimées à 27 millions de livres sterling (30 millions d'euros au taux actuel), détenues via une société d'investissement, Balshore Investments, enregistrée à Gibraltar et liée à la famille Zahawi. 

Il avait invoqué une "négligence" et non un acte délibéré. Après avoir brandi la menace de poursuites en diffamation, il a dans sa réponse à Rishi Sunak dimanche fait part de son inquiétude face au comportement de certains médias. 

Conflits d'intérêt 

Nadhim Zahawi, né de parents kurdes à Bagdad, est arrivé enfant au Royaume-Uni où il a fait fortune, avant de se lancer en  politique. Au gouvernement, il a notamment supervisé la campagne de vaccination contre la Covid-19. 

Après 13 ans au pouvoir, les conservateurs ont vu ces dernières années leur réputation entachée par des affaires de conflits d'intérêt, alimentant des accusations de corruption de la part de l'opposition travailliste, largement en tête des sondages à moins de deux ans des prochaines élections générales. 

Alors ministre des Finances, Rishi Sunak s'était lui-même retrouvé au coeur d'une polémique l'année dernière, après la révélation par la presse que sa richissime épouse Akshata Murty, de nationalité indienne, bénéficiait d'un statut fiscal avantageux. 

Rishi Sunak avait été exonéré de toute violation du code ministériel, mais son épouse avait annoncé peu après qu'elle renonçait à ce statut, qui lui permettait d'éviter de payer au fisc britannique des impôts sur ses revenus perçus à l'étranger. 

Il y a près de 10 jours, Rishi Sunak s'est vu infliger une amende pour n'avoir pas porté sa ceinture de sécurité alors qu'il tournait une vidéo à l'arrière d'une voiture. 

Quand il était ministre des Finances de Boris Johnson, il avait reçu une amende dans le scandale du "Partygate", pour avoir été présent lors d'un rassemblement pour l'anniversaire du Premier ministre, en violation des règles anti-Covid. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.