La pierre de Rosette ou la stèle noire qui a permis de découvrir la civilisation de l’Égypte ancienne

Une nouvelle exposition du British Museum marque les 200 ans de la découverte du code de la pierre de Rosette. (© The Trustees of the British Museum)
Une nouvelle exposition du British Museum marque les 200 ans de la découverte du code de la pierre de Rosette. (© The Trustees of the British Museum)
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Publié le Samedi 15 octobre 2022

La pierre de Rosette ou la stèle noire qui a permis de découvrir la civilisation de l’Égypte ancienne

  • Pendant des siècles, l'Égypte ancienne est demeurée dans l'obscurité, jusqu'à la découverte d'une dalle de pierre qui a mis les égyptologues à l'épreuve
  • La pierre de Rosette, vieille de 3 000 ans et gravée en trois langues différentes, permettra de comprendre les hiéroglyphes de l'Égypte ancienne

LONDRES: D'un point de vue militaire, l'invasion française de l'Égypte en 1798, qui visait à perturber le commerce et l'influence britanniques en Afrique du Nord et en Inde, a été un échec total. Cependant, elle semble avoir accidentellement permis de comprendre 3 000 ans d'histoire de l'Égypte ancienne.

Une armée de 50 000 hommes sous le commandement de Napoléon Bonaparte a débarqué à Alexandrie le 2 juillet 1798. Au cours des trois années qui ont suivi, les troupes françaises ont connu une série de victoires, et parfois des défaites, en Égypte et en Syrie.

Mais, après que la marine britannique a fait échouer la flotte de Napoléon dans la baie d'Aboukir lors de la bataille du Nil, le 25 juillet 1799, l'armée française, affaiblie et ravagée par la maladie, tourmentée par les forces ottomanes et britanniques, s'est retrouvée piégée dans une terre hostile et étrangère. Sans issue et sans possibilité de renfort, la fin était inévitable.

Napoléon le savait et, dans la nuit du 22 août 1799, il a abandonné ses troupes, a regagné Paris et connu son ultime destin : en 1804, il sera couronné empereur des Français.

Ceux qui restaient de son armée en Égypte ont tenu bon, même après l'assassinat du commandant successeur de Napoléon, et se sont finalement rendus aux Britanniques à Alexandrie le 2 septembre 1801.

Dans le cadre de l'expédition, Napoléon avait ordonné le pillage massif d'antiquités qui devaient être ramenées en France. Mais, après la capitulation française, la plupart de ces objets sont tombés entre les mains des Britanniques. Parmi le butin ramené au British Museum figurait un bloc de pierre polie sur lequel était gravée une écriture en trois langues différentes - grec ancien, démotique et hiéroglyphes égyptiens.

Découvert en juillet 1799 par un ingénieur de l'armée française qui renforçait les défenses d'un fort ottoman du XVe siècle capturé près de Rosette, sur la rive occidentale du Nil, l'objet est connu sous le nom de «la pierre de Rosette».

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Détail du Livre des Morts de la reine Nedjemet, papyrus, Égypte, 1070 avant J.-C., 21e  dynastie. (© The Trustees of the British Museum)

Ainsi, cet objet se révèlera être la clé de la compréhension des hiéroglyphes de l'Égypte ancienne.

Bien que de nombreux érudits européens maîtrisent le grec ancien, il a fallu attendre plus de deux décennies pour qu'ils parviennent à déchiffrer le code de la pierre de Rosette. Cette découverte a marqué un tournant dans l'histoire de l'égyptologie, que le British Museum célèbre ce mois-ci avec une nouvelle exposition majeure réunissant une collection de plus de 240 objets, dont la pierre de Rosette.

L'exposition intitulée «Hiéroglyphs: Unlocking Ancient Egypt» (Hiéroglyphes: la découverte de l'Égypte ancienne), coïncide avec le 200e anniversaire de la dernière découverte réalisée par le philologue et orientaliste français, Jean-François Champollion en 1822.

« Le déchiffrage des hiéroglyphes de la pierre de Rosette a permis de découvrir 3 000 ans d'histoire égyptienne», a déclaré Ilona Regulski, conservatrice de la culture écrite égyptienne au British Museum, à Arab News.

