Accident d'avion au Népal: plus aucun espoir de retrouver des survivants

Des équipes de secours récupèrent des corps dans l'épave sur le site du crash d'un avion transportant 72 personnes à Pokhara, au Népal, le 15 janvier 2023. (REUTERS)
Des équipes de secours récupèrent des corps dans l'épave sur le site du crash d'un avion transportant 72 personnes à Pokhara, au Népal, le 15 janvier 2023. (REUTERS)
Des sauveteurs et des badauds se rassemblent sur le site du crash de l'avion de Yeti Airlines à Pokhara, le 15 janvier 2023. (AFP)
Des sauveteurs et des badauds se rassemblent sur le site du crash de l'avion de Yeti Airlines à Pokhara, le 15 janvier 2023. (AFP)
Des sauveteurs inspectent le site du crash d'un avion à Pokhara qui a fait au moins 68 morts le 15 janvier 2023 (Yunish Gurung / AFP).
Des sauveteurs inspectent le site du crash d'un avion à Pokhara qui a fait au moins 68 morts le 15 janvier 2023 (Yunish Gurung / AFP).
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Publié le Lundi 16 janvier 2023

Accident d'avion au Népal: plus aucun espoir de retrouver des survivants

  • Les secouristes népalais ont suspendu lundi soir pour la nuit leurs opérations pour retrouver trois corps manquants dans la carcasse déchiquetée de l'appareil qui s'est écrasé
  • Les autorités ont déclaré que 69 corps avaient été retrouvés pour l'heure

POKHARA : L'espoir de retrouver des survivants au lendemain de l'accident d'un avion au Népal avec 72 personnes à bord est désormais "nul", selon les autorités locales lundi, décrété jour de deuil national.

Les secouristes népalais ont suspendu lundi soir pour la nuit leurs opérations pour retrouver trois corps manquants dans la carcasse déchiquetée de l'appareil qui s'est écrasé au fond d'un ravin de 300 mètres, entre l'ancien aéroport de Pokhara bâti en 1958 et le nouveau terminal international ouvert le 1er janvier.

Les autorités ont déclaré que 69 corps avaient été retrouvés pour l'heure, tandis que les autopsies de 24 corps étaient en cours.

Le bimoteur ATR 72 de la compagnie Yeti Airlines en provenance de la capitale Katmandou avec 72 personnes à bord - 68 passagers et les quatre membres de l'équipage - s'est écrasé dimanche vers 11H00 (05H15 GMT) près de l'aéroport local de Pokhara.

"Nous prions pour qu'un miracle se produise. Mais l'espoir de retrouver quelqu'un en vie est nul", avait déclaré un peu plus tôt lundi Tek Bahadur KC, chef du district de Taksi où l'avion s'est écrasé.

C'est l'accident aérien le plus meurtrier depuis 1992 au Népal où une journée de deuil national a été décrétée lundi.

"Trois corps sont encore manquants. Les recherches ont été suspendues pour aujourd'hui. Nous reprendrons les opérations de recherche demain matin", a indiqué Tek Bahadur KC. Selon lui, aucune boîte noire n'a été retrouvée.

«La douleur» des proches

La cause de l'accident n'était pas encore connue mais une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux - vérifiée par un partenaire de l'AFP - montre le bimoteur virant brusquement sur la gauche à l'approche de l'aéroport de Pokhara, laissant entendre une forte explosion.

Greg Waldon, un expert du secteur aérien, a déclaré à l'AFP qu'en visionnant la vidéo, l'avion lui semblait subir un "décrochage d'aile", c'est-à-dire qu'une des ailes ne soutient soudainement plus la charge de l'appareil.

"Si vous êtes à basse altitude, un incident comme celui-là est un problème majeur", a ajouté M. Waldron, rédacteur en chef de la revue spécialisée FlightGlobal.

Terence Fan, expert de l'aviation à l'Université de Management de Singapour, a estimé, après avoir visionné la même vidéo, qu'il était impossible de déterminer si la cause de l'accident était une erreur de pilotage ou un dysfonctionnement mécanique.

Une équipe d'experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français pour l'aviation civile doit arriver mardi au Népal pour participer à l'enquête sur l'accident.

Des débris de l'avion de ligne étaient éparpillés sur le site de l'accident, notamment les restes de sièges de passagers et le fuselage blanc de l'appareil.

Raj Dhungana, oncle de Sangita Shahi, 23 ans, l'une des 69 victimes, a évoqué "la douleur" de toute la famille devant un hôpital de Pokhara. "Ma nièce était très douée. C'était aussi une excellente étudiante. Elle poursuivait ses études à Katmandou (...). Dieu a emporté un être si gentil", a-t-il déclaré à l'AFP.

Désastres aériens au Népal liés aux hautes montagnes, climat instable et défaillances humaines

L'histoire du Népal a été marquée par une série de catastrophes aériennes en raison d'une topographie complexe et d'un climat instable, qui rendent le pilotage ardu pour les plus chevronnés, mais aussi de défaillances humaines.

