Chine: Un troisième sacre historique pour Xi Jinping

Le président chinois Xi Jinping s'exprime lors de la présentation du nouveau Comité permanent du Politburo du Parti communiste chinois (Photo, AFP).
Le président chinois Xi Jinping s'exprime lors de la présentation du nouveau Comité permanent du Politburo du Parti communiste chinois (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 24 octobre 2022

Chine: Un troisième sacre historique pour Xi Jinping

  • L'homme fort de Pékin a été désigné pour un troisième mandat de cinq ans par un Comité central largement remanié du Parti communiste chinois
  • En une décennie à la tête du pays, Xi Jinping a réussi le pari de faire de la Chine la deuxième économie mondiale

PEKIN:Le président chinois Xi Jinping a été reconduit dimanche à la tête du Parti communiste, s'entourant de fidèles alliés pour devenir le dirigeant le plus puissant de la Chine moderne.

"La Chine ne peut pas se développer sans le monde et le monde a aussi besoin de la Chine", a clamé devant la presse le dirigeant, également reconduit aux commandes de l'armée chinoise.

En une décennie à la tête du pays, Xi Jinping a renforcé la stature de la deuxième économie mondiale et modernisé considérablement l'armée pour rivaliser avec les Etats-Unis.

"Nous avons créé deux miracles: un développement économique rapide et une stabilité sociale à long terme", s'est-il félicité, après avoir obtenu un troisième mandat de cinq ans, par un Comité central largement remanié du Parti communiste chinois (PCC).

Les dirigeants russe et nord-coréen, Vladimir Poutine et Kim Jong Un, lui ont envoyé leurs "chaleureuses félicitations". Le premier s'est dit "ravi" de poursuivre un "dialogue constructif et travail commun étroit", le second souhaitant "un plus bel avenir" aux relations bilatérales entre Pékin et Pyongyang.

Le président cubain Miguel Díaz-Canel a lui exprimé son intention de renforcer les liens d'amitié avec la Chine "afin de contribuer (...) à l'irréversibilité et la vitalité du socialisme au niveau mondial".

Au Palais du peuple à Pékin, le dirigeant de 69 ans au sourire impassible est arrivé à la tribune surmontée de la faucille et du marteau, suivi de six autres hommes nommés au sommet du pouvoir chinois, tous des proches et alliés.

Plusieurs médias étrangers, comme le Wall Street Journal ou la BBC, n'ont pas été conviés à cette présentation à la presse.

Remerciant "l'ensemble du Parti pour (sa) confiance", Xi Jinping a promis de "travailler dur dans l'accomplissement" de ses "tâches".

Malgré une concentration presque totale des pouvoirs, le dirigeant fait face à des vents adverses: une économie en fort ralentissement en raison de sa politique "zéro Covid", une rivalité exacerbée avec les Etats-Unis et des critiques internationales sur les droits humains.

Encore moins de femmes

Le 20e congrès du PCC s'est refermé samedi après une semaine de délibérations à huis clos, avec le renouvellement de 65% des membres du Comité central, sorte de parlement interne au parti.

Au cours de leur première réunion dimanche matin, les 205 membres de ce parlement - dont 11 femmes seulement - ont désigné les 24 représentants du Bureau politique, l'instance de décision du PCC.

Celui-ci, pour la première fois en 25 ans, ne compte aucune femme.

"Les femmes continuent d'être fortement sous-représentées au sommet de la politique chinoise", note la lettre d'information spécialisée Neican China. Leur proportion a même reculé de 5,4 à 4,9% au sein du Comité central.

Ce dernier a aussi désigné dimanche le nouveau Comité permanent du parti, organe qui détient la réalité du pouvoir en Chine.

Dirigé par son secrétaire général, Xi Jinping, le Comité est désormais exclusivement composé de ses proches alliés.

A priori, Li Qiang, chef du parti à Shanghai, devrait être le prochain Premier ministre, en dépit d'une gestion chaotique du confinement au printemps. Il succèderait alors à Li Keqiang qui prendra sa retraite.

Les nouveaux membres du Comité permanent "sont tous des hommes de Xi, cela montre qu'il veut gouverner au-delà d'un troisième mandat", donc après 2027, souligne Alfred Wu Muluan, expert en politique chinoise à l'Université nationale de Singapour.

«Catastrophique»

Une rupture par rapport au passé, quand les factions du PCC nouaient des compromis pour répartir les postes, ce dont Xi Jinping est un illustre exemple: il est arrivé comme candidat de consensus en 2012.

