PARIS: La France et le Royaume-Uni ont annoncé vendredi dans un communiqué commun "des progrès" pour trouver un nouvel accord concernant les migrations clandestines.
Les ministres des Affaires étrangères, Catherine Colonna et James Cleverly, qui se sont entretenus à Paris à l'occasion des commémorations de l'Armistice, ont indiqué qu'il était "urgent de s'attaquer à toutes les formes d'immigration clandestine y compris les traversées d'embarcations de fortune et de s'attaquer à leurs causes profondes".
"Ils se sont félicités des progrès accomplis sur la voie d'un nouvel accord important entre la France et le Royaume-Uni et, dans ce contexte, de la conclusion d'une série de mesures ambitieuses dès que possible", poursuit ce texte.
Après des années de querelles, surtout alors que Boris Johnson, puis Liz Truss, plus brièvement, étaient Premiers ministres, le Royaume-Uni et la France espèrent rétablir leurs relations sous l'égide de Rishi Sunak, le nouveau chef du gouvernement britannique, qui a remplacé Mme Truss.
"L'accord important" mentionné dans le communiqué commun est un révélateur de cette meilleure relation franco-britannique.
Le Royaume-Uni serait prêt à verser 80 millions de livres (91 millions d'euros) supplémentaires à la France pour un renforcement policier sur les plages françaises, tandis que des agents britanniques auraient accès aux centres de contrôle français.
"Nous voulons tous que la situation se résolve le plus vite possible", a affirmé lundi M. Sunak depuis Charm el-Cheikh, où après une rencontre avec le président français Emmanuel Macron en marge de la COP27, il avait dit vouloir "coopérer étroitement" avec la France sur l'immigration.
Près de 40 000 personnes ont déjà risqué leur vie en traversant illégalement la Manche sur de petites embarcations depuis le début de l'année, un record.
Le gouvernement britannique est mis sous pression pour sa gestion de l'afflux de migrants, avec des récentes révélations concernant un centre d'accueil surpeuplé et le jet d'engins incendiaires sur un autre centre près de Douvres.
La ministre de l'Intérieur Suella Braverman a par ailleurs suscité la polémique en qualifiant récemment au Parlement d'"invasion" l'afflux de migrants arrivant au Royaume-Uni.