Elections de mi-mandat: Joe Biden, combatif, salue un «bon jour pour la démocratie»

«Nous avons eu une élection hier. Et ce fut un bon jour, je pense, pour la démocratie. Et je pense que ce fut un bon jour pour l'Amérique», a affirmé le président lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche (Photo, AP).
«Nous avons eu une élection hier. Et ce fut un bon jour, je pense, pour la démocratie. Et je pense que ce fut un bon jour pour l'Amérique», a affirmé le président lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Elections de mi-mandat: Joe Biden, combatif, salue un «bon jour pour la démocratie»

  • La «vague rouge» escomptée par les républicains n'a donc pas eu lieu, privant sans doute Donald Trump d'un tremplin vers la Maison Blanche
  • Au Sénat, il faudra sûrement plusieurs jours, voire des semaines, avant qu'une majorité ne se dégage

WASHINGTON: Le président Joe Biden a salué mercredi un "bon jour pour la démocratie" au lendemain des élections de mi-mandat, où son parti démocrate a résisté à la "vague" républicaine annoncée, même s'il devra probablement affronter une Chambre des représentants à majorité conservatrice.

"Nous avons eu une élection hier. Et ce fut un bon jour, je pense, pour la démocratie. Et je pense que ce fut un bon jour pour l'Amérique", a affirmé le président lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, se félicitant que le scrutin se soit déroulé "apparemment sans interférences".

Il a aussi redit "avoir l'intention" de briguer un second mandat en 2024, précisant qu'il le confirmerait "en début d'année prochaine".

Alors que les résultats définitifs des élections ne sont pas encore connus, Joe Biden savourait visiblement la bonne performance des démocrates et envoyait un message de fermeté aux républicains.

"Alors que la presse et les experts prédisaient une vague rouge géante, cela ne s'est pas produit", a-t-il souligné, en allusion à la couleur du parti républicain, tout en reconnaissant "la frustration" de nombreux électeurs, face à l'inflation notamment.

Joe Biden s'exprimait au lendemain d'élections de mi-mandat au cours desquelles son parti a limité la casse dans un scrutin traditionnellement difficile pour le parti au pouvoir, qui étaient vues comme un test pour son avenir politique.

Le dirigeant démocrate s'est dit "prêt à travailler avec l'opposition républicaine", affirmant être ouvert à toutes les "bonnes idées" mais il a fixé plusieurs lignes rouges sur la sécurité sociale, l'avortement ou encore le changement climatique.

Près de 24 heures après la fermeture des premiers bureaux de vote, l'Amérique attendait encore de connaître le sort de plusieurs scrutins décisifs et très disputés, comme en Arizona ou dans le Nevada.

Mais les républicains étaient bien placés pour prendre, certes de justesse, le contrôle de la Chambre des représentants, tandis que le sort du Sénat restait en suspens.

Prudents, les grands médias américains se gardaient d'annoncer leurs projections pour le contrôle des 435 sièges à la Chambre des représentants, la majorité se situant à 218.

«Décevants» affirme Trump

La "vague rouge" escomptée par les républicains n'a donc pas eu lieu, privant sans doute Donald Trump d'un tremplin dans sa volonté de reconquête de la Maison Blanche.

Silencieux toute la matinée, l'ancien président s'est fendu d'un rare aveu, reconnaissant sur son réseau social Truth Social des résultats "quelque peu décevants".

Nombre de ses lieutenants ont été battus. Et l'un de ses potentiels rivaux à l'investiture républicaine, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, 44 ans, lui a volé la vedette en étant réélu de manière triomphale.

Le ténor républicain Kevin McCarthy, qui devrait en cas de victoire devenir le prochain président de la chambre basse, succédant à Nancy Pelosi, a lui assuré que son parti allait "reprendre la Chambre des représentants", dans la nuit de mardi à mercredi.

Si la victoire est confirmée, les républicains ont déjà annoncé la couleur: ils tenteront de mettre en pièces le programme de Joe Biden et ont promis d'ouvrir des enquêtes sur sa gestion du pouvoir.

L'OSCE déplore la «désinformation généralisée» dans les élections américaines

Les observateurs de l'OSCE ont, dans un communiqué, déploré "des menaces contre les agents électoraux et des actions visant à saper la confiance des électeurs dans le processus électoral en remettant en cause sans fondement son intégrité".

"Le refus virulent de certains d'accepter la légitimité du résultat de (l'élection présidentielle de) 2020 a eu un effet néfaste sur le discours public et a diminué la confiance dans le système",  a souligné, lors d'une conférence de presse à Washington, Margareta Cederfelt, l'une des responsables des observateurs de l'OSCE.

Et ces "allégations de fraude sans fondement continuent d'avoir des conséquences graves, avec du harcèlement et des menaces à l'encontre des responsables électoraux", a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, plusieurs candidats républicains contestent la légitimité des résultats de l'élection présidentielle de 2020, et refusent de reconnaître la victoire du démocrate Joe Biden face à Donald Trump. Or, ceux qui ont été et seront élus "auront la responsabilité directe de superviser les futures élections dans leurs États", ont alerté les observateurs.

Dans 15 des 50 Etats du pays, les observateurs de l'OSCE n'ont pas pu entrer dans les bureaux de vote, a par ailleurs précisé, lors de cette même conférence de presse, Tana de Zulueta, une autre responsable de cette mission.

"En tant que démocratie solide et bien établie, il est crucial que les États-Unis continuent de démontrer leur engagement à améliorer leur système électoral", notamment "en luttant contre la désinformation", a déclaré Pere Joan Pons, chef de la délégation de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, cité dans le communiqué.

Ces difficultés, cependant, "sont communes à de nombreux pays de l'OSCE", a-t-il précisé lors de la conférence de presse.

Le Sénat joue les prolongations

Au Sénat, où les démocrates détenaient une très mince majorité avant l'élection, il faudra sûrement plusieurs jours, voire des semaines, avant qu'une majorité ne se dégage.

L'Arizona et le Nevada n'étaient pas encore décidés à 22H00 GMT.

Et en Géorgie, comme en 2020, les électeurs joueront les prolongations aucun des candidats, le pasteur Raphael Warnock, sénateur sortant, et l'ancienne star du football américain Herschel Walker, n'ayant franchi la barre des 50% des voix.

Un nouveau scrutin est d'ores et déjà prévu le 6 décembre.

Les démocrates ont arraché aux républicains l'un des sièges les plus disputés de ce scrutin, en Pennsylvanie, remporté par John Fetterman.

Pas truquées

Du côté des gouverneurs, après avoir pris deux postes aux républicains (dans le Maryland et le Massachusetts), le camp démocrate n'avait pas non plus dit son dernier mot dans l'Arizona, où le dénouement de la course entre la trumpiste Kari Lake, donnée favorite, et la démocrate Katie Hobbs, restait inconnu.

Dans cet Etat, des problèmes techniques ont été rencontrés mais les élections n'ont pas été truquées, ont insisté mercredi les autorités locales.

Par ailleurs, les défenseurs du droit à l'avortement se réjouissaient d'avoir enregistré des victoires "historiques", y compris dans le très conservateur Kentucky, lors de référendums organisés dans le sillage de l'arrêt de la Cour suprême en juin.

Les Américains ont "envoyé un message clair et sans ambiguïté sur le fait qu'ils veulent préserver notre démocratie et protéger le droit de choisir dans ce pays", a souligné le président Biden.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.