Lola: rassemblement autour de Zemmour et minute de silence du RN

La dirigeante et députée du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, le député du RN Jordan Bardella et les députés du RN observent une minute de silence pour une écolière de 12 ans, nommée Lola, dont le corps a été découvert dans un coffre dans le 19e arrondissement, à Paris, le 20 octobre 2022. (AFP).
La dirigeante et députée du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, le député du RN Jordan Bardella et les députés du RN observent une minute de silence pour une écolière de 12 ans, nommée Lola, dont le corps a été découvert dans un coffre dans le 19e arrondissement, à Paris, le 20 octobre 2022. (AFP).
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Publié le Jeudi 20 octobre 2022

Lola: rassemblement autour de Zemmour et minute de silence du RN

  • Outre Eric Zemmour, Nicolas Bay, Guillaume Peltier et Marion Maréchal étaient présents sous la pluie au rassemblement place Denfert-Rochereau, organisé à l'appel de l'«Institut pour la justice», une association réputée proche du président de Reconquête!
  • Le RN, qui devait dans un premier temps participer au rassemblement, a finalement organisé une minute de silence au même moment devant l'Assemblée nationale «en hommage à Lola et en soutien à sa famille et ses proches»

PARIS: Des centaines de personnes se sont réunies jeudi soir à Paris en présence d'Eric Zemmour tandis que les députés du RN observaient une minute de silence pour dénoncer, malgré les accusations de récupération, le meurtre la semaine dernière de la petite Lola.

Outre Eric Zemmour, Nicolas Bay, Guillaume Peltier et Marion Maréchal étaient présents sous la pluie au rassemblement place Denfert-Rochereau, organisé à l'appel de l'"Institut pour la justice", une association réputée proche du président de Reconquête!.

"Rassemblement pour les victimes", pouvait-on lire derrière une estrade. Une banderole "élus, vous rendrez des comptes" avait été accrochée à la statue du lion qui se dresse au cœur de la place.

Dans la foule, certains manifestants portaient des pancartes sur lesquelles figuraient le visage de la jeune fille, d'autres, l'inscription "Lola aurait pu être notre petite sœur", avec une rose blanche à la main, ou encore "le laxisme tue".

"Nous voulons le rétablissement de la peine de mort pour les assassins d'enfants", a scandé l'un des participants dans un mégaphone, sous les applaudissements.

Le rassemblement a débuté par un moment de silence, puis plusieurs personnes se sont succédé sur l'estrade pour évoquer le cas d'autres crimes "qui auraient pu être évités", pour ce rassemblement que les organisateurs voulaient "non-partisan".

Le RN, qui devait dans un premier temps participer au rassemblement, a finalement organisé une minute de silence au même moment devant l'Assemblée nationale "en hommage à Lola et en soutien à sa famille et ses proches".

"Toute la nation française a été terriblement choquée par cet assassinat barbare" et "on assiste là au crime de trop, celui qui nous oblige maintenant à l'action efficace", a affirmé la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, en réfutant toute volonté de récupération.

"Une minute de silence n'est jamais une récupération politique, c'est un hommage", a-t-elle affirmé après ce rassemblement qui a réuni députés, eurodéputés et conseillers régionaux RN.

A Lyon, plus de 300 personnes se sont rassemblées vers 19H00 devant la Cour d'assises du Rhône, sur les grilles de laquelle était attachée une large banderole "Justice pour Lola". Après une minute de silence, des participants ont déposé des fleurs blanches au pied des grilles.

"Puisses-tu reposer en paix, Lola, nous représenterons ta voix en demandant justice", a déclaré une participante du rassemblement, pour lequel notamment le micro-parti traditionaliste VIA69 avait lancé un appel.

A Metz près de 100 personnes, dont certaines issues de groupuscules d'extrême droite locaux (Cocarde Lorraine, Action Française...), se sont rassemblées dans la soirée et ont déposé des fleurs et des bougies devant le portrait de Lola, au pied de la cathédrale Saint-Étienne, après une minute de silence.

Les circonstances de la mort de Lola et le profil de la suspecte, de nationalité algérienne, ont suscité de vives critiques à droite et à l'extrême droite, qui ont reproché au gouvernement une mauvais gestion de l'immigration irrégulière.

Les élus LR n'ont pas participé aux rassemblements de jeudi mais leurs critiques continuaient, et le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a annoncé le dépôt prochain d'une proposition de loi pour engager "la responsabilité de l'Etat" lorsqu'il "manque à ses obligations", avec de possibles  "dommages et intérêts aux victimes", selon un communiqué.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.