Mais M. Xi avait ensuite surpris tout le monde en éliminant ses rivaux pour concentrer peu à peu tous les pouvoirs à la tête du parti et de la Chine, tout en menant une répression sévère contre toute dissidence.

En décrochant à nouveau le poste de secrétaire général du parti, Xi Jinping s'assure un troisième mandat présidentiel en mars prochain.

Pour se maintenir au pouvoir, il a fait amender en 2018 la Constitution qui limitait ce poste à deux mandats et à une durée totale de 10 ans.

"La reconduction de Xi Jinping est le fruit d'une extrême concentration de son pouvoir personnel", souligne à l'AFP un politologue chinois, sous couvert d'anonymat compte tenu de la sensibilité du sujet.

Et il ne fait "aucun doute" que M. Xi cherche désormais à se maintenir au pouvoir à vie.

Cette décision est "catastrophique pour la Chine" et nuit au Parti communiste, estime cet intellectuel, car elle annonce selon lui "le déclin et la stagnation" de la deuxième économie mondiale.

Henry Gao, professeur de droit à l'université de gestion de Singapour, prédit quant à lui que Xi sera "plus conservateur" en politique intérieure mais "plus radical" à l'international lors de son prochain mandat: il "tentera de se confronter à l'Occident".

L'incident Hu Jintao

En clôture de son congrès, le PCC a réaffirmé samedi le "rôle central" de Xi Jinping.

Seul incident marquant durant une cérémonie très chorégraphiée, l'ancien président Hu Jintao a été escorté vers la sortie, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Visiblement contre son gré, l'homme de 79 ans, qui a présidé la Chine de 2003 à 2013, a été incité par des employés à se lever de son siège, situé à côté de Xi Jinping.

Cette scène très inhabituelle n'a pas été expliquée par les autorités, qui n'ont donné aucune suite aux sollicitations de l'AFP.

L'agence Chine nouvelle a affirmé en anglais que Hu Jintao "ne se sentait pas bien". Il va "beaucoup mieux" désormais, a-t-elle écrit sur Twitter, bloqué en Chine. Aucun média dans le pays n'a cependant repris cette information.


Droits de douane: des démocrates soupçonnent Trump de possible délit d'initié

Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%. (AFP)
Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%. (AFP)
Short Url
  • Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a écrit mercredi sur TruthSocial, quelques minutes après l'ouverture de Wall Street, "C'EST LE MOMENT D'ACHETER"
  • Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension pour 90 jours des droits de douane supplémentaires à l'encontre de dizaines de pays, à l'exception de la Chine, provoquant un rebond boursier historique

WASHINGTON: Donald Trump a-t-il commis un délit d'initié ? Plusieurs élus démocrates ont émis des soupçons, estimant que le président américain avait peut-être, en encourageant à acheter des actions juste avant son revirement spectaculaire sur les droits de douane, illégalement manipulé les marchés.

"Les proches de Donald Trump profitent-ils illégalement de ces énormes fluctuations du marché boursier par le biais de délits d'initiés ?", a interrogé le sénateur démocrate de Californie Adam Schiff sur son compte X mercredi.  "Le Congrès doit savoir", a-t-il ajouté, appelant à une enquête parlementaire.

"Le président des États-Unis participe littéralement à la plus grande manipulation de marché au monde", ont affirmé de leur côté les élus démocrates de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, également sur X.

Après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et ébranlé les marchés, le président américain a écrit mercredi sur TruthSocial, quelques minutes après l'ouverture de Wall Street, "C'EST LE MOMENT D'ACHETER".

Quelques heures plus tard, il annonçait une suspension pour 90 jours des droits de douane supplémentaires à l'encontre de dizaines de pays, à l'exception de la Chine, provoquant un rebond boursier historique.

Après plusieurs jours d'effondrement, l'indice Dow Jones a fini mercredi en hausse de 7,87%, sa plus forte progression depuis 2008, et l'indice Nasdaq de 12,16%, du jamais-vu depuis 2001.

Un spécialiste en éthique a lui aussi estimé qu'il y avait matière à enquête.

"Les présidents ne sont pas des conseillers en investissement", a écrit sur X Richard Painter, professeur en droit et ancien avocat chargé de l'éthique à la Maison Blanche sous George W. Bush. "Ce scénario pourrait exposer le président à des accusations de manipulation du marché", a-t-il déclaré sur la chaîne NBC.