« Jusqu'alors, personne ne savait jusqu'où remontait la civilisation égyptienne antique, ni combien de temps elle avait duré. Mais après sa découverte, Champollion a pu traduire les noms des rois et établir une chronologie royale qui remontait bien plus loin dans le temps que ce à quoi l'on s'attendait ».

« Très vite, on a aussi compris qu'il s'agissait d'une civilisation complexe qui entretenait des relations avec ses voisins, parfois pacifiques, parfois violentes, et petit à petit, nous avons mieux compris cette société ».

« Grâce aux historiens grecs qui ont rapporté certaines pratiques qu'ils ont vues, nous avons appris que les anciens Égyptiens momifiaient leurs morts. Mais nous ne comprenions pas vraiment comment ces gens vivaient et découvraient leur univers ».

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Linteau du temple du roi Amenemhat III, Hawara, Égypte, 12e dynastie, 1855-08 avant J.-C., (© The Trustees of the British Museum)

Décrypter le code de la pierre de Rosette était une tâche complexe qui a mis à l'épreuve l'esprit des universitaires européens. Bien que la pierre présente trois traductions du même décret, elles ne sont pas littéralement identiques.

« Champollion et ses compagnons ont commencé par examiner le texte grec et identifier les mots qui revenaient souvent, comme par exemple le mot désignant le temple, ou le titre de basileus (terme désignant le monarque) », explique Regulski. « Ils ont regardé le texte démotique pour voir s'il y avait un groupe de signes qui apparaissaient plus ou moins au même endroit ».

C'était un début raisonnable, mais un processus entravé par une réalité dont on n'avait pas conscience au départ : ni l'égyptien ancien ni le démotique n'étaient des écritures basées sur un alphabet, et un même mot pouvait être orthographié de plusieurs manières différentes dans un même document.

Une liste de signes, une sorte de dictionnaire égyptien ancien, a fini par être créée, « mais ce n'était pas suffisant pour comprendre l'ensemble du texte, ni pour l'utiliser afin de lire d'autres objets inscrits », a expliqué Regulski.

C'est Champollion qui a finalement compris que les hiéroglyphes étaient un système hybride.

« Il y a des signes alphabétiques, mais aussi des signes simples qui représentent deux ou trois lettres, ou même des mots entiers », a-t-il précisé. « Et certains sont des signes silencieux, ce que nous appelons des 'déterminatifs' en égyptologie. On ne les lit aucunement, mais ils indiquent le sens du mot précédent et permettent de savoir s'il s'agit d'un verbe ou d'un nom ».

En fait, les hiéroglyphes « semblent être un langage très simple, basé sur des symboles, mais c'est beaucoup plus compliqué que cela, et beaucoup plus complexe qu'une écriture alphabétique, et il a fallu beaucoup de temps pour comprendre cela ».

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Linteau du temple du roi Amenemhat III, Hawara, Égypte, 12e dynastie, 1855-08 avant J.-C., (© The Trustees of the British Museum)

L'écriture sur la pierre de Rosette s'est avérée être un décret rédigé en 196 avant J.-C. par des prêtres de Memphis, reconnaissant l'autorité du pharaon ptolémaïque Ptolémée V. Il aurait été rédigé à l'origine sur papyrus, avec des copies distribuées dans tout le royaume afin que le texte puisse être gravé sur des dalles de pierre, ou « stèles », pour être exposé dans les temples de toute l'Égypte.

Au cours des décennies qui ont suivi, neuf autres copies partielles du décret ont été découvertes dans divers sites égyptiens. Mais la pierre de Rosette est la plus complète et, sans elle, «la découverte de la tombe de Toutankhamon », fouillée par l'archéologue britannique Howard Carter en 1922, « aurait par exemple eu un aspect très différent», a dit Regulski.

« Il aurait été difficile pour Carter d'identifier le roi, ce qui est tout à fait crucial, et sa place dans le contexte de la chronologie de la 18e dynastie. Nous nous serions contentés de disposer d'une belle tombe avec de belles choses ».

Selon les critères de l'Égypte ancienne, la pierre de Rosette n'est pas si ancienne. « Pour nous, égyptologues», a poursuivi Regulski, «la pierre, qui date d'environ 200 avant J.-C., arrive très tard dans l'histoire des hiéroglyphes, un système d'écriture qui a été utilisé pour la première fois vers 3 250 avant J.-C.»

