Le fondateur du Socrates Café évoque le pouvoir de la philosophie lors d’une conférence à Riyad

Christopher Phillips avec son livre. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 03 décembre 2022

Le fondateur du Socrates Café évoque le pouvoir de la philosophie lors d’une conférence à Riyad

  • Lors d’une interview accordée à Arab News, M. Phillips évoque le pouvoir de la réflexion philosophique ainsi que l’importance d'écouter les réflexions et les croyances des autres
  • Christopher Phillips: Ici (en Arabie saoudite), il existe un désir, voire une soif de découvrir, de cultiver l’art du questionnement, et d’examiner les arguments favorables et défavorables à une grande variété d’opinions

RIYAD : Jeudi, la Conférence de philosophie de Riyad a été marquée par une puissante discussion sur le pouvoir de la philosophie à transformer l’humanité, animée par Christopher Phillips, fondateur du Socrates Café.

Le Socrates Café est un rassemblement international qui encourage les individus à se réunir et à se pencher sur des questions intemporelles et d’actualité, ainsi qu’à partager leurs points de vue sur différents sujets. Il peut se tenir dans n’importe quel lieu, qu’il s’agisse d’un café, d’une salle de réunion ou de tout autre espace qui invite les penseurs à partager leurs réflexions.

« Ici (en Arabie saoudite), il existe un désir, voire une soif de découvrir, de cultiver l’art du questionnement, et d’examiner les arguments favorables et défavorables à une grande variété d’opinions », a déclaré M. Phillips à Arab News

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« À une époque où tant de pays dans le monde construisent des murs, non seulement des murs au sens propre, des murs physiques, mais des murs entre eux, des murs existentiels, il y a tant de personnes en Arabie saoudite et au Moyen-Orient qui veulent vraiment bâtir des ponts. Ils veulent être moins impatients. Ils comprennent que cette forme de réflexion philosophique est une façon d’écouter l’autre », a-t-il ajouté.

La Commission de la littérature, de l’édition et de la traduction d’Arabie saoudite organise la deuxième édition de cette conférence philosophique de trois jours, du 1er au 3 décembre, à la bibliothèque nationale du roi Fahd.

« Ici, il existe un désir, voire une soif de découvrir, de cultiver l’art du questionnement, et d’examiner les arguments favorables et défavorables à une grande variété d’opinions » 

Christopher Phillips

La deuxième édition de la Conférence de philosophie de Riyad a accueilli une grande variété d’intervenants et d’experts du monde entier pour tenir des conférences, des discussions, des séminaires et des ateliers axés sur la philosophie et sur des questions touchant l’humanité.

Parmi les intervenants figurent des scientifiques, des écrivains, des historiens, des professeurs et des philosophes du monde entier.

M. Phillips était intervenu lors de la première édition de la Conférence et est revenu pour la deuxième édition afin d’organiser un événement Socrates Café en personne. Il s’agit d’un événement qui donne aux gens l’occasion d’interagir et d’explorer des idées ainsi que des perspectives différentes dans un cadre détendu.

Les participants au café philosophique aborderont des questions liées au thème de la conférence, à savoir « Connaissance et exploration : l’espace, le temps et l’humanité ».

« Il célèbre le droit de s’interroger, le droit de formuler ses propres questions, et c’est une tradition de la philosophie », affirme M. Phillips.

« Ce qui est intéressant, c’est que beaucoup de discussions en ce moment semblent avoir un caractère obscur. On se pose par exemple des questions sur le fait de savoir si on naît mauvais, si on le devient ou si c’est inné. D’autre part, on se demande aussi “puis-je être le changement que je veux voir dans le monde ?” ».

Lors d’une interview accordée à Arab News, M. Phillips évoque le pouvoir de la réflexion philosophique ainsi que l’importance d'écouter les réflexions et les croyances des autres.

Le fondateur du Socrates Café mentionne qu’il a constaté une volonté croissante de prosélytisme dans les pays du monde entier. Toutefois, dans le Royaume, M. Phillips décrit la tendance à penser comme « une véritable bouffée d’air frais en ce moment par rapport à tant d’autres parties du monde où cette tradition d’écouter attentivement, de s’interroger ensemble et de formuler des questions réfléchies a disparu. »

« Si vous prenez le temps de comprendre comment une autre personne pense et pourquoi son histoire est différente de la vôtre, c’est le plus souvent quelque chose à célébrer », ajoute-t-il.

