Ukraine: les démineurs s'acharnent pour nettoyer les zones libérées avant l'hiver

Des membres d'une unité ukrainienne de déminage balayent un champ d'engins explosifs près d'Izioum, dans l'est de l'Ukraine, le 1er octobre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
Des membres d'une unité ukrainienne de déminage balayent un champ d'engins explosifs près d'Izioum, dans l'est de l'Ukraine, le 1er octobre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 02 octobre 2022

Ukraine: les démineurs s'acharnent pour nettoyer les zones libérées avant l'hiver

  • Depuis la libération d'Izioum, ses équipes ont couvert selon lui quelque 100 hectares dans le district, et découvert plus de 5 000 mines autour des position occupées précédemment par les Russes
  • Les démineurs ont découvert aussi bien des mines antichars, des mines antipersonnel et des obus d'artillerie, que des mines PFM-1

IZIOUM: Dissimulés, petits et mortels, les mines et autres engins explosifs laissés par les forces russes dans l'est de l'Ukraine dans les districts dont elles se sont retirées, représentent un défi urgent pour les démineurs avant l'arrivée de l'hiver.

"Sans nous, aucune chance de réparer des services comme l'électricité avant l'hiver", souligne Artem, 33 ans, qui dirige une équipe de démineurs s'affairant autour de la ville d'Izioum, récemment libérée par les forces ukrainiennes.

"Nous avons découvert plus de trente mines et obus d'artillerie, aujourd'hui, principalement des obus", ajoute Artem dont l'équipe de dix personnes est chargée de nettoyer les zones autour d'infrastructures essentielles comme les câbles électriques ou les canalisations d'eau et de gaz.

"Chaque jour nous commençons là où nous avons terminé hier", ajoute-t-il, observant des électriciens qui progressent avec précaution derrière un démineur dans un champ de tournesols en direction d'un câble sectionné.

D'autres démineurs empilent les mines découvertes, dont les détonateurs ont été retirés dans des conditions sûres, derrière un camion qui les évacuera en vue de leur destruction.

Les démineurs explorent les bords d'une route jonchée de débris entre Izioum, dont les forces ukrainiennes se sont emparées début septembre après six mois d'occupation par l'armée russe, et la limite de la région de Donetsk, non loin sur cette voie.

Artem, qui ne souhaite pas communiquer son nom de famille, ne semble pas s'émouvoir de la dangerosité du travail de son équipe, qui inspecte les bords de la route et progresse avec précaution dans des champs d'herbes hautes.

"C'est notre travail, c'est ce que nous savons faire, mais maintenant plus que jamais, c'est notre devoir", souligne-t-il.

Danger pour les enfants

"Nous disposons de 35 hommes, répartis en sept équipes, venant de différentes régions d'Ukraine", indique Vassyl Maidyk, 42 ans, qui commande l'équipe de démineurs déployée dans le district d'Izioum.

"Personne ne sait combien de temps" prendront les opérations de déminage, déclare-t-il à l'AFP à la base des démineurs d'Izioum.

"En dépit de l'aide des organisations internationales, nous n'avons même pas fini de découvrir les mines abandonnées depuis le début de la première phase du conflit en 2014", ajoute-t-il, évoquant les affrontements avec les séparatistes de l'est de l'Ukraine.

Mais si les démineurs "travaillent rapidement", le district d'Izioum pourra être nettoyé d'ici novembre, ce qui permettrait aux services essentiels d'être de nouveau opérationnels d'ici l'hiver, espère-t-il.

Depuis la libération d'Izioum, ses équipes ont couvert selon lui quelque 100 hectares dans le district, et découvert plus de 5 000 mines autour des position occupées précédemment par les Russes.

Les démineurs ont découvert aussi bien des mines antichars, des mines antipersonnel et des obus d'artillerie, que des mines PFM-1, dites mines "papillon", particulièrement destructrices et interdites par un traité international auquel la Russie n'est pas partie.

Ces petites mines de couleur verte dotées d'ailes, connues en Ukraine sous le nom de "pétales", sont d'autant plus dangereuses qu'elles peuvent être ramassées par des enfants, souligne M. Maidyk.

Sur la route, où ne circulent que des véhicules militaires se dirigeant vers le front, l'équipe de Sacha martèle des poteaux sur les bords de la voie, accrochant des panneaux avec une tête de mort et des os entrecroisés signalant "Danger - Mines!"

"Ce n'est pas plus dangereux que de traverser la route en temps normal", assure Sacha, 44 ans, cigarette aux lèvres, commentant la situation d'un haussement d'épaules.

"Maintenant, la prochaine mine est deux mètres plus loin, dit-il, donc ici on est en sécurité, plus ou moins", dit-il.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.