Après le pire accident survenu dimanche dans la nation himalayenne depuis 30 ans, l'AFP examine les raisons de tant de catastrophes aériennes au Népal:

Topographie

"Le Népal représente un terrain et un environnement difficiles pour l'exploitation d'une compagnie aérienne", a déclaré Shukor Yusof, du cabinet de conseil en aviation Endau Analytics, basé en Malaisie.

"Il est très difficile pour tout pilote de voler dans cette partie du monde. Certains avions doivent être spécialement conçus pour atterrir à de telles altitudes", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les montagnes, notamment en cas de mauvais temps, compliquent la tache des pilotes.

Le Népal compte huit des 14 plus hauts sommets du monde, dont le mont Everest, ce qui en fait une destination populaire pour les touristes et les alpinistes.

"Il y a des vents très forts. Le temps change rapidement, par conséquent je dirais que c'est probablement l'un des endroits les plus risqués au monde pour voler, simplement en raison de la géographie, de la météo et de tous les défis qui en découlent", a estimé Greg Waldron, rédacteur en chef pour l'Asie, à Singapour, de FlightGlobal, revue spécialiste du secteur.

Le Népal possède certaines des pistes les plus éloignées et les plus complexes du monde, flanquées de pics enneigés dont l'approche constitue une gageure même pour les plus chevronnés des pilotes.

Mauvaise maintenance 

La mauvaise maintenance des équipements et l'application laxiste de règles de sécurité pèsent sur le secteur du transport aérien népalais en dépit des recommandations internationales.

L'Union européenne a banni tous les transporteurs népalais de son espace aérien pour des raisons de sécurité.

Selon Shukor Yusof, le Népal a "des antécédents plutôt douteux" en matière de sécurité aérienne.

"A en juger par ces antécédents, il est clair il reste beaucoup de marge pour qu'ils s'améliorent", a-t-il ajouté.

L'expert décrit l'avion ATR (Airbus) qui s'est écrasé dimanche comme "un cheval de trait très, très fiable qui peut opérer dans des conditions et sur des terrains difficiles".

En revanche Greg Waldon a déclaré à l'AFP qu'en visionnant une vidéo montrant les derniers instants du vol, l'avion lui semblait subir un "décrochage d'aile", c'est-à-dire qu'une des ailes ne soutient soudainement plus la charge de l'appareil.

Défaut de contrôle

Le Népal a obtenu de mauvais résultats en matière d'enquêtes sur les accidents, lors d'un audit de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) l'an dernier.

Selon Gerry Soejatman, consultant en aviation basé à Jakarta, l'OACI a constaté que les autorités népalaises n'exerçaient pas un contrôle rigoureux adéquat et "n'avaient pas la capacité d'appliquer efficacement" les réglementations et les normes.

"Il respecte mal les directives de l'OACI concernant les enquêtes sur les accidents, essentielles pour déterminer les problèmes, fournir des recommandations pour les éliminer et prévenir de futurs accidents", a-t-il expliqué à l'AFP.

Catastrophes en série

En 1992, un appareil de Pakistan International Airlines s'est écrasé à l'approche de Katmandou causant la mort de ses 167 passagers, soit l'accident aérien le plus meurtrier de l'histoire du pays.

La plus récente catastrophe aérienne remonte au crash d'un appareil de la compagnie népalaise Tara Air en mai dernier, dont aucun des 22 passagers, 16 Népalais, quatre Indiens et deux Allemands, n'ont survécu.

Le contrôle du trafic aérien a perdu le contact avec le bimoteur Twin Otter peu après son décollage de Pokhara en direction de Jomsom, une destination populaire pour les grimpeurs.

Depuis, les autorités ont renforcé la réglementation, les avions n'étant autorisés à voler seulement dans des conditions météorologiques favorables tout au long du trajet.

En mars 2018, 51 personnes avaient trouvé la mort et 20 autres avaient été grièvement blessés dans le crash d'un avion de la compagnie américaine Bangla Airlines près de l'aéroport international de Katmandou.

«Incroyablement tristes»

Selon Sudarshan Bartaula, porte-parole de Yeti Airlines, 15 étrangers étaient à bord de l'avion: cinq Indiens, quatre Russes, deux Sud-Coréens ainsi que quatre passagers en provenance respectivement d'Argentine, d'Australie, de France et d'Irlande. Les autres étaient des Népalais.

"Des informations incroyablement tristes, en provenance du Népal, d'un avion qui s'est écrasé avec de nombreux passagers à bord", a réagi lundi le Premier ministre australien Anthony Albanese.

ATR, le constructeur de l'appareil, a précisé dans un communiqué qu'il s'agissait d'un ATR 72-500, assurant que ses spécialistes étaient "pleinement engagés pour soutenir à la fois l'enquête et le client", Yeti Airlines.

Il n'a pas été précisé si l'accident a fait des victimes au sol.

L'aviation civile népalaise, essentielle pour ravitailler les régions reculées du pays et y acheminer randonneurs et alpinistes, a connu un véritable essor ces dernières années.

L'Union européenne a interdit à tous les transporteurs népalais d'accéder à son espace aérien pour des raisons de sécurité.

On trouve dans ce pays certaines des pistes les plus isolées du monde, flanquées de pics vertigineux, dont l'approche constitue un défi même pour les pilotes chevronnés.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.