La Maison Blanche a assuré que Donald Trump ne voulait que "rassurer".

"Il est de la responsabilité du président des États-Unis de rassurer les marchés et les Américains sur leur sécurité économique face à l'alarmisme permanent des médias", a déclaré au Washington Post Kush Desai, porte-parole de la Maison Blanche.

Donald Trump a signé son post sur Truth des lettres "DJT", qui représentent à la fois ses initiales et l’abréviation en bourse de son entreprise de médias, Trump Media & Technology Group. L'action de la société a clôturé la journée avec une hausse de 21,67%.

 


Trump annonce des discussions «directes» avec l'Iran sur le nucléaire

Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir. (AFP)
Short Url
  • "Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain
  • Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau"

WASHINGTON: Donald Trump a créé la surprise en annonçant que Washington menait des discussions "directes" avec l'Iran sur son programme nucléaire, en recevant lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, reparti sans les concessions commerciales qu'il espérait obtenir.

"Nous avons des discussions directes avec l'Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion", a déclaré à la presse le président américain.

Il a ensuite assuré que cette rencontre se tiendrait samedi "à très haut niveau" et même "quasiment au plus haut niveau".

Il s'agit d'une annonce spectaculaire de la part du président américain, notoirement peu friand de tractations diplomatiques complexes impliquant plus de deux parties, alors que l'Iran avait rejeté dimanche tout dialogue direct avec Washington.

Téhéran a confirmé sa position après cette annonce.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit avoir samedi à Oman des "entretiens indirects" avec l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé mardi l'agence iranienne Tasnim.

"Il s'agit autant d'une opportunité que d'un test. La balle est dans le camp de l'Amérique", avait écrit plus tôt M. Araghchi sur le résau social X, en annonçant la tenue de discussions "de haut niveau indirectes".

Proches alliés durant la monarchie Pahlavi, les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980 et la prise d'otages de diplomates américains dans leur ambassade à Téhéran, dans la foulée de la Révolution islamique.

Mais ils échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d'Oman a plusieurs fois joué un rôle de médiateur, et le Qatar dans une moindre mesure.

"Grand danger" 

"Nous traitons directement avec eux. Et peut-être que nous aurons un accord", a dit lundi le président américain, qui avait retiré avec fracas les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, en 2018.

Cet accord, conclu en 2015, prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d'un encadrement des activités nucléaires iraniennes.

Donald Trump a dit lundi que si un nouvel accord était trouvé, il serait "différent et peut-être beaucoup plus robuste". Mais il a ajouté que l'Iran serait "en grand danger" si les discussions n'aboutissaient pas.

En attendant, l'Iran doit mener mardi à Moscou des consultations sur ce même dossier avec ses proches partenaires, la Russie et la Chine.

Benjamin Netanyahu, tenant d'une ligne dure face à Téhéran, a appelé à ce que l'Iran ne produise "jamais" d'arme nucléaire. Il a plaidé pour que les tractations diplomatiques débouchent sur un démantèlement "complet", évoquant l'exemple de la Libye.

Concernant les droits de douane, autre enjeu de sa visite, le Premier ministre israélien a promis d'"éliminer le déficit commercial des Etats-Unis" vis-à-vis d'Israël.

Il est le premier dirigeant étranger reçu par le président américain depuis l'annonce la semaine dernière des nouveaux droits de douane, qui ont provoqué un coup de tabac sur les places financières mondiales.

"Un autre cessez-le-feu" 

Le dirigeant israélien est reparti sans promesse d'exemption ou de réduction des droits de douane de 17%, qui seront imposés sur les importations en provenance de son pays à compter de mercredi.

Un journaliste a demandé à Donald Trump s'il comptait revenir sur cette taxe, et il a répondu: "Peut-être pas. N'oubliez pas que nous aidons beaucoup Israël".

Israël avait tenté en vain d'échapper aux nouvelles taxes en levant mardi la totalité des droits de douane restants sur les 1% de marchandises américaines encore concernées.

Benjamin Netanyahu a par ailleurs déclaré que Israël oeuvrait à un nouvel "accord" sur la libération des otages retenus par le Hamas à Gaza.

"Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera", a renchéri Donald Trump.

Après deux mois d'une trêve fragile, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza, d'où le mouvement palestinien avait lancé une attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël.

La récente trêve a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit sont décédés, en échange de la libération de quelque 1.800 Palestiniens détenus par Israël.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque du Hamas, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Short Url
  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.