En Chine, fin de l'appli anti-Covid de traçage des déplacements

Un agent de santé prélève un échantillon sur écouvillon d'une femme à tester pour le coronavirus Covid-19 sur un site de collecte d'écouvillons à Pékin le 11 décembre 2022. (AFP)
Un agent de santé prélève un échantillon sur écouvillon d'une femme à tester pour le coronavirus Covid-19 sur un site de collecte d'écouvillons à Pékin le 11 décembre 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

En Chine, fin de l'appli anti-Covid de traçage des déplacements

  • La Chine a annoncé l'arrêt de la principale application anti-Covid de suivi des déplacements, utilisée pour vérifier si les habitants sont passés par une zone touchée
  • Le nombre de cas semble exploser dans le pays, à une échelle encore difficile à évaluer

PEKIN: Nouveau symbole de la sortie du zéro Covid : La Chine a annoncé lundi l'arrêt de la principale application anti-Covid de suivi des déplacements, utilisée pour vérifier si les habitants sont passés par une zone touchée.

Cette annonce intervient alors que le nombre de cas semble exploser dans le pays, à une échelle encore difficile à évaluer car les tests PCR ne sont désormais plus obligatoires et les particuliers n'informent que rarement les autorités de leurs autotests positifs.

Appelée "Carte des déplacements", l'application se basait sur le bornage téléphonique et permettait à ses utilisateurs de montrer à leurs interlocuteurs (hôtel, bâtiment, centre commercial) les villes dans lesquelles ils s'étaient rendus durant les sept derniers jours.

Si aucun de ces lieux n'était classé "à haut risque" (c'est-à-dire avec un grand nombre de cas), l'application affichait une flèche verte, synonyme de passage autorisé.

La "Carte des déplacements", sous la responsabilité du gouvernement central, sera désactivée à partir de mardi matin minuit, après plus de deux ans et demi de service, selon un communiqué officiel.

Cette décision intervient après l'annonce mercredi par la Chine d'un assouplissement soudain et radical des mesures sanitaires - un éloignement très net de sa politique "zéro Covid" destinée à éviter tout décès.

Le gouvernement avait notamment annoncé la fin des confinements à grande échelle et l'arrêt des placements systématiques des personnes testées positives dans des centres de quarantaine - des établissements décriés, au confort très variable.

Le ministère de la Santé a rapporté lundi 8 626 nouveaux cas locaux de personnes testées positives en Chine.

Covid-19: une maladie sans doute jamais éradiquée et d'autres à venir

Il y a trois ans, le Covid-19 bouleversait la planète. La pandémie n'est pas terminée et les chercheurs préviennent qu'il faut s'attendre à d'autres épidémies en tirant les leçons de la crise qu'elle a engendrée pour mieux s'y préparer.

La pandémie de Covid est-elle bientôt terminée ?

"Nous n'en sommes pas encore là", a averti début décembre l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Si au moins 90% de la population mondiale présente une forme d'immunité, "des lacunes dans la surveillance, les tests, le séquençage et la vaccination continuent à créer les conditions idéales pour l'émergence d'un nouveau variant préoccupant qui pourrait causer une mortalité significative", a prévenu son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

C'est l'OMS qui déclare la fin d'une pandémie. "C'est toujours un moment extrêmement important, souvent sujet à des controverses", a relevé Philippe Sansonetti, microbiologiste, lors d'un colloque mercredi à l'Institut Pasteur, jugeant que l'organisation n'était probablement pas disposée à "siffler la fin" de la pandémie.

Ce que les experts anticipent, c'est une transformation progressive de la pandémie en un virus endémique, continuant de circuler et provoquant des résurgences régulières de la maladie. C'est le cas aujourd'hui de la rougeole ou la grippe saisonnière.

Pourra-t-on éradiquer un jour cette maladie ?

C'est très peu probable.

L'épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a éclaté au niveau mondial en 2003 et fait presque 800 morts, a pu être endiguée par des mesures d’isolement et de quarantaine.

Un virus, la variole, a déjà été déclaré "éradiqué" en 1980 grâce à une campagne de vaccination de l'OMS.

Mais ce scénario reste extrêmement rare. "Pour éradiquer un virus, il faut que la maladie soit cliniquement visible, qu'il n'y ait pas de réservoir animal, et disposer d'un vaccin très efficace, qui protège à vie. Le Covid-19 coche toutes les mauvaises cases", a souligné Philippe Sansonetti.

Une part des porteurs du Covid-19 sont en effet asymptomatiques, ce qui nuit aux mesures d'isolement. Et, contrairement à la variole, le virus se transmet aux animaux et pourrait continuer à circuler chez eux et réinfecter l'humain.

Enfin, les vaccins protègent bien contre les formes graves de la maladie mais peu contre les réinfections, et des doses de rappel restent nécessaires.

Quels sont les principaux risques à venir ?

