LONDRES: Une femme de 39 ans a plaidé non coupable jeudi devant un tribunal londonien où elle est accusée d'avoir participé à la mutilation génitale d'une fillette de 4 ans, pratique qui persiste dans de nombreux pays.
Amina Noor, assistée par un interprète somalien, a plaidé non coupable d'avoir aidé une personne ne résidant pas au Royaume-Uni à mutiler les organes génitaux de la fillette à l'étranger.
Désormais âgée de 20 ans, la victime présumée est citoyenne britannique.
Les faits ont eu lieu il y a 16 ans et le procès aura lieu en octobre, a indiqué le tribunal jeudi.
La pratique est courante dans certaines régions d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie, qui consiste à enlever partiellement ou totalement le clitoris et les lèvres vaginales d'une jeune fille.
La procédure - souvent réalisée dans de mauvaises conditions sanitaires - peut entraîner de graves complications.
Les Nations unies estiment qu'au moins 200 millions de filles et de femmes ont déjà subi ce genre de pratique. 31 pays à travers l'Afrique, le Moyen-Orient ou l'Asie sont concernés, même si l'ampleur exacte du problème reste difficile à mesurer.
En Angleterre, les mutilations génitales féminines sont illégales depuis 1985. La loi a été étendue en 2003 aux Britanniques et aux résidents permanents qui pratiquent ces mutilations ou cherchent à les faire pratiquer à l'étranger.
La peine maximale encourue en Angleterre est de 14 ans de prison.