Et en 200 avant J.-C., les hiéroglyphes étaient déjà en voie de disparition.

« Le premier grand changement en Égypte a été l'utilisation du grec comme langue administrative ».

« Quand Alexandre le Grand a conquis l'Égypte en 332 avant Jésus-Christ, les gens parlaient déjà le grec ; la langue circulait depuis le VIIIe siècle à cause du commerce et parce qu'il y avait beaucoup de mercenaires grecs qui combattaient dans l'armée égyptienne et s'installaient dans le pays ».

« Mais depuis Alexandre le Grand, et surtout à l'époque ptolémaïque, le grec devient la langue de l'administration et évince peu à peu l'égyptien.»

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Dans le sens des aiguilles d'une montre en partant de la gauche : statue d'un scribe, calcaire, Égypte, 6e dynastie. (Musée du Louvre) ; coffret avec des hiéroglyphes sur le côté (British Museum) ; bandage de momie d'Aberuai, lin, Saqqara, Egypte, période ptolémaïque. (Musée du Louvre). 

Indépendamment du contexte historique de la découverte de la pierre de Rosette et de sa saisie par les Britanniques, « pour le domaine de l'égyptologie et pour l'Égypte, c'est vraiment quelque chose à célébrer », a affirmé Regulski.

« Aujourd'hui, il y a beaucoup d'égyptologues dans le monde, y compris nos collègues en Égypte, et nous travaillons tous ensemble. Nous formons une énorme communauté et essayons d'affiner nos connaissances sur l'Égypte ancienne, qui sont toutes issues de cette seule entreprise ».

Regulski, qui a travaillé pendant deux ans aux côtés de collègues égyptiens au Musée égyptien du Caire, n'a pas pu se prononcer sur la question controversée du retour de la pierre de Rosette dans son pays d'origine.

Plus de 100 000 objets issus du riche passé de l'Égypte seront conservés au Grand Musée égyptien, actuellement en cours de finalisation sur un site à l'ouest du Caire, près des pyramides de Gizeh.

Parmi ces objets figurent les 5 400 trésors enterrés avec Toutankhamon il y a plus de 3 300 ans, y compris son emblématique masque mortuaire. Après avoir fait le tour du monde pendant des décennies, ces trésors seront enfin déposés là où ils doivent l'être.

Toutefois, la pierre de Rosette – la clé pour tout comprendre – restera en Grande-Bretagne.

Le général britannique qui a ramené la pierre en Grande-Bretagne en 1801, après qu'elle a été prise aux Français, a choisi de la considérer, ainsi que 20 autres pièces, non pas comme un butin, mais comme « un fier trophée des armes de la Grande-Bretagne - non pas pillées à des habitants sans défense, mais honorablement acquises par la fortune de la guerre ».

L'exposition du British Museum présentera l'acte de capitulation français, prêté par les Archives nationales du Royaume-Uni et exposé pour la première fois. Selon un porte-parole du British Museum, il s'agit de « l'accord juridique qui prévoyait le transfert de la pierre de Rosette à la Grande-Bretagne, en tant que cadeau diplomatique, signé par toutes les parties, à savoir les représentants des gouvernements égyptien, français et britannique ».

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Cartonnage et momie de la dame Baketenhor. (Archives et musées de Tyne & Wear)

Aujourd'hui, un gouvernement égyptien pourrait à juste titre s'opposer à l'idée de décrire un officier de l'armée ottomane comme le gardien légitime du patrimoine égyptien.

À l'époque, on ne s'est certainement pas demandé si la pierre de Rosette et d'autres antiquités devaient rester en Égypte. C'est une question qui se pose avec de plus en plus d'acuité aujourd'hui, à une époque où les institutions occidentales telles que le British Museum sont soumises à une pression croissante pour restituer le butin des guerres et aventures impériales.

« Étant donné que j'ai travaillé en étroite collaboration avec les conservateurs égyptiens du musée, je dirais que [cette restitution] n'est pas une priorité pour beaucoup d'entre eux », a révélé Regulski. « Je trouve un peu triste que notre relation soit définie par la restitution ou non des objets, parce que notre relation avec nos collègues égyptiens est tellement plus importante que les objets individuels qui sont passés à tel ou tel autre endroit ».