Pour Etienne Simon-Lorière, directeur de l'unité génomique évolutive des virus à ARN à l'Institut Pasteur, "on laisse aujourd'hui beaucoup trop circuler le virus": à chaque fois qu'il infecte une personne, des mutations peuvent apparaître et sont susceptibles de le faire évoluer vers des formes plus ou moins sévères.

"Même si ça nous arrangerait tous de croire cela, on n'a aucune raison de penser qu'il va devenir plus sympathique", a-t-il prévenu.

Par ailleurs, d'autres virus respiratoires pourraient émerger: depuis l'apparition du Sras, du Mers, et du Sars-Cov2, "on a retrouvé une bonne dizaine de coronavirus chez des chauve-souris qui pourraient potentiellement infecter l'homme", a relevé Arnaud Fontanet, spécialiste des maladies émergentes à l'Institut Pasteur.

Environ 60%/70% des maladies émergentes sont d'origine zoonotique, c'est-à-dire qu'elles se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l'homme et vice versa.

En occupant des zones du globe de plus en plus larges, en voyageant, en intensifiant ses interactions avec les animaux, les humains contribuent à perturber l'écosystème et à favoriser la transmission des virus.

Comment s'y préparer ?

Pour Arnaud Fontanet, "beaucoup peut et doit être fait au début d'une épidémie". Ainsi, en 2020, le Danemark a décidé un confinement très tôt, ce qui lui a permis d'en sortir plus vite, a-t-il fait valoir.

Autre impératif: "avoir une capacité de développement de tests très précoce", au début d'une épidémie, de manière à isoler les malades très rapidement. "Malheureusement, aujourd'hui on est encore dans la réaction, pas dans l'anticipation", regrette le chercheur.

Au niveau international, le concept "one health" (une seul santé), apparu au début des années 2000, qui promeut une approche globale des enjeux sanitaires avec des liens étroits entre la santé humaine, celle des animaux et l'environnement, est de nouveau mise en avant.

Un projet d'accord mondial sur la gestion des pandémies était aussi en discussion la semaine dernière à Genève, dans l'espoir d'éviter les erreurs ayant marqué la lutte contre le Covid-19.

«Bon débarras»

Ce chiffre connaît une forte chute ces derniers jours mais ne reflète pas la réalité de la vague épidémique actuelle, qui passe sous les radars statistiques.

L'une des figures les plus respectées en Chine de la lutte anti-Covid, le spécialiste des maladies respiratoires Zhong Nanshan, a ainsi indiqué dimanche que le variant Omicron se "propageait rapidement" dans le pays.

Jusqu'à la semaine dernière, la plupart des Chinois ne connaissaient personne de leur entourage ayant jamais eu le Covid. Mais depuis quelques jours, de manière extrêmement subite, l'inverse se produit, notamment à Pékin, a constaté l'AFP.

La "Carte des déplacements", application nationale souvent utilisée pour les voyages inter-provinces, évoluait en parallèle des applications locales, qui continuent de fonctionner et sont les principales utilisées au quotidien pour entrer dans restaurants, magasins et bâtiments.

"Ciao ciao! Tout ça signale la fin d'une époque", réagissait lundi un utilisateur du réseau social Weibo.

"Bon débarras", déclarait une autre internaute, ravie de la disparition de la "Carte des déplacements".

"Prochaine étape : faire disparaître toutes ces applications locales", soulignait une troisième.

Certains internautes se demandaient toutefois ce qui adviendra de la masse de données collectées par l'application.

"J'espère qu'il y aura des moyens et des mesures pour se déconnecter et supprimer tout ça", soulignait un utilisateur.

Quid des données? 

Lancée début 2020, l'application était alimentée par les données de bornage téléphonique des trois opérateurs mobiles chinois.

Le flou demeure sur la conservation des données et sur la poursuite ou non de leur collecte. Car l'application en elle-même ne collectait rien, elle n'était que l'interface qui permettait d'afficher les résultats de la collecte d'informations.

"L'application peut disparaître, mais les données sont toujours là", souligne ainsi l'analyste Kendra Schaefer, spécialiste du sujet au sein du cabinet pékinois Trivium China.

Le gouvernement "gagne plus qu'il ne perd en se débarrassant" de cette application car "le coût de la maintenance d'un tel système doit être énormissime", ajoute-t-elle sur Twitter.

"Est-ce que ces données vont se transformer en un autre système de suivi ? On pourrait dire que c'est déjà le cas. Car ces mêmes ensembles de données sont déjà utilisés dans des tonnes d'applications (en Chine), dont beaucoup sont bénéfiques à la société, mais certaines sont orientées vers la surveillance de masse".

Malgré la propagation du virus, l'assouplissement des restrictions aux déplacements stimule le secteur aérien en Chine.

Le nombre de vols dans les deux principaux aéroports de Pékin devrait ainsi "dans un avenir proche" atteindre 70% de ce qu'il était en 2019, a indiqué lundi la télévision publique CCTV.

Actuellement le nombre de vols internationaux est équivalent à 6,68% du niveau de 2019, selon le site spécialisé VariFlight.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.