La Nasa a dévié un astéroïde de sa trajectoire dans un test de défense de la Terre

L'agence spatiale américaine a annoncé mardi avoir réussi à dévier un astéroïde de sa trajectoire en projetant, fin septembre, un vaisseau de la taille d'un gros réfrigérateur contre sa surface (Photo, AFP).
L'agence spatiale américaine a annoncé mardi avoir réussi à dévier un astéroïde de sa trajectoire en projetant, fin septembre, un vaisseau de la taille d'un gros réfrigérateur contre sa surface (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 octobre 2022

La Nasa a dévié un astéroïde de sa trajectoire dans un test de défense de la Terre

  • Le vaisseau de la mission Dart s'était délibérément écrasé contre l'astéroïde Dimorphos, qui est le satellite d'un astéroïde plus grand
  • L'appareil de la Nasa est parvenu à le déplacer en réduisant son orbite de 32 minutes

WASHINGTON: "Ce n'est pas Hollywood" mais la Nasa: l'agence spatiale américaine a annoncé mardi avoir réussi à dévier un astéroïde de sa trajectoire en projetant, fin septembre, un vaisseau de la taille d'un gros réfrigérateur contre sa surface.

Une mission test inédite et digne d'un roman de science-fiction, qui doit permettre à l'humanité d'apprendre à se protéger d'une éventuelle menace future.

Le vaisseau de la mission Dart s'était délibérément écrasé contre l'astéroïde Dimorphos, qui est le satellite d'un astéroïde plus grand nommé Didymos. L'appareil de la Nasa est parvenu à le déplacer en réduisant son orbite de 32 minutes, a indiqué le chef de l'agence spatiale, Bill Nelson, lors d'une conférence de presse.

C'est "un moment décisif pour la défense planétaire et un moment décisif pour l'humanité", a-t-il salué, se félicitant que les attentes de son agence aient été dépassées.

Cela aurait déjà été "considéré comme un énorme succès s'il (le vaisseau) avait seulement réduit l'orbite d'environ 10 minutes. Mais il l'a en fait réduite de 32 minutes", a-t-il ajouté. Avec cette mission, "la Nasa a prouvé que nous étions sérieux en tant que défenseurs de la planète", a-t-il affirmé.

Dimorphos, situé à quelque 11 millions de kilomètres de la Terre au moment de l'impact, mesure environ 160 mètres de diamètre et ne représente aucun danger pour notre planète.

Il faisait jusqu'ici le tour de Didymos en 11 heures et 55 minutes, une période raccourcie à 11 heures et 23 minutes, a précisé M. Nelson.

"Cela ressemble à un scénario de film. Mais ce n'est pas Hollywood (...). Cette mission montre que la Nasa essaie d'être prête face à tout ce que l'univers pourrait nous envoyer", a-t-il déclaré.

Si l'objectif restait relativement modeste comparé aux scénarios catastrophe de films de science-fiction comme "Armageddon", cette mission sans précédent de "défense planétaire", nommée Dart (fléchette, en anglais), est la première à tester une telle technique. Elle permet à la Nasa de s'entraîner au cas où un astéroïde menacerait un jour de frapper la Terre.

"A l'avenir, si nous découvrons qu'un astéroïde menace de frapper la Terre, et qu'il serait assez gros pour faire des dégâts, ce sera un soulagement d'avoir mené ce test réussi", a dit Bill Nelson.

Forme d'oeuf

Pour établir de combien la trajectoire de l'astéroïde a été altérée, il a fallu attendre que les scientifiques analysent les données de télescopes au sol se trouvant au Chili, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis. Ces derniers ont observé la variation de l'éclat lorsque le petit astéroïde passe devant et derrière le gros.

Rapidement après la collision, de premières images -- prises par des télescopes au sol et le nano-satellite embarqué pour la mission LICIACube -- avaient montré un vaste nuage de poussière autour de Dimorphos, s'étendant sur des milliers de kilomètres.

Puis les télescopes James Webb et Hubble, les plus puissants observatoires spatiaux, ont révélé les vues détaillées de l'impact du vaisseau de la Nasa, montrant notamment le mouvement des éjectas -- la matière arrachée à l'astre.

Tout ceci doit permettre de mieux comprendre la composition de Dimorphos, représentatif d'une population d'astéroïdes assez communs, et donc de mesurer l'effet exact que cette technique -- dite à impact cinétique -- peut avoir sur eux.

Des images de Dimorphos, prises peu avant l'impact, montrent que sa surface est grise et rocailleuse et qu'il a une forme d'oeuf.

La mission a permis de constater que l'astéroïde s'apparentait plus à un amalgame de gros rochers liés par leur mutuelle gravité qu'à une masse solide.

Le vaisseau kamikaze avait voyagé durant dix mois depuis son décollage, en Californie.

Près de 30 000 astéroïdes de toutes tailles ont été catalogués dans les environs de la Terre.

Aujourd'hui, aucun de ces astéroïdes connus ne menace notre planète pour les 100 prochaines années. Sauf qu'ils ne sont pas encore tous recensés.

Ceux d'un kilomètre et plus ont quasiment tous été repérés, selon les scientifiques. Mais ils estiment n'avoir connaissance que de 40% des astéroïdes mesurant 140 mètres et plus -- ceux capables de dévaster une région entière.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.