Alstom joue la carte de la durabilité des transports en Arabie saoudite

Lors de la 6e édition du FII, le fournisseur français de technologies de transport Alstom a annoncé l'ouverture de son nouveau bureau régional en lançant à Riyad le centre numérique HealthHub. (Photo fournie)
Lors de la 6e édition du FII, le fournisseur français de technologies de transport Alstom a annoncé l'ouverture de son nouveau bureau régional en lançant à Riyad le centre numérique HealthHub. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 04 novembre 2022

Alstom joue la carte de la durabilité des transports en Arabie saoudite

  • L'Arabie saoudite a fait décoller la transition vers les énergies renouvelables à un rythme effréné. Alstom joue un rôle important dans cette transition
  • Alstom a signé un protocole d'accord avec la Saudi Railway Company au mois de septembre pour développer des solutions de train à hydrogène adaptées au Royaume

RIYAD: Alstom, le géant français du ferroviaire, a accru sa présence en Arabie saoudite ces dernières années, conformément à la volonté de diversification de la Vision 2030 sur les plans économique, énergétique et du développement durable. 

Alstom a récemment participé à la 6e édition du forum Future Investment Initiative (FII), qui s'est tenu à Riyad lors de la dernière semaine d'octobre et qui avait pour thème «Investir dans l’humanité: permettre un nouvel ordre mondial». Le groupe prendra part à la COP27 en Égypte la semaine prochaine.

La FII est un forum mondial impressionnant pour le leadership de la réflexion, mais aussi une occasion de mobiliser les chefs d'entreprise, les décideurs politiques, les investisseurs et les entrepreneurs du monde entier afin qu’ils agissent face aux grands défis mondiaux. C'était une occasion fantastique de rencontrer nos plus importantes parties prenantes, du Royaume et d'ailleurs», a déclaré à Arab News Andrew DeLeone, président d'Alstom Afrique, Moyen-Orient et Asie centrale.

FII
Le thème du forum de cette année, «Investir dans l'humanité: Instaurer un nouvel ordre mondial» (Photo fournie).

Lors de la 6e édition du FII, le fournisseur français de technologies de transport Alstom a annoncé l'ouverture de son nouveau bureau régional en lançant à Riyad le centre numérique HealthHub. «HealthHub est notre solution de maintenance préventive qui sera utilisée pour surveiller en temps réel un parc de sept cent quarante-huit voitures pour le métro de Riyad, le People Mover de l'aéroport de Djeddah et le train à grande vitesse Haramain.»

«Nous embaucherons des ingénieurs spécialisés dans la mobilité des trains et des scientifiques pour soutenir le matériel roulant, l'infrastructure et la signalisation d'Alstom et d'autres entreprises, à l'intérieur comme à l'extérieur du Royaume», a ajouté DeLeone.

L'Arabie saoudite a fait décoller la transition vers les énergies renouvelables à un rythme effréné. Alstom joue un rôle important dans cette transition et a signé différents protocoles d'accord et divers projets de transport durable, gérant l'infrastructure ferroviaire, les technologies de transport durable et les plans de réduction des émissions de carbone. Il aide le Royaume à réaliser la Vision 2030, qui vise à réduire la dépendance du pays au pétrole et à optimiser d'autres industries à forte croissance. Le but est de dynamiser son économie, de créer davantage d'emplois et d'attirer les investissements privés pour stimuler le développement économique.

FII
Environ 6 000 chefs d'entreprise, décideurs, investisseurs, entrepreneurs et experts en technologie du monde entier se sont réunis dans la capitale saoudienne (Photo fournie).

DeLeone a souligné que son groupe s'engage à soutenir la Vision 2030 et que la mobilité sera un facteur essentiel de la croissance économique et de l'avenir durable du Royaume. «Avec le ministère de l'Investissement de l'Arabie saoudite, la compagnie des chemins de fer saoudiens et d'autres parties prenantes, nous identifions les possibilités pour soutenir le secteur ferroviaire en pleine croissance du Royaume. En particulier, nous proposons des solutions de mobilité verte sur mesure en développant les capacités locales et en veillant à ce qu'un solide écosystème ferroviaire soit instauré afin de soutenir la croissance du pays.»

Alstom a signé un protocole d'accord avec la Saudi Railway Company au mois de septembre pour développer des solutions de train à hydrogène adaptées au Royaume. Selon DeLeone, son groupe est aujourd'hui le seul acteur du secteur ferroviaire à proposer l'ensemble des technologies ferroviaires à faibles émissions, notamment les trains à hydrogène, les trains à batterie et l'électrification, ce qui fait de lui un leader mondial de la mobilité verte.

«Il est clair pour nous que cette région sera le moteur de l'action climatique. Les objectifs “net zéro” [de neutralité carbone, NDLR], les investissements majeurs dans les énergies renouvelables et la tenue des deux prochaines COP en Égypte et aux Émirats arabes unis sont autant de preuves de l'importance accordée à la lutte contre le changement climatique», a-t-il souligné. Il a par ailleurs précisé que son groupe souhaitait apporter son concours pour atteindre la neutralité carbone dans les transports et générer davantage d'équité et d'inclusion sociales en augmentant la disponibilité et l'efficacité des transports publics.

Alstom proposera aux passagers des modes de transport plus écologiques, comme le train, qui nécessite généralement douze fois moins d'énergie et émet cinq à dix fois moins de gaz à effet de serre que les véhicules privés et les avions (par passager et par kilomètre). «Les émissions peuvent être encore réduites en remplaçant les trains diesel par du matériel roulant sans émissions, et ces solutions sont disponibles dès maintenant. Nous offrons la plus large gamme de solutions et nous sommes la première et la seule entreprise à avoir des trains à hydrogène en service commercial. Nous continuons à rendre notre éventail de trains électriques plus intelligent et plus écologique», a-t-il indiqué.

Toutefois, il est important de souligner tous les défis auxquels le secteur de la mobilité se trouve confronté aujourd'hui. DeLeone a expliqué que le Moyen-Orient et l'Afrique avaient les taux d'urbanisation les plus élevés au monde, avec une population jeune. Le principal objectif sera donc de veiller à ce que la croissance de ces centres urbains réponde au 11e objectif de développement durable des Nations unies, intitulé «Villes et communautés durables», qui vise à rendre les villes inclusives, sûres, résilientes et durables. 

«Pour cela, les villes de la région doivent développer des systèmes de transport plus durables – à la fois pour réduire les émissions de carbone et pour favoriser une croissance socio-économique inclusive; elles doivent s’y mettre maintenant», a-t-il affirmé.

Alstom estime que toute augmentation de la part du marché du transport ferroviaire permettra un meilleur accès à davantage d'opportunités, une réduction de la congestion, une sécurité plus importante et une meilleure qualité de l'air. Cependant, il faudra des investissements substantiels des secteurs public et privé pour créer des transports publics suffisants et pratiques pour les résidents, parallèlement à la mise en œuvre des politiques qui incitent à cette transition.

Selon le scénario de l'Agence internationale de l’énergie (AIE), le transfert vers le ferroviaire doit augmenter de 50% d'ici à 2030 pour atteindre l'objectif «net zéro» dans le secteur des transports en 2050. Cela signifie que nous avons besoin de davantage de trains, et tout de suite, a insisté DeLeone. Ce dernier a conclu en précisant qu'Alstom participerait à la COP27 en Égypte la semaine prochaine afin de souligner l'importance du rail pour l'avenir durable de la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.