PARIS : La région Île-de-France va distribuer à la rentrée deux masques lavables à ses 500.000 lycéens et "assurer la gratuité des masques pour toutes les associations caritatives", a annoncé mercredi la présidente de la collectivité Valérie Pécresse, en plein débat sur la gratuité des masques pour tous.
Depuis lundi, le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos pour enrayer une reprise de l'épidémie de coronavirus, et pourra même valoir une amende de 135 euros en cas d'infraction.
"Ça fait un gros budget pour les familles de devoir acheter des masques tous les jours (...) c'est pour ça que la région Île-de-France va assurer la gratuité des masques pour toutes les associations caritatives qui sont partenaires de la région", a expliqué l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy sur France 2.
"En plus de ça, à la rentrée, nous allons nous occuper des lycéens et nous donnerons deux masques tissus gratuits" et lavables à "chacun" des "500.000 lycéens d'Île-de-France", a-t-elle ajouté, .
Le contribuable français n'a "pas vocation à payer des masques" pour tout le monde, a estimé mardi Emmanuel Macron, assurant que ceux qui ne peuvent pas en acheter seront "aidés" puisque le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos.
"L'Etat - et le contribuable français - n'a pas vocation à payer des masques (...) pour tout le monde, tout le temps. Donc je pense que ça doit rester une politique sociale", a déclaré sur TF1 le président de la République. Ceux qui n'ont pas les moyens d'en acheter seront "aidés", a-t-il ajouté, en réponse aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour demander la gratuité.
"Je trouve que c'est logique que vous et moi, par exemple, on ne nous paye pas des masques gratuits, nous avons la capacité à acheter des masques (...) et honnêtement, pour la plupart des Français, c'est tout à fait possible d'acheter ces masques réutilisables", a plaidé sur LCI le député LREM de Loire-Atlantique François de Rugy.
"Il y a un principe d'égalité et donc si on rend les masques obligatoires, et je pense que c'est souhaitable qu'ils le soient compte tenu de la circulation du virus, l'État doit prendre ses responsabilités et assurer la gratuité", a au contraire réclamé Adrien Quatennens, le coordinateur national de LFI, sur RMC et BFMTV.