Youssef al-Qaradawi est mort, mais son venin agit encore

Le chef spirituel des Frères musulmans a propagé une idéologie qui a alimenté la violence au Moyen-Orient (Photo, AFP).
Le chef spirituel des Frères musulmans a propagé une idéologie qui a alimenté la violence au Moyen-Orient (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 28 septembre 2022

Youssef al-Qaradawi est mort, mais son venin agit encore

  • Le chef spirituel des Frères musulmans a passé des décennies à propager une idéologie qui a alimenté la violence au Moyen-Orient
  • Il a justifié les attentats-suicides, s'est exprimé à plusieurs reprises contre les Juifs en tant que communauté et a émis des fatwas qui rabaissent les femmes

DJEDDAH: Youssef al-Qaradawi, le chef spirituel des Frères musulmans égyptiens, décédé lundi à l'âge de 96 ans, a laissé derrière lui un héritage empoisonné de haine et de suprématie islamique.

Al-Qaradawi était officiellement le président de l'Union internationale des savants musulmans, un poste qu'il a occupé pendant quatorze ans depuis sa création en 2004.

Plus important encore, il était un pilier des Frères musulmans, une organisation politico-religieuse qui a été sanctionnée et proscrite par les États du Golfe et de nombreux pays occidentaux.

Fondée en 1928, l’organisation des frères musulmans s'est imposée au milieu du XXe siècle comme le principal mouvement d'opposition en Égypte, ainsi que dans d'autres pays de la région. Le Caire a inscrit le mouvement sur la liste noire des organisations terroristes en 2013.

Selon un rapport publié sur le site web de BBC News en 2004, citant un site web en langue arabe, Al-Qaradawi est né dans un petit village du delta du Nil en 1926 et a étudié la théologie islamique à l'université Al-Azhar du Caire, d'où il a obtenu son diplôme en 1953.

Entre 1949 et 1961, il a été emprisonné à plusieurs reprises en Égypte à cause de ses liens avec les Frères musulmans et des accusations selon lesquelles il aurait commandité l'assassinat de personnalités politiques.

Les partisans de l’organisation étaient considérés dans le monde islamique comme des attiseurs de haine religieuse et des promoteurs d'un culte de la violence, dans le but d'accéder au pouvoir politique.

LES FATWAS CONTROVERSÉES D'AL-QARADAWI

*2003-2005: Il a émis plusieurs fatwas appelant au djihad contre Israël et les Juifs, dans lesquelles il considère tous les Juifs adultes vivant en Palestine comme des «occupants» et des «combattants», ce qui en fait des cibles de guerre légitimes.

*2004: Il a justifié un soulèvement contre la présence américaine en Irak et a autorisé le meurtre de ceux qui se battent.

*2010: Il a soutenu que les kamikazes ne se suicident pas vraiment, mais qu'ils meurent comme une conséquence accidentelle de l'exécution de leurs opérations, ce qui compte comme un sacrifice glorieux dans la guerre sainte et les qualifie pour le martyre.

* 2013: Il a prôné le renversement du gouvernement d'Hosni Moubarak en Égypte pendant le printemps arabe.

*2015: Il a qualifié de «khawarij» (ennemis de l'islam) quiconque s'opposait au dirigeant légitime du pays après la prise de fonction de Mohammed Morsi en Égypte.

Dans un tweet de 2019, Al-Qaradawi a affirmé qu'il n'était pas un prédicateur de la haine et qu'il avait passé les vingt-cinq dernières années à promouvoir une pensée modérée.

«Je me suis opposé à l'extrémisme et aux extrémistes pendant environ un quart de siècle. J'ai vu la menace que l’extrémisme fait peser sur le deen et la dunya (la religion et le monde temporel), sur l'individu et la société, et j'ai consacré ma plume, ma langue et ma pensée au soutien de l'appel à la modération et au rejet de l'exagération et de la négligence, que ce soit dans le domaine du fiqh et de la fatwa (jurisprudence islamique et prononciation de lois en islam) ou dans le domaine du at-tableegh et de la da'wah (orientation et prédication)», a-t-il tweeté à l'époque.

Cependant, son parcours a révélé exactement le contraire. Il a justifié les attentats suicides, notamment en Palestine, s'est exprimé à plusieurs reprises contre les Juifs en tant que communauté et a émis des fatwas (édits religieux) qui rabaissent les femmes.

Le soutien vocal de Youssef al-Qaradawi aux kamikazes et ses édits avilissant les femmes ont suscité une condamnation mondiale (Photo, AFP).

Dans une fatwa publiée sur son site web, Al-Qaradawi a déclaré que la mort en martyre était une forme supérieure de djihad. Dans une interview célèbre accordée en 2004 à l'émission Newsnight de la BBC, il a fait l'éloge des attentats-suicides en Palestine occupée par Israël comme étant un martyre au nom de Dieu.

«J'ai soutenu les opérations de martyre, et je ne suis pas le seul», a-t-il affirmé.

Il a également encouragé les musulmans qui n'étaient pas en mesure de combattre à soutenir financièrement les moudjahidines (ceux qui sont engagés dans le djihad) partout dans les pays étrangers. On peut difficilement parler d'une prise de position contre le terrorisme.