Selon M. Phillips, de nombreuses personnes ne célèbrent plus l’idée d’avoir des opinions ou des points de vue différents.

« Si quelqu’un a un point de vue qui diffère du nôtre, il se peut que cette personne nous attaque. Pourquoi ? », poursuit-il. 

M. Phillips estime que plutôt que de pointer du doigt et de nous cloisonner et de cloisonner nos points de vue, «  nous pouvons nous remettre en question et nous demander quel modeste talent nous pourrions apporter pour faire davantage partie de la solution que du problème. »

« Il s’agit de cultiver l’art de l’écoute à une époque où les gens se crient dessus, à une époque où il y a trop d’attitudes moralisatrices pour cultiver les vertus socratiques de l’humilité, le sentiment que “je pourrais avoir tort”. »

M. Phillips n’est pas surpris que les habitants du Royaume soient si disposés à tenir des discussions philosophiques et à écouter activement les opinions qui diffèrent des leurs.

« Je ne suis pas surpris, et je vais vous dire pourquoi, parce que la tradition socratique, la tradition issue de Socrate, se situe à la frontière de l’Orient et de l’Occident, du Moyen-Orient et du monde occidental. Je pense que Socrate lui-même a été influencé par des penseurs du Moyen-Orient. C’est donc quelque chose qui vient naturellement », dit-il.

« Ici, en Arabie saoudite, on retrouve la même réceptivité qu’à l’époque où j’ai lancé le Socrates Café en 1996 aux États-Unis, et ce n’est pas un hasard si les Socrates Cafés se multiplient spontanément et s’il y a tant de types différents de communautés, de villes et de groupes dans toute l’Arabie saoudite », affirme M. Phillips. 

En organisant des discussions philosophiques et en suscitant la curiosité, les gens peuvent non seulement apprendre des expériences et des connaissances des autres, mais aussi découvrir beaucoup de choses sur eux-mêmes.

« Il s’agit d’écouter, de se demander vraiment pourquoi, surtout lorsqu’une personne a un point de vue différent du vôtre, de vouloir connaître son histoire afin de se rapprocher d’elle. Lorsque vous donnez vraiment à quelqu’un le cadeau qu’est l’écoute, vous êtes transformé », souligne M. Phillips.

Le fondateur du Socrates Café note que l’on peut apprendre beaucoup de la façon dont les enfants philosophent. « Je crois qu’il faut décomposer les catégories d’apprentissage et de connaissance. Nous devons penser en couleurs comme le font les enfants. »

M. Phillips a publié une série de dix livres de philosophie pour enfants dont l’un, Worlds of Difference, a été traduit en arabe.

« Ils sont écrits par les enfants. Ces derniers ne sont pas encore cloisonnés ; nous, adultes, ne les avons pas encore tellement souillés avec nos catégories très peu imaginatives. Ils m’aident donc à penser de manière plus complète, plus profonde et plus colorée », indique-t-il. 

« Croyez-le ou non, même s’ils sont agités, ils s’écoutent vraiment les uns les autres jusqu’à ce qu’ils perdent cette habitude à cause des adultes », explique-t-il.

M. Phillips va parcourir le Royaume et organiser des Socrates Cafés tout au long de la semaine. Il a déclaré que dix Socrates Cafés se déroulent actuellement en Arabie saoudite, notamment à Jubail et Dammam. Le 6 décembre, il organisera un Socrates Café à Riyad.

« J’ai l’impression que l’Arabie saoudite est ma deuxième maison, puisque j’y suis retourné trois fois maintenant, non pas en tant que touriste, mais en tant que personne qui a le sentiment que les Saoudiens sont des âmes sœurs qui veulent s’engager dans ce bel événement qu’est le Socrates Café », confie-t-il.

