En Californie, les enquêteurs recherchent le motif d'une fusillade qui a fait dix morts

Le shérif du comté de LA, Robert Luna, au centre, ainsi que le chef de la police de Monterey Park, Scott Wiese, la représentante Judy Chu et le maire de Monterrey Park, Henry Lo, informent les médias sur la fusillade du 22 janvier 2023. (Photo AP)
Le shérif du comté de LA, Robert Luna, au centre, ainsi que le chef de la police de Monterey Park, Scott Wiese, la représentante Judy Chu et le maire de Monterrey Park, Henry Lo, informent les médias sur la fusillade du 22 janvier 2023. (Photo AP)
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Publié le Lundi 23 janvier 2023

En Californie, les enquêteurs recherchent le motif d'une fusillade qui a fait dix morts

  • Le suspect, d'origine asiatique et âgé de 72 ans, a été identifié comme étant Huu Can Tran
  • Il était le seul suspect pour cette fusillade, a précisé M. Luna, ajoutant que le motif de cette attaque survenue pendant le réveillon du Nouvel An lunaire, n'était pas encore connu et qu'une enquête était en cours

MONTEREY PARK: Les enquêteurs recherchent lundi le motif de la fusillade qui a tué dix personnes samedi soir dans un dancing californien aux Etats-Unis.

L'auteur présumé est mort dimanche à Torrance, à environ 45 km de Monterey Park où s'était produite la fusillade, après une course-poursuite avec la police. "Le suspect s'est blessé par balle et a été déclaré mort sur place", a expliqué le shérif local, Robert Luna.

Il a décrit une chasse à l'homme conclue par un coup de feu tiré depuis l'intérieur de la camionnette blanche du suspect qui se serait donc apparemment suicidé.

Le suspect, d'origine asiatique et âgé de 72 ans, a été identifié comme étant Huu Can Tran.

Il était le seul suspect pour cette fusillade, a précisé M. Luna, ajoutant que le motif de cette attaque survenue pendant le réveillon du Nouvel An lunaire, n'était pas encore connu et qu'une enquête était en cours.

La majorité des quelque 60 000 habitants de Monterey Park, ville située près de Los Angeles, sont d'origine asiatique.

"Toutes les pistes sont envisagées", selon le shérif Luna. Les enquêteurs n'ont pas encore déterminé si les victimes avaient été ciblées en raison de leurs origines."Nous ne savons si c'est un crime motivé par la haine comme le définit la loi".

Après avoir tué 10 personnes et blessé 10 autres, le tireur présumé était allé dans un autre dancing proche mais y a été désarmé par deux personnes, avant de prendre la fuite.

Le shérif a rendu hommage à ces deux personnes, expliquant: "je peux vous dire que le suspect est entré, probablement avec l'intention de tuer davantage de gens, et deux membres courageux de la communauté ont décidé de passer à l'action et le désarmer".

"Ils ont pris possession de son arme et le suspect s'est enfui."

L'arme retrouvée n'est pas un fusil d'assaut mais "un pistolet d'assaut semi-automatique à chargeur (...) auquel était fixé un chargeur longue durée de grande capacité", a détaillé le shérif.

Le président des Etats-Unis Joe Biden a ordonné la mise en berne des drapeaux ornant les bâtiments publics.

"Bien qu'il y ait encore beaucoup de choses que nous ignorons à propos du motif de cette attaque insensée, nous savons que beaucoup de familles sont en deuil ce soir, ou prient pour que leur proche se remette de ses blessures", a réagi M. Biden dans un communiqué.

Il s'agit de la fusillade la plus meurtrière dans le pays depuis qu'un homme armé a tué 21 personnes en mai, dans une école primaire d'Uvalde, au Texas.

Choqués et incrédules

Répondant à des premiers appels d'urgence samedi à 22H20 (06H20 GMT dimanche), les policiers avaient trouvé dans le dancing 10 personnes décédées, cinq femmes et cinq hommes, la plupart âgés de plus de 50 ans.

Au moins 10 autres personnes blessées ont ensuite été hospitalisées dans un état "stable à critique".

Selon des images de vidéosurveillance, le tireur était un homme d'origine asiatique coiffé d'un bonnet et chaussé de lunettes.

Dimanche, devant le cordon de police à Monterey Park, de nombreux habitants filmaient les lieux avec leurs smartphones, pendant que les commerçants démontaient le marché du Nouvel An chinois après l'annulation des festivités.

Choqués et incrédules, beaucoup avaient toujours du mal à croire qu'un tel massacre ait pu avoir lieu dans cette banlieue à majorité asiatique, réputée pour sa tranquillité.

Maillot des Lakers sur le dos, David Kwan avait appris la nouvelle le matin. "C'est triste", soupirait cet agent de sécurité d'origine malaisienne, encore stupéfait. "Je suis souvent confronté à la violence mais ailleurs à Los Angeles. C'est la première fois que je la vois dans ma propre communauté."

Lourd tribut

Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes venaient de se rassembler près du lieu de la fusillade à Monterey Park pour les festivités du Nouvel An lunaire.

Selon le propriétaire d'un restaurant voisin cité par le Los Angeles Times, trois personnes sont entrées en courant dans son établissement au moment de la fusillade et lui ont demandé de fermer la porte à clef.

Les Etats-Unis paient un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur leur territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès.

Ainsi, ce même samedi soir en Louisiane, dans le sud-est du pays, 12 personnes ont été blessées par balles dans une discothèque, selon des médias locaux.

