Adieu 2022: le monde se prépare à passer en 2023

Un homme marche près d'une installation lumineuse représentant le chiffre de l'année "2023", placée dans le cadre des décorations du nouvel an à Arbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, le 29 décembre 2022. (Photo par Safin Hamed / AFP)
Un homme marche près d'une installation lumineuse représentant le chiffre de l'année "2023", placée dans le cadre des décorations du nouvel an à Arbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, le 29 décembre 2022. (Photo par Safin Hamed / AFP)
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Publié le Samedi 31 décembre 2022

Adieu 2022: le monde se prépare à passer en 2023

  • En Australie, Sydney sera l'une des premières grandes villes à sonner le passage en 2023, reprenant son titre de «capitale mondiale du réveillon» après deux années de fermeture et de festivités étouffées par le variant Omicron
  • Plus d'un million de personnes sont attendues sur le port de Sydney pour assister au lancement de plus de 100.000 engins pyrotechniques

SYDNEY : Adieu 2022: les huit milliards de Terriens s'apprêtent samedi à laisser derrière eux une année mouvementée, entre la guerre en Ukraine, l'inflation et le sacre mondial de Lionel Messi, avant d'entrer pleinement en 2023.

Pour beaucoup, le jour de l'An sera l'occasion de chasser les souvenirs du Covid, à mesure que le virus quitte les esprits, sans disparaître pour autant.

Délier sa bourse, aussi, et mettre de côté des mois de sobriété forcée par la pandémie et des records d'inflation partout autour du globe.

En Australie, Sydney sera l'une des premières grandes villes à sonner le passage en 2023, reprenant son titre de «capitale mondiale du réveillon» après deux années de fermeture et de festivités étouffées par le variant Omicron.

Les frontières australiennes ont depuis rouvert et plus d'un million de personnes sont attendues sur le port de Sydney pour assister au lancement de plus de 100.000 engins pyrotechniques. Les autorités de la ville estiment que près d'un demi-milliard de spectateurs regarderont le spectacle en ligne ou à la télévision.

Dès la mi-journée, des centaines de personnes occupaient déjà les meilleurs emplacements pour assister au spectacle. «C'était une assez bonne année pour nous, se débarrasser du Covid, c'est super», a commenté David Hugh-Paterson, 52 ans, installé devant l'Opéra de Sydney au milieu de la foule croissante qui se protégeait des averses estivales sous des parapluies.

«Si on parvient à rallier tout le monde à la fête et à aborder l'année qui vient avec un optimisme et une joie renouvelés, alors on aura réussi notre coup», a dit l'organisateur du feu d'artifices, Fortunato Foti.

De quoi trancher avec le sentiment laissé par 2022, qui a vu disparaître la reine Elizabeth II, Pelé, Mikhail Gorbatchev, Jiang Zemin et Shinzo Abe.

Cette année a aussi rimé avec la «Grande démission», phénomène de départ massif de salariés de leur emploi après la pandémie, avec une gifle à la cérémonie des Oscars et la ruine de milliardaires, emportés par le crash des cryptomonnaies.

Mais par-dessus tout, elle sera à jamais associée au retour de la guerre en Europe avec l'invasion russe en Ukraine, sur un continent déjà meurtri par deux guerres mondiales.

- «Un ciel paisible» -

En plus de 300 jours, près de 7.000 civils ont été tués et 10.000 blessés, selon le bureau du Haut-commissaire aux Droits humains des Nations unies.

Seize millions d'Ukrainiens ont été forcés de fuir leur foyer. Pour ceux qui restent, le quotidien est rythmé par les coupures de courant, les bombardements russes et un couvre-feu de 23H00 à 05H00.

Chacun traverse ce conflit à sa manière: une prière silencieuse, une fête, dans un élan de résistance commun.

Plus à l'est, la Russie de Vladimir Poutine n'a pas la tête à s'amuser. Moscou a annulé ses traditionnels spectacles pyrotechniques après que le maire de la ville, Sergueï Sobianine, a demandé aux habitants comment ils aimeraient marquer le passage à la nouvelle année.

«Un ciel paisible au-dessus de nos têtes», voilà le seul souhait des Moscovites comme Irina Shapovalova, 51 ans, employée de crèche.

La radio-télédiffusion nationale VGTRK a malgré tout promis «une atmosphère de réveillon, en dépit des changements dans le pays et dans le monde».

Mais cette année, l'émission se fera sans les artistes habituels ni le présentateur-star Maxim Galkin, parti en exil après avoir dénoncé la guerre en Ukraine et considéré depuis comme un «agent de l'étranger».

Toujours à l'est, à l'extrémité du continent, le Covid a fait un retour fracassant en Chine, pendant que la vaccination permet au reste du monde de retrouver un semblant de vie normale.

Pékin a abandonné soudainement sa politique du «zéro Covid» au début du mois, un revirement immédiatement suivi par une explosion du nombre de contaminations. Les hôpitaux, comme les crématoriums, ont beau être dépassés, des rassemblements sont prévus partout pour le passage en 2023.

Cependant, les autorités de Shanghaï ont annoncé qu'aucune activité n'aurait lieu sur le célèbre front de mer de la ville.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.