« C’est un grand honneur pour moi de faire partie de ce projet et de savoir qu’il existe encore des endroits sur Terre qui célèbrent l’art et la science de l’écoute attentive, de la réflexion et de la recherche. Nous sommes tous curieux, mais nous avons tendance à nous désintéresser en vieillissant. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Focus Tripoli à l’IMA: mettre en valeur une ville jadis rayonnante

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre. (Photo IMA)
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  • Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence
  • L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban

PARIS: Jadis prospère et rayonnante par sa position géographique et son patrimoine architectural, la ville de Tripoli (nord du Liban) est au centre d’un évènement organisé par l’Institut du monde arabe à Paris « IMA » en coopération avec l’association Patrimoine Tripoli Liban « PTL ».

Intitulé « Focus Tripoli », l’évènement se déroule sur deux jours (23/24 novembre) avec pour objectif de célébrer la nomination de Tripoli comme capitale culturelle arabe en 2024, et de mettre en valeur à travers une programmation exceptionnelle, cette ville phénicienne et ses trésors culturels.

Tripoli, est connue pour ses souks, El Bazerkane et Al-Attarine, Bab el Ramel, et ses vieilles maisons et anciens palais marqués par le temps et des décennies de négligence.

L’association « PTL » dirigée par Joumana Chahal Timéry se consacre à la promotion, à la mise en valeur et à la préservation de Tripoli, capitale septentrionale et deuxième ville du Liban. 

Par le biais d'actions précises, elle s'attache à protéger les sites emblématiques et organise des événements culturels ainsi que des initiatives de conservation afin de célébrer et de diffuser la richesse de ce patrimoine exceptionnel. 

Interrogée par Arab News en français, Timéry affirme que « Focus Tripoli » a un double objectif, faire découvrir la ville et son patrimoine mais aussi profiter de cette tribune « pour parler du Liban, et soutenir nos compatriotes », dans les circonstances tragiques que vit le pays, sujet à un déluge de feu quotidien de la part d’Israël.

Selon elle, les intervenants « vont forcément parler des souffrances de la population, de ce qui se passe, et du danger que cela implique au niveau du patrimoine qui est en train d'être ravagé par la violence » que subit le pays.

« On ne peut plus ne rien faire » affirme Timéry « il faut recourir aux conférences, au cinéma, à tout ce qui peut mettre en valeur les belles choses » pour montrer « qu'on existe, qu’on reste debout, sans se résigner, mais être dans la résilience et dans l'action réelle pour le Liban »

Le fait que Tripoli ait été désignée comme capitale culturelle arabe constitue pour Timéry « une reconnaissance et une sorte de récompense prestigieuse qui la hausse au rang des grandes villes arabes », et que cela veut dire que son patrimoine « nécessite et justifie qu'on s'en occupe, qu'on s'en préoccupe et qu'on le sauvegarde ».

A regret elle concède, que « cette ville est complètement abandonnée, c’est ça, le vrai problème », en plus de l'absence de l’Etat qui « centralise tous les projets à Beyrouth », ce qui fait que depuis 50 ans « Tripoli n'a pas bénéficié d'un seul projet » de réhabilitation à l’exception de la foire internationale », conçue par le célèbre architecte Oscar niemeyer.

Elle espère par conséquent que les tables rondes qui se tiennent à l’IMA en présence d’experts, de gens de la culture et du patrimoine aboutiront « à proposer des solutions, qu'on va certainement soumettre aux autorités libanaises et aux instances locales afin de voir s'ils acceptent de faire quelque chose ».

Le programme de « Focus Tripoli » est excessivement dense et varié, il démarre par un marché solidaire avec la participation d’un nombre d’artisans qui présentent des créations artisanales, dont ils ont un savoir faire millénaire telles que la poterie, la broderie ou le travail du cuivre et du verre.

Le savoir-faire culinaire sera également à l’honneur, dans le cadre d’une rencontre et dégustation de la gastronomie tripolitaine à travers une rencontre avec le chef étoilé Alain Geaam lui-même originaire de Tripoli.

Ensuite place aux tables rondes qui aborderont différents sujets tel que le patrimoine de Tripoli et son histoire, et les défis et perspectives d’une ville multiculturelle, ainsi qu’un intermède photographique portant le titre de Tripoli face à la mer, et la projection du film « Cilama » du cinéaste Hady Zaccak.

L'événement rend aussi hommage à des personnalités du monde de l’écriture et de l’érudition.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com