« Il s'agit de célébrer l'Égypte ancienne, et il y a encore tellement de choses à faire en Égypte, tellement de choses à apprendre, à rechercher en collaboration, et c'est sur cela qu'il convient de se focaliser ».

La fascination du public pour l'Égypte ancienne trouve son origine dans la découverte de la pierre de Rosette, l'objet le plus visité du British Museum, et « dans une culture qui a laissé derrière elle un témoignage monumental de son existence, si bien préservé, et qui possède également un attrait visuel si puissant, que l'on ne retrouve pas dans d'autres cultures anciennes ».

« Je pense que toute personne qui visite le musée est attirée par cette culture très visuelle et artistique, y compris le système d'écriture en soi. Si vous le comparez au cunéiforme, par exemple, vous serez davantage attirés par les hiéroglyphes, car ils sont si beaux, si visuellement attrayants. Je pense que c'est ce qui accroche les gens et les incite à vouloir en apprendre davantage sur cette culture ».

Le British Museum s'attend à ce que l'exposition, qui retrace l'histoire du déchiffrement des hiéroglyphes depuis les premiers efforts des voyageurs arabes médiévaux et des érudits de la Renaissance jusqu'au triomphe de Champollion en 1822, soit l'une des plus populaires à ce jour.

L’exposition «Hieroglyphs: Unlocking Ancient Egypt» est au British Museum du 13 octobre 2022 au 19 février 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.


Les créations arabes brillent sur les tapis rouges d'Hollywood

 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
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 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
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  • Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée
  • L'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury

DUBAÏ : Hollywood a été le théâtre d’une véritable explosion de style arabe sur les tapis rouges ce week-end, avec les célébrités Sophia Bush, Becky G et Jennie éblouissant la scène dans des créations du Moyen-Orient.
Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée. L'ensemble de Bush a été assemblé par Dani Charlton et Emma Rubenstein, le duo de stylistes de mode connu sous le nom de Dani + Emma.

Samedi soir, les chanteuses Becky G et Jennie Kim, membre du groupe de K-Pop Blackpink, ont toutes deux porté des tenues du créateur libanais Zuhair Murad.

La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles.

La robe colonne à col licou a été ornée d'embellissements argentés sur le corsage.

Jennie, qui se fait appeler par son prénom, a présenté un look de la collection de prêt-à-porter automne-hiver 2025 de Murad lors du même événement.

La robe rouge ajustée présentait une double fente avec des clous sur les fentes et un décolleté en forme de cœur. Le look a été complété par une paire de talons de la créatrice jordanienne et roumaine Amina Muaddi.

Elle est montée sur scène vêtue de cette tenue pour recevoir le Global Force Award, un prix décerné aux « chanteurs, auteurs-compositeurs, instrumentistes et producteurs ayant une contribution révolutionnaire à l'industrie musicale », choisis par la publication Billboard à l'échelle mondiale.

« Je suis inspirée par toutes les femmes présentes dans cette salle - et dans le monde entier - qui continuent à franchir les barrières et à laisser leur empreinte sur la scène internationale », a déclaré Jennie lors de son discours de remerciement. « Ce prix est dédié à toutes les femmes qui osent rêver, créer et façonner le monde avec leur vision », a-t-elle ajouté. 

Parmi les lauréats de cette année figurent également Doechii, élue femme de l'année, Erykah Badu, qui a reçu le prix de l'icône, Aespa, groupe de l'année, et Ángela Aguilar, qui a remporté le prix de la percée, entre autres. Parmi les présentateurs figuraient Becky G, Lauren Jauregui, Kali Uchis et Julia Michaels.

Parmi les artistes figuraient Ángela Aguilar, Aespa, Gracie Abrams, Megan Moroney, Muni Long, Tyla et Erykah Badu.

De son côté, la chanteuse américano-mexicaine Aguilar a dédié son moment sur scène aux immigrés : « Je veux profiter de cette occasion pour faire entendre ma voix pour les femmes dont les paroles sont souvent ignorées, pour celles qui laissent derrière elles tout ce qu'elles connaissent en franchissant les frontières », a-t-elle affirmé.