Mondial: Une finale de légende envoie l'Argentine et Messi au firmament du football

L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, enroule une robe autour de Lionel Messi (Photo, Reuters).
L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, enroule une robe autour de Lionel Messi (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Mondial: Une finale de légende envoie l'Argentine et Messi au firmament du football

  • Cette troisième étoile pour l'Albiceleste portera la marque de Messi
  • Mais après quatre échecs depuis 2006, cette fois, c'était le soir de celui qui ravit les amoureux du ballon rond depuis si longtemps

DOHA: Une apothéose de légende pour un joueur de légende: l'Argentine de Lionel Messi a remporté dimanche la Coupe du monde en battant aux tirs au but la France (3-3, 4 tab à 2), au terme de l'un des plus grands matches de l'histoire du football.

Mais à quoi cela tient-il ? Car Messi, l'un des meilleurs footballeurs de tous les temps, si ce n'est le meilleur, a pu croire que la malédiction qui le poursuivait dans le Mondial allait connaître un nouvel épisode.

Alors que les Argentins menaient 2 à 0 grâce à son penalty (23e) et un but de son lieutenant préféré Angel Di Maria (36e), l'autre star de ce Mondial, Kylian Mbappé a ramené son équipe à hauteur en quelques secondes (80e, 81e). Puis Messi a vu le Français réussir son deuxième penalty de la soirée (118e) alors que l'Argentin venait de redonner l'avantage aux siens et haranguait son public (109e).

Mais après quatre échecs depuis 2006, cette fois, c'était le soir de celui qui ravit les amoureux du ballon rond depuis si longtemps. Pour un triomphe au bout du suspense, aux tirs au but face à une équipe qui refusait de perdre. Mais qui a vu Kingsley Coman et Aurélien Tchouaméni échouer dans leurs tentatives, lors de cette terrible épreuve dont le gardien Emiliano Martinez a été le héros.

Cette troisième étoile pour l'Albiceleste, après celles des équipes menées par Daniel Passarella (1978) puis Diego Maradona (1986), portera la marque de Messi, immédiatement désigné meilleur joueur du tournoi, pour le plus grand bonheur de ses millions de supporteurs dans le monde entier. Ils ont immédiatement commencé à chanter sa gloire, du souk de Doha à Buenos Aires où le retour des joueurs promet d'être incandescent.

Sainte Trinité
Avant ce sacre, l'enfant de Rosario, 35 ans, avait tout gagné en clubs, avec le FC Barcelone surtout. Mais avec sa sélection, il se contentait d'une Copa America (2021). Ce titre mondial le fait rejoindre dans la légende Maradona, "el pibe de Oro", couronné en 1986. Il surpasse aussi Pelé, avec treize buts en cinq éditions de la compétition reine du football, un de plus que le Brésilien aux trois titres mondiaux. Ce trio ressemble fort à une Sainte Trinité pour les amoureux du ballon rond.

Son sacre est "mérité", a réagi sur Instagram le Brésilien, qui a suivi le Mondial depuis son lit d'hôpital où il lutte contre un cancer du côlon. "Diego est certainement en train de sourire", a ajouté Pelé, un peu plus de deux ans après le décès de Maradona.

Messi a fait quelque chose que n'ont réussi aucun de ses deux aînés, ni personne d'autre: il a marqué en poules puis dans chacun des quatre matches à élimination directe... dont deux fois en finale.

"Nous sommes champions du monde!", a-t-il lancé au micro, extatique, avant de rassurer ses fans: "Je veux vivre quelques matches de plus" avec la sélection. "Qu'avoir de plus après ça ? Cela m'est offert quasiment à la fin de ma carrière..." Les joueurs se sont offert un timide avant-goût de leur retour au pays avec une parade dans un bus à impériale dans les rues de Doha.

Pour la France, qui était tenante du titre, cette dernière marche était celle de trop. Malgré son joyau qui a grandement contribué à faire de ce match une oeuvre d'art.

Étincelant, brillant, immense aussi, Mbappé en est à douze buts en Coupe du monde, autant que Pelé. Son triplé en finale, une première depuis Geoff Hurst (1966) qui s'est fendu d'un tweet de félicitations, lui offre un lot de piètre consolation: le titre de meilleur buteur du tournoi (huit).

Le roi et son ami
Résilients, les Bleus avaient jusqu'alors surmonté de nombreux vents contraires: des forfaits en cascades de cadres, Paul Pogba, N'Golo Kanté, Presnel Kimpembe, Karim Benzema, puis un virus qui a touché l'effectif la semaine de la demi-finale et de la finale. Admirables combattants, ils ont encore cru tordre le bras au mauvais sort dimanche.

Mais la France ne deviendra pas la troisième nation à conserver le plus grand des trophées du football, comme l'avaient fait l'Italie (1934 et 1938) puis le Brésil du "roi" Pelé (1958 et 1962). Celui-ci reste aussi le seul à avoir emporté deux titres avant de fêter ses 24 ans, ce que ne réussira donc pas celui qu'il a désigné dimanche comme son "ami", Kylian Mbappé.

Mondial: Les supporters français déçus de la défaite des Bleus malgré un match «extraordinaire»

L'immense espoir d'une troisième étoile s'est muée en énorme déception pour les supporters français dimanche, après la victoire de l'Argentine sur les Bleus au bout d'un match "extraordinaire", en finale du Mondial-2022, qui s'est terminé aux tirs au but.

Les fans se sont tout de même retrouvés dans plusieurs villes du pays et les autorités ont signalé quelques incidents et des interpellations.

Sur les Champs-Elysées, rendez-vous habituel des fêtes footballistiques, plusieurs milliers de personnes avaient bravé le froid et le crachin pour suivre la rencontre sur leur téléphone portable, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Quelques clameurs et des feux d'artifice ont été entendus lors de la prolongation, quand l'attaquant français Kylian Mbappé a égalisé sur penalty.

Son sélectionneur Didier Deschamps dira début 2023 s'il continue ou s'il passe la main.

Conclue sous les yeux d'Elon Musk, cette Coupe du monde fut un tournoi à nul autre pareil, un Mondial de la démesure, nécessitant entre 200 et 300 milliards d'euros d'investissements selon les estimations. Sept des huit stades ont été bâtis pour l'occasion, le dernier entièrement rénové.

C'est aussi le premier Mondial organisé dans un endroit aussi petit, avec tous les stades dans un périmètre de 70 kilomètres.

Il est venu interrompre les saisons de football professionnel, pour éviter les températures estivales insupportables de ce petit émirat gazier.

En termes de gigantisme, le prochain Mondial s'annonce plus démesuré encore, avec trois pays organisateurs, États-Unis, Mexique et Canada, seize villes distantes de milliers de kilomètres... Un total de 48 équipes y participeront, contre 32, soit plus de cent matchs (contre 64 actuellement).

Et sans doute donc encore plus de buts: il y en a eu 172 au Qatar, soit un de plus qu'en 1998 et 2014. Un autre record pour lequel Messi et Mbappé ont joué un rôle crucial.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.