Les démocrates arrachent un siège de sénateur déterminant en Pennsylvanie

Colosse chauve fragilisé par un AVC subi en mai, John Fetterman affrontait le chirurgien superstar Mehmet Oz dans l'un des duels les plus scrutés des élections de mi-mandat. (AFP)
Colosse chauve fragilisé par un AVC subi en mai, John Fetterman affrontait le chirurgien superstar Mehmet Oz dans l'un des duels les plus scrutés des élections de mi-mandat. (AFP)
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Publié le Mercredi 09 novembre 2022

Les démocrates arrachent un siège de sénateur déterminant en Pennsylvanie

  • Le siège, jusque-là occupé par un républicain, était décisif pour le contrôle de la chambre haute et donc pour le reste du mandat de Joe Biden
  • Fetterman, qui fut qualifié de maire «le plus cool» du pays, a tenté de faire revivre la localité avec des programmes d'aide pour les jeunes et des espaces verts

PITTSBURGH: Les démocrates ont remporté mercredi matin un siège potentiellement déterminant pour le contrôle du Sénat, avec la victoire de John Fetterman en Pennsylvanie face à un candidat trumpiste, selon les télévisions américaines Fox News et NBC.

Colosse chauve fragilisé par un AVC subi en mai, John Fetterman affrontait le chirurgien superstar Mehmet Oz dans l'un des duels les plus scrutés des élections de mi-mandat.

"Nous avons parié sur les habitants de Pennsylvanie - et vous ne nous avez pas laissé tomber. Et je ne vous laisserai pas tomber", a immédiatement réagi le démocrate depuis Pittsburgh, remerciant les électeurs.

"Le président (Joe Biden) a envoyé un texto de félicitation" à M. Fetterman, a fait savoir la Maison Blanche.

Vêtu de son inséparable sweat-shirt à capuche, entouré de sa famille sur l'estrade d'une salle de Pittsburgh, John Fetterman s'est réjoui de sa victoire au terme d'une "course pour l'avenir de toutes les populations à travers la Pennsylvanie, pour chaque petite ville, chaque personne qui s'est sentie laissée pour compte, pour chaque emploi perdu".

"Je suis fier que nous ayons concouru à la protection du droit des femmes à choisir", en allusion au droit à l'avortement qui a été au centre de la campagne de cet Etat pivot de l'est des Etats-Unis.

Longtemps en tête dans les sondages, John Fetterman avait vu son avance fondre ces dernières semaines, jusqu'à ce que la course devienne trop serrée pour désigner un favori.

Sa campagne a été freinée par son AVC et par les interrogations sur ses capacités, surtout après une interview télévisée au cours de laquelle il a eu recours à un téléprompteur pour lire les questions qu'on lui posait en raison de problèmes auditifs.

John Fetterman était face à Mehmet Oz, longtemps à la tête d'une émission médicale très populaire. Les deux hommes se sont beaucoup affrontés au fil des mois à coups de petites phrases assassines et de "mèmes", ces images détournées qui font les délices des réseaux sociaux.

Le siège, jusque-là occupé par un républicain, était décisif pour le contrôle de la chambre haute et donc pour le reste du mandat de Joe Biden.

Natif de Pennsylvanie, John Fetterman a été maire de 2006 à 2019 de Braddock, ancienne ville industrielle tombée dans la décrépitude avec le déclin de la production d'acier, dont il a le code postal tatoué sur le bras.

Ce progressiste au crâne rasé, qui fut qualifié de maire "le plus cool" du pays, a tenté de faire revivre la localité avec des programmes d'aide pour les jeunes et des espaces verts.

Ses opposants l'accusent de se donner des airs d'homme du peuple, lui qui reconnaît avoir grandi dans une famille plutôt aisée et qui a un diplôme de la prestigieuse université Harvard.

Il affirme s'être attaqué à la criminalité pendant ses mandats à Braddock, se flattant que sur une période de cinq ans et demi, pas un décès par balle n'y ait été enregistré.

John Fetterman dit vouloir s'attaquer à l'"avidité" des grandes entreprises et leur faire payer leur "juste part", soutient une couverture santé universelle et la légalisation du cannabis et défend le droit "non négociable" à l'avortement.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.