Environ 49 000 personnes sont mortes par balle en 2021 aux Etats-Unis, contre 45 000 en 2020, qui était déjà une année record. Cela représente plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié sont des suicides.


Des milliers de fidèles place Saint-Pierre avant les funérailles du pape

Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi. (AFP)
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  • La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde
  • De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News

CITE DU VATICAN: Des milliers de fidèles sont de nouveau massés jeudi devant la basilique Saint-Pierre de Rome afin de rendre un dernier hommage à la dépouille du pape François, devant laquelle plus de 50.000 pèlerins ont déjà défilé depuis mercredi matin, avant ses obsèques samedi.

La file des fidèles et touristes patientant pour rendre hommage au chef des plus de 1,4 milliard de catholiques, décédé lundi à 88 ans, s'étire aux abords du plus petit Etat du monde, dont les accès sont filtrés par un lourd dispositif de sécurité qui ralentit l'avancée des fidèles, a constaté l'AFP.

De mercredi à 09H00 GMT à jeudi 09H00 GMT, plus de 50.000 personnes se sont recueillies devant la dépouille du jésuite argentin dans la monumentale basilique, selon Vatican News. Les portes, qui devaient fermer à minuit, sont finalement restées ouvertes jusqu'à 05H30 du matin pour accueillir le flot de fidèles.

"Ce fut un moment bref mais intense devant sa dépouille", a témoigné jeudi matin auprès de l'AFP Massimo Palo, un Italien de 63 ans vivant à Rome. François "a été un pape au milieu de son troupeau, de son peuple, et j'espère que les prochains pontificats seront un peu comme le sien", a-t-il également confié.

Rupture avec la tradition, le cercueil en bois clair ouvert du défunt pape, vêtu d'une mitre blanche et d'une chasuble rouge, les mains enserrant un chapelet, ne repose pas sur un catafalque, mais est posé sur un support à même le sol, devant le maître-autel, à la demande de Jorge Bergoglio, qui aspirait à plus de sobriété dans les rites funéraires papaux.

Le père des "laissés-pour-compte" 

"C'était un grand homme, c'était le père des laissés-pour-compte, des invisibles", a également confié jeudi à l'AFP Amerigo Iacovacci, un Romain de 82 ans.

Florencia Soria, une Argentine de 26 ans en voyage à Rome pour deux jours avec une amie, n'a pas hésité à rejoindre la file d'attente, armée d'un café, pour vivre ce "moment historique". Surtout pour nous "parce que nous sommes argentines. Nous étions des petites filles lorsque le pape a entamé son pontificat. Nous nous souvenons de ce moment", a-t-elle ajouté.

Les cardinaux, qui rejoignent progressivement Rome, se réunissaient jeudi matin pour la troisième fois, au lendemain d'une nouvelle "congrégation" en présence de 103 d'entre eux - électeurs et non électeurs.

Ces réunions préparatoires fixent les modalités des événements avant le conclave, auquel 135 électeurs - ceux âgés de moins de 80 ans - sont invités à prendre part. Certains ont toutefois déjà annoncé qu'ils ne viendraient pas pour raison de santé.

Mercredi, sur la place Saint-Pierre encadrée par la célèbre colonnade du Bernin, les fidèles ont dû patienter entre trois et plus de quatre heures pour entrer dans la basilique, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.

Un important dispositif de sécurité y était déployé, comprenant notamment des équipes de l'armée de l'air et de la défense munies de fusils brouilleurs de drones.

Le Vatican avait annoncé que jeudi, les fidèles pourraient rendre hommage au pape jusqu'à minuit. Mais mercredi, les visites ont finalement pu se poursuivre au-delà. Vendredi, les portes de la basilique seront ouvertes de 07H00 à 19H00.

Funérailles samedi 

L'affluence a également été massive mercredi à la basilique Sainte-Marie-Majeure, dans le centre de Rome, où le pape sera inhumé samedi conformément à sa volonté. Selon le préfet de Rome Lamberto Giannini, plus de 10.000 personnes s'y sont pressées à l'heure du déjeuner.

Plus tôt dans la matinée, la dépouille du pape avait été escortée par des dizaines de cardinaux, évêques, religieux et laïcs depuis la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il a vécu de son élection en 2013 jusqu'à sa mort, vers la basilique couronnée par la coupole de Michel-Ange.

Le Vatican observera neuf jours de deuil à partir de samedi. Au cours de ces "novemdiales", des célébrations solennelles auront lieu chaque jour à Saint-Pierre, jusqu'au 4 mai.

Le cercueil sera fermé vendredi soir lors d'une cérémonie présidée par le cardinal camerlingue, l'Américain Kevin Farrell, qui gère les affaires courantes jusqu'au conclave.

Les funérailles de François se dérouleront samedi matin à partir de 08H00 GMT sur la place Saint-Pierre, où devraient converger au moins 200.000 fidèles, et 170 délégations étrangères.

"Il est impossible de savoir" combien de personnes seront présentes le jour des funérailles, "quelques centaines de milliers au minimum", a déclaré à l'AFP Pierfrancesco Demilito, chef du service de presse de la Protection civile italienne.

Comme pour Jean-Paul II en 2005, des dizaines de chefs d'Etat et de têtes couronnées assisteront aux funérailles du chef de l'Eglise catholique, sous haute sécurité.

Parmi eux, le président américain Donald Trump, ses homologues français Emmanuel Macron et ukrainien Volodymyr Zelensky ou encore le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne, le prince William, Albert II de Monaco et son épouse Charlène seront aussi présents.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.