En 2008, le ministère britannique de l'Intérieur lui a refusé un visa pour se rendre dans le pays afin d'y recevoir un traitement médical. David Cameron, l'ancien chef du Parti conservateur, a décrit Al-Qaradawi comme «dangereux et source de division» dans son appel au gouvernement pour qu'il rejette la demande de visa.

Le ministère de l'Intérieur a déclaré: «Le Royaume-Uni ne tolérera pas la présence de ceux qui cherchent à justifier tout acte de violence terroriste ou qui expriment des opinions susceptibles d'encourager la violence intercommunautaire.»

À l'époque, Al-Qaradawi était déjà interdit d'entrée aux États-Unis. En 2012, il a été interdit d'entrée en France.

Al-Qaradawi est devenu un nom familier dans les communautés musulmanes arabophones grâce à sa participation hebdomadaire à l'émission religieuse Al-Charia wa al-Hayat (la loi islamique et la vie), diffusée à des millions de personnes dans le monde.

Al-Qaradawi a émis des fatwas autorisant des attaques contre tous les Juifs. Sur Al-Jazeera Arabic en janvier 2009, il a déclaré: «Oh Dieu, prends Tes ennemis, les ennemis de l'Islam... Oh Dieu, prends les perfides agresseurs juifs... Oh Dieu, compte leur nombre, tue-les un par un et n'épargne personne.»

Certains islamistes soudanais ont protesté contre la condamnation à mort prononcée par un tribunal égyptien (Photo, AFP).

Il éprouvait un dédain similaire et une haine profonde pour les Européens. Le fait qu'Al-Qaradawi était un suprémaciste islamique ayant un mépris total pour la civilisation et la culture européennes peut être évalué à partir d'une de ses conférences sur Qatar TV en 2007.

«Je crois que l'Islam conquerra l'Europe sans recourir à l'épée ou aux combats. L'Europe est misérable avec le matérialisme, avec la philosophie de la promiscuité et avec les considérations immorales qui gouvernent le monde – des considérations d'intérêt personnel et d'auto-indulgence», a-t-il souligné.

«Il est grand temps que l'Europe se réveille et trouve une issue à cette situation, et elle ne trouvera pas une bouée ou un canot de sauvetage autre que l'islam», a-t-il ajouté.

Dans son émission en 2013, Al-Qaradawi a fustigé les pays musulmans comme étant faibles, et a appelé les citoyens à renverser leurs gouvernements et à lancer une guerre contre tous ceux qui s'opposent à l’organisation des Frères musulmans, les décrivant comme des «khawarij» (ennemis de l'islam).

De nombreux intellectuels et analystes du monde arabe ont considéré ses conférences comme une régurgitation dangereuse du dogme islamiste, déconnecté du monde moderne.

Lorsqu'un soulèvement a commencé en Égypte contre le régime du président de longue date Hosni Moubarak, Al-Qaradawi a soutenu les manifestants dans ses émissions télévisées et a publié une fatwa interdisant au personnel de sécurité d'ouvrir le feu sur eux.

BIOGRAPHIE D'AL-QARADAWI

Nom: Youssef al-Qaradawi

 

Nationalité: Citoyen qatari né en Égypte

 

Profession: Chef spirituel des Frères musulmans, directeur du Conseil européen de la fatwa et de la recherche, cofondateur d'IslamOnline.net.

 

Statut juridique: Interdit de séjour en Égypte depuis 1997; condamné à mort par contumace en 2015; figure sur la liste des terroristes de l'Arabie saoudite, de l'Égypte, des Émirats arabes unis et du Bahreïn.

 

Médias: Il a animé sa propre émission sur Al-Jazeera Arabic, «Ash-Shariah wal-Hayat» («La charia et la vie»); apparaît sur Al-Hayat TV, BBC Arabic, Palestinian Authority TV, Al-Faraeen TV et Al-Hiwar TV. Il avait plus de 4 millions d'abonnés sur Twitter et Facebook.

Al-Qaradawi a prononcé des sermons devant des centaines de milliers de personnes pour diffuser ses idées et ses convictions (Photo, AFP).

À son retour en Égypte en 2011, Al-Qaradawi a commencé à diriger les prières du vendredi pour des centaines de milliers de personnes sur la place Tahrir, une semaine après la démission de Moubarak.

«Ne laissez personne vous voler cette révolution – ces hypocrites qui se donneront un nouveau visage qui leur convient», a-t-il affirmé à la foule.

Cependant, Al-Qaradawi a été contraint de s'exiler à nouveau en 2013 lorsque l'armée a renversé le successeur de Moubarak, Mohammed Morsi, un fidèle des Frères musulmans, à la suite de manifestations de masse contre sa politique.

Al-Qaradawi a condamné ce qu'il a décrit comme un «coup d'État» et a appelé tous les groupes en Égypte à installer Morsi à nouveau dans ce qu'il a appelé son «poste légitime».

Il a été condamné à mort par contumace par un tribunal égyptien en 2015 aux côtés d'autres dirigeants de l’organisation des frères musulmans.

Ce texte est la traduction d’un article sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".