Lancement prochain d'un nouveau média économique d'enquête, financé par Xavier Niel

Xavier Niel, propriétaire de la société française de télécommunications Iliad et magnat des médias, arrive au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2022 pour assister à la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à la présidence française, après sa réélection le 24 avril dernier. (GONZALO FUENTES / POOL /AFP)
Xavier Niel, propriétaire de la société française de télécommunications Iliad et magnat des médias, arrive au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2022 pour assister à la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à la présidence française, après sa réélection le 24 avril dernier. (GONZALO FUENTES / POOL /AFP)
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

Lancement prochain d'un nouveau média économique d'enquête, financé par Xavier Niel

  • Son unique investisseur est le milliardaire Xavier Niel, déjà présent dans les médias avec le groupe Le Monde, le groupe Nice-Matin, France-Antilles ou Paris-Turf
  • Une douzaine de journalistes a déjà été recrutée, sur un objectif de 15 à 20

PARIS: Un ancien responsable numérique du magazine Capital va lancer un nouveau média économique en ligne orienté sur l'enquête et le scoop, "L'informé", dans lequel a investi le milliardaire et patron de presse Xavier Niel, a-t-il annoncé à l'AFP mardi.

Le lancement est prévu "d'ici fin octobre", a indiqué à l'AFP Gilles Tanguy, ex-directeur éditorial numérique du groupe Prisma Media, où il était responsable des sites de Capital, Géo ou Ca m'intéresse.

Ce média, que son fondateur veut "libre et factuel", ne comportera "que des infos exclusives, sur les entreprises et leurs dirigeants, dans tous les domaines économiques".

Selon M. Tanguy, qui sera le directeur de la rédaction, "l'équipe sera constituée de journalistes économiques spécialisés dans le scoop, à qui on laissera du temps pour mener des enquêtes au long cours".

Une douzaine de journalistes a déjà été recrutée, sur un objectif de 15 à 20. Parmi eux, des transfuges de Capital (groupe Prisma Media, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré) ou Marc Rees, rédacteur en chef du site spécialisé dans le numérique Next INpact.

"L'informé" fonctionnera sans publicité et sur abonnement, à 9,99 euros par mois. Le nouveau média espère atteindre 50.000 abonnés en cinq ans, seuil "largement suffisant à son équilibre".

Son unique investisseur est le milliardaire Xavier Niel, déjà présent dans les médias avec le groupe Le Monde (qui comporte notamment le quotidien du même nom et Télérama), le groupe Nice-Matin, France-Antilles ou Paris-Turf.

Sans dévoiler le montant de cet investissement, M. Tanguy assure avoir obtenu du milliardaire "toutes les garanties d'indépendance possibles, les mêmes que celles en vigueur au Monde".

Selon lui, Xavier Niel "s'est engagé à apporter les parts qu'il détient dans +L'informé+ au Fonds pour l'indépendance de la presse sous réserve de l'accord de ce dernier", sur le même mécanisme que "la participation qu'il détient dans le groupe Le Monde".

Créé en 2021 par l'homme d'affaires, ce fonds de dotation rend statutairement incessible le capital versé au média.

En outre, une Société des journalistes (SDJ) détiendra 34% des parts de "L'informé". "Elle pourra s'opposer à un changement d'actionnaire et aura un droit de véto sur la nomination du directeur de la rédaction", a expliqué M. Tanguy.

"Xavier Niel ne pourra intervenir en rien dans la ligne éditoriale", a-t-il insisté.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.