Chine: heurts entre manifestants et police à Canton

Les gens se rassemblent pour protester contre la poursuite des politiques zéro Covid par les gouvernements chinois sur le campus de l'Université de Californie à Berkeley, en Californie, le 28 novembre 2022. (AFP)
Les gens se rassemblent pour protester contre la poursuite des politiques zéro Covid par les gouvernements chinois sur le campus de l'Université de Californie à Berkeley, en Californie, le 28 novembre 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

Chine: heurts entre manifestants et police à Canton

  • L'important système de sécurité chinois a vite réagi pour mettre fin aux manifestations historiques survenues ce week-end dans plusieurs villes du pays
  • La colère avait éclaté après près de trois ans de restrictions anti-Covid, qui impliquent en Chine des confinements à répétition et des tests PCR quasi-quotidiens de la population

PEKIN: Des heurts ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi entre manifestants et policiers à Canton, dans le sud de la Chine, selon des témoins et des vidéos sur les réseaux sociaux, après plusieurs jours de soulèvements dans le pays contre les restrictions sanitaires.

Les images montrent des policiers vêtus de combinaisons intégrales blanches et équipés de boucliers anti-émeutes transparents, avançant en rangs serrés dans une rue du district de Haizhu, alors que des objets en verre sont projetés tout autour d'eux.

Sur les vidéos, géolocalisées par l'AFP, des cris sont entendus tandis que des barricades oranges et bleues sont renversées par terre.

Des personnes sont aussi aperçues en train de lancer des objets sur la police puis, sur un autre extrait, une douzaine d'individus, les mains liées, semblent être arrêtés par les forces de l'ordre.

Un habitant de Canton, qui a seulement donné son nom de famille - Chen -, a raconté à l'AFP avoir vu une centaine d'agents de police converger vers le village de Houjiao, qui fait partie du district de Haizhu, et arrêter au moins trois hommes mardi soir.

L'important système de sécurité chinois a vite réagi pour mettre fin aux manifestations historiques survenues ce week-end dans plusieurs villes du pays.

La colère avait éclaté après près de trois ans de restrictions anti-Covid, qui impliquent en Chine des confinements à répétition et des tests PCR quasi-quotidiens de la population.

L'élément déclencheur de cette mobilisation, d'une ampleur inédite depuis les manifestations pro-démocratie de 1989, a été l'incendie d'un immeuble d'habitation à Urumqi, capitale de la région du Xinjiang (nord-ouest), qui a fait 10 morts.

Des internautes ont accusé les restrictions sanitaires dans la ville d'avoir empêché l'arrivée rapide des secours, un argument balayé par les autorités.

Le district de Haizhu à Canton, où vivent plus d'1,8 million de personnes, est l'épicentre d'un nouveau foyer de cas de Covid-19 et est en confinement depuis fin octobre.

Plus tôt en novembre, des manifestants dans ce quartier avaient déjà exprimé leur colère, renversant les barrières de confinement et défilant dans les rues.

Les vidéos de cette manifestation, partagées sur les réseaux sociaux le 14 novembre et vérifiées par l'AFP, avaient montré des centaines de personnes dans les rues de Haizhu, certains arrachant les rubans en plastique entourant les logements des personnes placées en quarantaine.

Selon des vidéos publiées mardi soir sur le réseau social Weibo, sorte de Twitter chinois, de longues files de voitures étaient visibles alors que les habitants se pressaient de quitter le district voisin, Tianhe.

Mardi, Zhang Yi, une porte-parole de la Commission de santé de Canton, a déclaré que "l'épidémie dans le district de Tianhe progresse rapidement et le risque de transmission dans la population continue d'augmenter".

Un étudiant ayant reçu l'ordre de partir de son dortoir universitaire a livré son témoignage sur Weibo: "Je pensais que ce serait le meilleur moment de ma vie... Mais maintenant je reçois un avis urgent à 01H00 du matin, je tremble et je pleure dans le couloir à 02H00, je vois mes camarades s'enfuir avec leurs valises à 03H00. A 04H00, je m'asseois tout seul sur ma valise, en larmes, en attendant que mes parents viennent".

"A 05H00, j'entre finalement dans la voiture et j'échappe à cet endroit qui dévore les hommes. J'avais l'habitude de dire que cette terre est accueillante, maintenant c'est comme l'enfer", a-t-il ajouté s'exprimant sous le pseudonyme Ludao Lizi.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.